Test également disponible sur : PlayStation 2

Test Dragon Ball Z : Infinite World sur PlayStation 2

Test Dragon Ball Z : Infinite World
La Note
note Dragon Ball Z : Infinite World 9 20

Goku et tous ses amis Super-Guerriers ont beau se la péter caïds des récrés, il n’en demeure pas moins qu’ils ont sérieusement perdu de leur superbe. Après un DBZ : Burst Limit décevant et surtout ultra limité dans son gameplay, Bandai Namco Games et Dimps enfoncent un peu plus le clou avec cet opus Infinite World qui clôture la saga sur PS2 dans la douleur. Gameplay avarié, mode "Story" insipide et réalisation sans éclat, Goku s’en va par la petite porte, la tête baissée. Dragon Ball Z : Infinite World, l’épisode de trop ? Assurément !


Les plus
  • Casting conséquent
  • Les voix japonaises
  • Gameplay assez efficace…
Les moins
  • …mais néanmoins limité
  • Réalisation sans éclat
  • Mode Story insipide
  • Musiques PAL indigestes
  • Contenu famélique
  • Cinématique d'intro ringarde au possible
  • Recyclage opportuniste


Le Test

Avec plus de 120 millions de PlayStation 2 vendues à travers le monde, et autant de consommateurs potentiels, Bandai Namco Games ne pouvait passer à côté d’une telle manne financière, surtout quand il s’agit de Dragon Ball Z. Après deux trilogies sur cette console pour le moins brillantes, on pensait que la saga allait tirer sa révérence une bonne fois pour toutes. Mais c’était sans compter sur les ambitions de Bandai Namco Games qui a bien l’intention de se faire encore un peu d’argent de poche pour ces fêtes de fin d’année.


Jouissant depuis plusieurs années d’une aura positive, la licence DBZ a toujours su traverser les âges et les changements de consoles. De la Super NES à la PlayStation 2, en passant par la Megadrive, la Saturn, la PSone ou bien encore la DS, jamais une série n’aura été aussi productive et par-dessus tout bien accueillie par le public. C’est d’autant plus vrai sur PS2 avec les deux trilogies, Budokai et Tenkaichi, qui ont permis à la série de gagner ses lettres de noblesse en matière de jeu de baston 3D. Si la première trilogie fut l’œuvre du studio Dimps, la licence Tenkaichi fut menée de main de maître par les petits gars de Spike, désormais reconnus pour leurs talents et leur imagination qui ont permis à Dragon Ball Z de s’offrir une petite cure de jouvence. Pendant ce temps-là, Dimps préparait son grand retour sur la scène avec DBZ : Burst Limit, premier épisode HD de la saga mais aussi première vraie déception. Inutile d’ailleurs de rentrer dans les détails, il suffit de lire ou relire notre test pour se rendre compte que le choix de faire machine arrière – en matière de gameplay et de game design – n’avait rien d’ingénieux, bien au contraire. Malheureusement persuadée de suivre le bon chemin, la firme japonaise a opté pour le même schéma en ce qui concerne DBZ : Infinite World, le dernier épisode à voir le jour sur PlayStation 2.

 

Infiniment opportuniste

 

Nul besoin d’être sorti de Sciences Po pour constater que Dimps a choisi la facilité en recyclant le gameplay de son ancienne série Budokai. Une vue de côté, un champ de bataille étriqué, l’impossibilité de prendre son envol librement et des attaques qui manquent singulièrement de peps, l’ombre de Burst Limit plane au-dessus de cet épisode indubitablement opportuniste. Pour certains, c’est une aubaine, la jouabilité – trop complexe et exigeante – de la franchise Tenkaichi avaient en effet freiné quelques ardeurs. Seulement voilà, quand on a le culot (ou le courage, c’est selon) de passer après Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi 3, mieux vaut être préparé pour ne pas passer pour un guignol. Ce n’est malheureusement pas le cas ici et en sus d’un gameplay qui flaire le recyclage fainéant à dix kilomètres, DBZ : Infinite World ne dispose même pas d’un mode "Story" digne de ce nom pour se faire pardonner. C’est pourtant le minimum syndical pour séduire la horde de fanboys prêts à dépenser 50€ pour revivre les aventures de Son Goku. Baptisé "Mission Dragon", le mode solo nous invite à parcourir une carte où de nombreuses missions nous attendent. Elles se résument pour la plupart du temps aux mêmes fonctionnements : explorer des environnements vides à la recherche de Zenis (la monnaie dans le jeu) ou de portails hexagonaux ou d’attraper le singe de Maître Kaiô. Bref, rien de bien transcendant, d’autant que le level design de ces niveaux fait clairement pitié, si bien qu’on a le sentiment qu’ils ont été réalisés par des stagiaires en apprentissage au sein de Dimps. Et ce n’est pas parce qu’il est possible de choisir son personnage par la suite que l’intérêt en devient subitement important. D’autres missions en revanche nous demandent d’affronter des ennemis bien spécifiques. Il ne faudra d’ailleurs pas tenir compte du scénario, les concepteurs se sont laissés aller à quelques délires personnels. Rien de bien grave cependant puisque cela fait plus de 15 ans qu’on nous ressasse la même histoire. Ce qui est alarmant en revanche, c’est que toute la campagne promotionnelle du jeu a été faite autour de ce mode "Histoire", censé nous impressionner. Et bien, c’est sacrément raté.

 

Nul besoin d’être sorti de Sciences Po pour constater que Dimps a choisi la facilité en recyclant le gameplay de son ancienne série Budokai."

 

Difficile donc de trouver des arguments valables pour ce Dragon Ball Z : Infinite World qui sort dans le commerce avec plus de quatre ans de retard et ce à tous les niveaux. Graphiquement, ce n’est évidemment pas la panacée puisque le moteur graphique utilisé est bel et bien celui de la série Budokai qui, il faut bien l’admettre, a pris un sacré coup de vieux sur la tête. Character design désormais grossier, animations rigides, effets pyrotechniques datés, le jeu se paie même le luxe de recycler des passages entiers des épisodes PSP Shin Budokai. Et puis ne parlons même pas de la bande-son, ratée comme toujours quand il s'agit de la version PAL. Les musiques indigestes ne collent jamais à l'ambiance DBZ, et ce ne sont pas les voix japonaises ni le générique d'intro ringard qui parviendra à nous faire oublier ce capharnaüm auditif. Reste alors un casting plutôt complet qui permet d'incarner nos héros préférés, même ceux de l'ère GT tels que Super 17 ou Goku enfant. Les transformations en temps réel sont d'ailleurs toujours d'actualité, mais tout cela ne sera pas suffisant pour qu'on devienne aussitôt complaisant. Car à force de tirer sur la corde, elle finit un jour par lâcher. Il ne fait donc plus aucun doute quant à l’objectif principal de Bandai Namco Games en sortant cet épisode réalisé dans la hâte : se renflouer le porte-monnaie en limitant le plus de dépenses. Espérons que les aficionados sauront retenir leurs ardeurs et se contenter de Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi 3 qui reste encore et toujours une pépite rare.





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