Test Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi 3 sur PlayStation 2
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Aucun doute possible, la franchise DBZ est vraiment née sous une bonne étoile. Remarquable avec la trilogie Budokai de Dimps, elle est parvenue à se transcender avec les trois épisodes de la série Budokai Tenkaichi (plus connue sous le nom de Sparking au Japon) grâce au studio Spike qui lui a administré une petite cure de jouvence. Plus abouti encore que ses aînés, DBZ : Budokai Tenkaichi 3 flanche seulement du côté de son mode "Aventure" beaucoup moins captivant et moins long que celui du précédent volet. Il n'en reste pas moins l'aboutissement d'un travail d'orfèvre en ce qui concerne tout le reste. S’agit-il du dernier volet PS2 avant le passage à l’ère HD ? S’il est encore trop tôt pour le savoir, il n’est en revanche pas trop tard pour profiter de cette petite perle.
- 161 personnages !
- Gameplay encore plus abouti
- Des attaques redessinées
- Les transformations en temps réel
- Nombreux modes de jeu
- Les voix japonaises
- Musiques transcendantes en japonais
- Un mode Histoire moins captivant
- Le sentiment d'impuissance face à certains combos
- Le déséquilibre entre certains persos
- Les musiques PAL, toujours aussi ratées
- Pas de mode online
- Cinématique d'intro encore foireuse
- Pas de grands changements
Ils ont beau avoir tiré leur révérence il y a une douzaine d’années, Goku et toute sa clique de Super-Guerriers n’ont jamais été aussi populaires qu’aujourd’hui. Sans jamais lasser leurs hordes de fans hystériques, nos héros au cœur vaillant (© Ariane) sont de retour pour les fêtes de fin d’année pour la cinquième année consécutive. S’il a fallu attendre l’avènement de la série Budokai Tenkaichi pour que la licence gagne enfin toutes ses lettres de noblesse, Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi 3 rajoute une étoile supplémentaires à son écusson. Respect.
La force d’un label se mesure de différentes manières : sa qualité, sa popularité, sa façon de se renouveler, mais surtout sa longévité. De ce point de vue-là, Dragon Ball Z est un champion toutes catégories, une graine de star inépuisable. Car on a beau connaître l’histoire de Goku et de ses acolytes sur le bout des ongles, chaque fin d’année on se surprend à revivre leurs aventures (de l’arrivée de Radditz sur Terre jusqu’au combat final contre Buu, en passant par les différents films et autres OAV, et la période un peu creuse de l’ère Dragon Ball GT) avec presque autant de plaisir. Cette année, Bandai Namco Games a décidé d’aller un peu plus loin en ce qui concerne le mode Histoire, puisqu’on peut désormais compter sur les toutes premières aventures de Son Goku lorsqu’il était encore un jeune garçon naïf plein d’espièglerie. L’occasion pour les développeurs de mettre à jour le casting de ce troisième épisode en proposant des personnages inédits issus de cette première saison. S’il n’est plus la peine de présenter Tao Pai-Pai, il n’est pas déplacé en revanche de dévoiler la présence de Nam, Hatchan, Tambourine ou bien encore Blue qui nous fait l’honneur de représenter le bastion du Ruban Rouge. Bien évidemment, il ne s’agit pas des seuls personnages inédits de ce Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi 3 puisqu’on comptabilise pas moins de 161 belligérants contre 130 l’année passée. Une trentaine de nouveaux personnages que les développeurs sont allés chercher ici et là pour continuer à gonfler les rangs de ce casting prestigieux. King Vegeta, King Cold, Babidi, Spopovitch, Nail, Gohan du futur, il y a même Aralé - héroïne de la série Dr Slump – qui avait fait une apparition dans l’un des épisodes de la période Dragon Ball. La classe.
Signé Z
Au-delà d’un simple upgrade en terme de distribution, Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi 3 se charge aussi d’apporter bon nombre d’améliorations en ce qui concerne son gameplay. Bien entendu, la base est restée identique et le jeu propose une fois de plus la fameuse vue de dos, qui non seulement dynamise l’action de manière cinématographique, mais retranscrit également de la plus belle manière l’intensité qui se dégageait de la série animée et même du manga d’Akira Toriyama. Tout y est léché jusqu’au moindre détail, prouvant que Spike développe la série avec autant d’amour et fidélité. A première vue et surtout pour le joueur lambda, les différences qui existent entre Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi 2 et sa suite paraissent minimes voire même inexistantes. Ce sont en effet les habitués de la série qui remarqueront aisément que Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi 3 poursuit sans relâche le travail de fond qui avait été effectué dans l’opus précédent. C’est tout le système de combos et de téléportation qui a été revu et corrigé dans cette version, offrant à l’attaquant encore plus de possibilités d’attaque, tout en maintenant un certain pressing sur sa victime. Le vol du dragon, jusqu’à présent limité à une seule et unique direction s’offre ici de plus larges horizons. Dorénavant, il est possible de foncer sur son adversaire de différents côtés mais également d’éviter ou tout simplement de contourner une attaque, tout en gardant sa vitesse de croisière. Mieux encore, en combinant soit la touche Carré, soit la touche Triangle lorsqu’on se situe à une distance suffisamment proche de l’adversaire, il est possible de l’agresser directement, sans jamais casser la fluidité de son mouvement.
Afin de ne pas favoriser les joueurs attaquants, les développeurs ont laissé aussi un éventail de mouvements assez large aux défenseurs afin qu'ils puissent se sortir des situations délicates, bien que l’avantage soit tout de même donné à l’agresseur. Ainsi, en appuyant sur la touche Rond, il est possible de se téléporter dans le dos de son antagoniste pour se retrouver alors dans le rôle de l'assaillant, seulement si on parvient à profiter de la situation. Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi 3 joue de manière plus incisive donc avec les espaces qui ont d’ailleurs gagné en importance, ce qui devrait réjouir les amateurs de jeu de cache-cache. Cela dit, se cacher derrière un élément du décor reste provisoire et éphémère quand on sait que les décors sont totalement destructibles. Si les enchaînements d’attaques et autres boules de feu ont gagné en puissance et vélocité, il en est de même des pouvoirs qui ont quasiment été tous redessinés. Alors que certains développeurs se seraient contentés de rajouter quelques attaques ici et là, histoire de faire illusion, le studio Spike s’est plié en quatre pour retravailler l’ensemble des attaques pour chacun des personnages. Angles dynamiques, effets pyrotechniques et bruitages de circonstance, ceux qui apprécient les belles images risquent d’être servis. Certains bonshommes tels que Son Goku, qui possède plusieurs transformations, disposent d’une grande variété d’attaques propre à la tenue et à la période à laquelle il correspond. En d’autres termes, le Goku de Namek de la période Freezer ne dispose pas des mêmes attaques que le Goku du chapitre Buu. Le souci du détail est véritablement le leitmotiv des concepteurs chez Spike, et cela mérite amplement d’être souligne et salué.
He's gotta power
Véritable réussite dans Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi 2, le mode "Story" de ce troisième épisode a décidé de mettre de côté tout l'aspect exploration et RPG du précédent opus, afin de se concentrer uniquement sur l’aspect combatif, à notre plus grand désarroi. Oubliez la map monde qu’il était possible de survoler à la vitesse du son, ici le scénario est découpé en plusieurs chapitres, correspondant chacun aux différentes périodes de la série. Bien entendu, l’aventure démarre par l’affrontement avec Radditz venu foutre le dawa sur Terre mais très vite, il est possible de débloquer les autres parties de l’histoire. Afin d’apporter un aspect narratif à cette succession de combats parfois redondants, les concepteurs ont eu la bonne idée d’intégrer directement les cinématiques en plein cœur du jeu. Pour ce faire, il faudra appuyer sur le bouton R3 de la manette, au moment où le pictogramme apparaît à l’écran, signalant qu’il est possible de faire avancer l’histoire, quelque soit l’état dans lequel se trouve son personnage. S’enclenche alors soit une cinématique, soit un changement de personnage ou bien une action bien précise, correspondant systématiquement à ce qui s’est passé dans le scénario. Le joueur a toutefois le choix de ne pas appuyer sur le bouton, mais il lui faudra alors assurer la victoire, ce qui n’est pas chose aisée lorsque l’adversaire en face possède bien plus de barre de vie.
A l’instar des anciens volets de la série, Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi 3 puise également sa force grâce à ses nombreux modes de jeu. Un mode "Histoire", un mode "Tournoi" et ses nombreuses déclinaisons (Budokai, Bojack, Cell Game, Royaume des Morts), un mode "Entraînement", un mode "Versus", la boutique et tous les autres bonus, il ne manque finalement qu’un mode online pour que Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi 3 brille en société. C’est d’ailleurs le cas, mais uniquement pour la version Wii. Un sacré avantage mais en toute honnêteté, on préfèrera la jouabilité du pad PS2 que de gesticuler bêtement devant son écran avec la Wiimote et le Nunchuk. Vous l’aurez donc compris, DBZ : Budokai Tenkaichi 3 poursuit la tradition entamée en 2005, en renouvelant suffisamment son gameplay et en apportant quelques nouveautés ici et là pour nous donner envie de succomber à l’appel une troisième fois.