Test Dragon Ball Xenoverse 2 sur PS4 et Xbox One sur PS4
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Difficile de juger Dragon Ball Xenoverse 2 sans faire la comparaison avec son aîné qui n’avait pas brillé par ses qualités. Conscients des défauts du premier épisode, les développeurs de Dimps ont travaillé dur pour répondre aux exigences des joueurs. Ainsi, la ville de Coton City rend la partie MMO du jeu plus agréable et la progression de l’avatar se révèle être plus fluide et moins fastidieuse qu’auparavant. Malheureusement, les temps de chargements à rallonge et le côté générique (et sans vie) de la ville ne nous donnent pas envie de nous attarder trop longtemps sur l’entraînement de notre personnage. Il en est de même pour les missions annexes alors qu’elles restent essentielles si vous souhaitez être assez fort pour progresser dans le mode Histoire. Du côté des combats, on se rapproche un peu plus de ce que les joueurs espèrent depuis des années. Ultra rapides et boostés par des attaques ultimes de qualité, les combats sont la véritable force du jeu, même si le gameplay manque un peu de profondeur en particulier pour les joueurs aguerris. On regrettera quelques soucis techniques qui pourront entacher les combats et rendre certains d’entre eux particulièrement difficiles sans aucune raison. Finalement, ce Dragon Ball Xenoverse 2 s’apparente plus à une grosse mise à jour du premier épisode, avec quelques améliorations, mais de la part de Dimps et d’une licence aussi prestigieuse que Dragon Ball, difficile d’être pleinement satisfait. Il y a donc du mieux, mais on reste quand même en deçà de nos attentes.
- Enfin une véritable ville pour accueillir les joueurs
- Des combats plus dynamiques
- Des attaques Ultimes toujours aussi agréables à l’œil
- Le retour des zones de combat élargies
- L’apparition des quêtes de raids
- Techniquement, c’est toujours aussi faible
- Coton City, cette ville sans âme
- Beaucoup trop de missions annexes pour avancer dans l’Histoire
- Des temps de chargements nombreux et pénibles
- Quelques soucis au niveau du lock des ennemis
- Une caméra parfois à la ramasse
- Certains ultimes quasiment impossibles à placer en combo
- Cette jaquette générique au possible
Malgré un premier épisode clairement décevant, Bandai Namco et Dimps remettent le couvert avec Dragon Ball Xenoverse 2. A mi-chemin entre le MMO et le jeu de baston, Dragon Ball Xenoverse n’avait pas su trouver l’équilibre nécessaire pour un jeu de cette envergure. Une petite déception qui laissait tout de même entrevoir de bonnes choses pour la suite de la licence. Et cette année, les développeurs ont décidé de repartir sur les mêmes bases avec pour objectif de gommer les défauts inhérents au premier épisode. Ce dernier avait d’ailleurs été critiqué pour son monde ouvert manquant de vie ou encore un système de combat pas toujours au top. Du coup, Dragon Ball Xenoverse 2 avait fort à faire pour redresser la barre. Seulement un an et demi après la sortie du premier volet, les développeurs ont-ils eu le temps de rectifier le tir ?
Depuis 2015, Bandai Namco a décidé de revenir aux sources en faisant confiance aux équipes de Dimps pour reprendre la délicate licence Dragon Ball. Délicate car les épisodes Budokai Tenkaichi (développés par Spike) sont passés par là et ont marqué à tout jamais les fans de la licence, qui avaient su apprécier à l’époque un système de combat diablement efficace et offrant une réelle profondeur de gameplay. Pour se détacher des anciens épisodes, le studio avait complètement délaissé la formule traditionnelle des jeux de combats DBZ pour s’orienter vers une formule MMO. Malheureusement pour eux, le jeu n’avait pas su nous séduire, la faute un système de combat intéressant mais souffrant de nombreux points négatifs. De même, l’aspect open world avait lui aussi été critiqué et ce à cause d’un manque de vie au sein de la ville de Tokitoki, mais aussi à cause des graphismes, franchement pas terribles, qui ne nous donnaient nullement envie de perdre notre temps là-bas. Malgré tous ces défauts, le premier Dragon Ball Xenoverse, offrait de véritables bonnes idées et il aurait été bête pour les développeurs de ne pas retenter leur chance.
LA VILLE QUI FILE UN MAUVAIS CONTON
Dans ce nouvel épisode, exit la ville de Toki Toki et place à Conton City. Point de rassemblement des guerriers, la nouvelle métropole fait office de hub pour tous les joueurs désirant s’aventurer dans le mode Histoire, faire des quêtes annexes ou encore aller combattre en VS (solo ou online). La ville permet également d’acheter des tenues et autres compétences, ou bien encore aller apprendre de nouvelles techniques auprès des personnages connus de la saga. Beaucoup plus grande que Toki Toki City, Conton City ressemble enfin à une véritable ville. Bon, une fois encore, il ne faut pas s’attendre à quelque chose de gigantesque mais les 300 joueurs qui peuvent être accueillis sur les serveurs du jeu ne se sentiront pas à l’étroit. De plus, la cité offre de nombreuses choses à faire en plus des quêtes classiques. Vous pourrez par exemple parler à tous les PNJ de la carte, et certains d’entre eux pourront vous donner des petites missions qui peuvent vous rapporter des objets ou encore de nouvelles poses pour déconner avec les autres joueurs. Si vous avez peur de devoir marcher pendant des heures afin de faire des allers-retours entre les différentes zones de la ville, sachez que vous aurez à votre disposition des véhicules pour vous déplacer plus rapidement. Bien sûr, en tout bon guerrier qui se respecte, vous aurez également la possibilité de voler afin d’accéder à des zones spéciales. Et à l’instar de tous les MMO existants, il faudra attendre de passer quelques niveaux afin de débloquer cette compétence. Malheureusement, les graphismes sont toujours les mêmes que ceux du premier épisode, et il est dommage de constater que Coton City manque elle aussi d’âme et de caractère. Pire, elle donne l’impression d’avoir été bâtie avec des quartiers et des lieux connus de la série Dragon Ball, sans aucune cohérence ni recherche architecturale. Cette tristesse.
MUSCLE TON JEU UN PEU !
MMO oblige, Dragon Ball Xenoverse 2 impose une progression bien particulière. Comme pour le premier épisode, vous allez devoir compléter l’arc narratif principal tout en effectuant en parallèle les quêtes annexes. Malheureusement, le côté MMO empêche le joueur de se focaliser sur la trame principale et vous serez obligé de passer par la case entraînement pour améliorer les statistiques de vos personnages mais aussi débloquer de nouveaux coups et techniques ultimes. Si tout cela permet au jeu d’avoir une durée de vie conséquente, la progression reste fastidieuse et les temps de chargement à rallonge devraient venir à bout des plus impatients. En effet, rien que pour un entraînement basique, il faut compter deux chargements dépassant au bas mot les 30 secondes. C’est d’autant plus frustrant que sans ces entraînements, il sera quasiment impossible d’avancer dans le jeu. Si les premiers niveaux ont plus l’allure de corvée qu’autre chose, l’environnement MMO du jeu prend tout son sens à partir du niveau 20. Une fois ce palier atteint, les joueurs auront la possibilité d’explorer cinq zones piégées dans des paradoxes temporels. Parmi ces régions, on retrouve la maison de Buu, ou bien encore le vaisseau de Freezer et votre mission sera bien sûr d’y rétablir la courbe du temps. Ces zones permettent d’introduire la notion de réputation et les joueurs devront remplir certaines conditions afin d’être accepté par le propriétaire des lieux, et par la suite l’aider à se sortir de cette réalité alternative. Une très bonne idée qui a le mérite d’apporter du contenu supplémentaire qui saura occuper les joueurs ayant terminés les quêtes secondaires ainsi que le mode Histoire. Enfin, on salue également l’apparition des quêtes de raids, ainsi que les missions Experts. Ces dernières sont en fait des zones de raid où vous devrez combattre au sein d’une équipe de cinq guerriers. Bien pensés, les raids offrent des combats difficiles et l’entraide sera de rigueur afin d’empêcher les autres joueurs de se retrouver dans une dimension parallèle qui les exclus temporairement du combat. Le jeu offre donc un contenu conséquent qui saura occuper les joueurs pendant un long moment, à condition bien sûr d’aimer enchaîner les missions plus ou moins inutiles.
TENKAICHI MY LOVE
Le système de combat a lui aussi subi quelques modifications. S’il est toujours nécessaire d’appuyer sur R2, ou L2+R2, pour déclencher les attaques spéciales, les enchaînements de combos ont été retravaillés afin de rendre ce système plus facile d’utilisation. Dans les faits, ça marche plutôt bien et les combats s’élèvent à un niveau d’intensité proche des Budokai Tenkaichi. Les téléportations s’enchaînent très facilement et permettent de placer des contres assassins. Les déplacements ont eux aussi été retravaillés et s’avèrent beaucoup plus précis, sans pour autant être parfaits. Très facile d’accès, le gameplay permet même aux néophytes de briller lors d’un combat sans pour autant connaître toute la palette de coups des personnages. Du coup, cette facilité à prendre en main le jeu rend encore plus frustrant les problèmes techniques qui viennent entacher les combats et surtout accroître leur difficulté. Très facile à utiliser, les attaques ultimes peuvent vite être un véritable casse-tête pour les amateurs de combos à rallonge. Suivant les pouvoirs sélectionnés, certains auront plus de chances de toucher leur cible, alors que le temps de préparation à rallonge d’autres attaques donnera l’avantage à votre adversaire qui pourra profiter de ces quelques secondes pour vous contrer ou se téléporter. Le système de Lock n’est pas des plus agréables et lorsque plusieurs ennemis se trouvent sur la carte, il devient compliqué de sélectionner celui que l’on souhaite sans s’exposer aux attaques des autres adversaires. Un défaut qui se voit amplifié par une caméra capricieuse notamment lorsque votre ennemi se trouve au-dessus de vous ou inversement. Enfin, le système de récupération d’endurance casse quelque peu le rythme des combats, et il vous arrivera bien souvent de vous retrouver à court d’énergie alors que l’adversaire n’a pas encore usé une seule de ses barres. A vous de faire attention à ne pas trop vous emporter lors d’un combat en vous téléportant sans arrêt, ce qui aura pour effet de vous exposer aux combos meurtriers de vos ennemis.
Côté graphismes, le jeu n’a pas réellement évolué par rapport à son grand frère, et c’est clairement le même moteur 3D qui a été utilisé. Les textures sont toujours aussi fades et les décors toujours aussi vides et sans aucune personnalité. En revanche, les combats sont un vrai plaisir pour les yeux et les pouvoirs des différents guerriers sont fidèlement retranscrits, aussi bien dans la gestuelle que dans le jeu de lumières et de couleurs. Histoire de laisser vos talents s’exprimer pleinement, les développeurs ont eu la bonne idée de revenir à de grandes zones de combats partiellement destructibles, où vous pourrez vous déplacer librement et mener aussi bien des combats dans les airs que des combats au sol. En revanche, les combats à plusieurs restent toujours aussi brouillons et l’accumulation d’effets visuels en tout genre oblige le joueur à isoler un ennemi du groupe pour s’occuper de lui. Heureusement, le jeu compense ses lacunes graphiques grâce à un roster solide et assez complet. En effet, en plus de pouvoir jouer avec tous les personnages connus de Dragon Ball et de ses OAV, les joueurs auront aussi le plaisir de jouer avec les personnages déjà emblématiques de Dragon Ball Super. La cerise qui fera plaisir aux jeunes téléspectateurs, les vieux refusant l’existence de cet arc pour des raisons de dignité. On les comprend.