Test Donkey Kong : Jungle Climber sur DS

S'il y a bien un domaine dans lequel Nintendo conservera une longueur d'avance sur ses concurrents, c'est dans le script. La firme de Kyoto a le chic pour pondre des scénarii rose-bonbon fluo, et Donkey Kong : Jungle Climber ne déroge pas à la règle. Donkey Kong et toute sa bande se prélassent sur la plage de l'Ile Solisoleil, en faisant trempette de temps en temps pour s'humidifier le pelage. Affamé comme jamais, notre ami le gorille cherche par tous les moyens à se remplir la panse. C'est alors que Diddy Kong, tout essoufflé, lui pointe du doigt une banane géante qui vient d'apparaître au sommet d'une montagne. N'écoutant que sa gourmandise, Donkey Kong part en excursion, la bave aux lèvres et l'estomac pris de crampes. Une fois en haut, on apprendra de la bouche d'un Xananab, un extraterrestre en forme de banane, que le roi King. K. Rool et ses sbires ont volé des artéfacts à ses congénères, menaçant ainsi la paix dans la planète. Accompagné de Diddy, Donkey Kong va donc devoir parcourir plusieurs univers pour récupérer les fameuses reliques, et mettre fin aux plans démoniaques du roi King K. Rool. Durant toute l'aventure, Cranky Kong ne gardera pas la langue dans sa longue barbe blanche, et conseillera nos amis pour se familiariser au mieux avec les commandes du jeu.

Banana Split

Donkey Kong : Jungle Climber offre une prise en main immédiate. En effet, la majeure partie du gameplay repose sur l'utilisation des boutons de tranche L et R. En appuyant sur l'un ou l'autre, on peut se saisir d'une prise de la main droite ou de la main gauche, pour évoluer verticalement et atteindre des plateformes en hauteur. Si on peut contourner les monstres, il est également possible de les combattre directement en pressant A une fois placé dans le bon axe. Par ailleurs, une pression simultanée sur les deux gâchettes permet de geler la rotation de Donkey Kong; utile pour jeter un rapide coup d'oeil sur les environs, et bien se caler avant de foncer sur un ennemi. Sidekick par excellence, on peut se servir de Diddy Kong pour aller fracasser des interrupteurs inaccessibles pour Donkey; il faut alors appuyer deux fois de suite A pour l'expédier dans les airs. Toujours dans le même registre, on peut déplacer son acolyte à distance une fois ce dernier juché sur une corniche. Il peut ainsi attraper des bananes, lettres KONG et autres gourmandises du même genre. Enfin, Diddy peut aussi bénéficier momenténament de pouvoirs magiques en récupérant une plume étoilée pour voler, ou bien encore un marteau pour dégager les monstres de l'écran. Les stages de Donkey Kong : Jungle Climber ne regorgent pas de difficultés particulières, et l’on se retrouve avec une tonne de bonus à récupérer durant la quête. On en retiendra trois principalement : les pièces DK, les gemmes, et les tonneaux de carburant. Les pièces DK donnent accès à des modes de jeu supplémentaires, ce qui n'est pas négligeable une fois le solo achevé. Les tonneaux de carburant, quant à eux, offrent un voyage gratis dans l'avion de Funky Kong, pour visiter d'autres îles paradisiaques. Enfin, les gemmes permettent à Donkey Kong de bénéficier d'une invincibilité ponctuelle; le personnage se met alors à voler, avec L et R pour le contrôler. 

Propre et colorée, la réalisation de Donkey Kong : Jungle Climber ne fait pas dans le superflu. On reconnaît la patte Donkey Kong qui a sévi plusieurs années sur Super Nintendo, avec ce rendu graphique qui donne par moments l'impression d'avoir affaire à un jeu en 3D. Cela dit, on a vu mieux sur DS, et on aurait apprécié un lifting plus profond des décors. Le jeu essaie d'exploiter intelligemment le double-écran de la console, comme par exemple la séquence dans le Labyrinthe de Verre où il faut coordonner ses mouvements avec son jumeau qui se trouve dans l'écran du dessus. Pas mal. Même astuce dans les Bois Hantés, dans lesquels l'écran du bas sert, cette fois, à visualiser les prises devenues invisibles. Pour s'assurer une bonne durée de vie, Donkey Kong : Jungle Climber comprend quelques modes annexes, tels que les Défis. Là, on doit réaliser le meilleur score possible dans une épreuve qui comporte généralement trois niveaux de difficulté. Rien d'exceptionnel à se mettre sous la dent pour autant; Roulante Déroute consiste à sauter par-dessus des rondins de bois tout en esquivant des rochers. Dans Alpinivif, il s'agit de virevolter le plus vite possible afin d'arriver au sommet dans le temps imparti. Sans doute la discipline la plus difficile à maîtriser.