Test Disney Infinity 3.0 Star Wars sur PS4 sur PS3
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Après deux épisodes pas franchement encourageants, on ne s’attendait pas à grand-chose de ce troisième épisode de Disney Infinity, qui a davantage misé sur la notoriété de ses licences et la qualité remarquable de ses figurines. On ne sait pas si c’est Star Wars qui a donné des ailes à Disney mais l’éditeur américain a su s’entourer des bons studios pour nous offrir aussi bien un jeu qui puisse à la fois séduire les enfants que les parents. Il faut dire que le travail fourni par Ninja Theory joue pour beaucoup, grâce notamment à l’efficacité de son système de combat mis en place pour la partie beat’em all. Le jeu de plates-formes avec les packs Vise-Versa n’est pas en reste non plus, avec ce qu’il faut de variété pour tenir le joueur en haleine. Quant à la Toy Box, la véritable valeur ajoutée de la licence par rapport à la concurrence, elle n’a de cesse de s’améliorer au fil des épisodes, avec un contenu toujours plus riche, plus varié et donc plus intéressant. Malgré tout, la partie construction reste toujours aussi complexe à créer pour un jeune enfant, qui aura besoin d’un adulte pour faire exploser son côté créatif. Mais il faut bien avouer que Disney est sur la bonne voie. Tout est loin d’être parfait et il y a encore quelques efforts à fournir pour que Disney Infinity gagne enfin ses lettres de noblesse, mais Disney semble avoir appris de ses erreurs et c’est une bonne chose pour les épisodes à venir.
- La qualité remarquable de l’ensemble des figurines
- Les packs Aventures Star Wars dignes d’intérêt
- De la variété dans le gameplay
- L’efficacité du système de combat
- Une Toy Box toujours plus simple et mieux ordonnée…
- …mais pas évidente pour les enfants
- Les graphismes, toujours aussi faiblards
- Des décors souvent vides
- La caméra qui part régulièrement en vrille
- Les modes Takeover et Speedway assez anecdotiques finalement
- Des temps de chargement très longs
- Seulement 2 figurines (contre 3 avant) dans le Starter Pack
Activision, Disney, Nintendo et maintenant Warner Bros. Interactive, ils sont désormais quatre acteurs à se partager la scène du "jeu vidéo jouet", nouvelle lubbie – lucrative – de l’industrie du gaming. Le premier d’entre eux à sortir les crocs n’est autre que la firme de l’Oncle Walt, à travers l’avènement de Disney Infinity 3.0 qui sort cette année sa carte-maîtresse : Star Wars. Avec la puissance de la licence et la sortie en décembre prochain de l’Episode VII au cinéma, rien ne semble pouvoir arrêter l’ogre Disney, prêt à envahir les linéaires de nos magasins préférés. Après deux premiers épisodes franchement pas terribles, Disney a-t-il su redresser la barre cette année ? Notre verdict sans plus attendre.
Malgré toute l’affection qu’on puisse porter pour Disney, ses licences et ses innombrables héros, malgré la qualité et la finition remarquables de ses figurines, il faut reconnaître que les deux premiers épisodes de Disney Infinity sont loin d’être des références en termes de jeux vidéo, laissant un boulevard pour Skylanders, son principal concurrent, qui ne fait que s’améliorer à chaque nouvel épisode. Si Disney Infinity 2.0 : Marvel Super Heroes était parvenu à masquer ses carences grâce à la tripotée de super-héros mis à disposition, cette année, l’erreur n’était plus permise. Disney en avait conscience et s’est entouré de plusieurs studios pour palier à ses erreurs de jeunesse, et enfin proposer un jeu digne de nom. Le premier d’entre eux n’est autre que Ninja Theory, un studio anglais qui s’est forgé une belle réputation en matière de jeux d’action et à qui l’on doit des hits tels que Heavenly Sword, Enslaved, DmC et le prochain Hellblade. Autant vous dire que côté mise en scène et autres combos, la firme britannique en connait un rayon. Cette dernière s’est donc attelée à la mise en place du système de combat pour tous les packs Aventures estampillés Star Wars. Il en existe d’ailleurs plusieurs mais celui qui est proposé d’emblée avec le pack de démarrage est l’épisode "Twilight of the Republic", fourni avec les figurines Anakin Skywalker et Ahsoka Tano. Deux statuettes contre trois dans les épisodes précédents, il semblerait donc que Disney ait décidé d’être moins généreux que par le passé, d’autant que les meilleures figurines de l’univers Star Wars sont vendues à part à l’unité, et dont certaines ne sont pas encore disponibles à la sortie du jeu (Luke Skywalker, Han Solo, Chewbacca ou Dark Vador par exemple).
ET LA FORCE EST EN TOI !
En attendant, nous voici propulsé dans l’univers de la Guerre des Etoiles dans un beat’em all assez soigné et enfin adapté au public visé : les enfants. Mais avant de commencer dans le dur, sachez que Star Wars n’est pas l’unique licence proposée dans Disney Infinity 3.0, Vice-Versa de Pixar est également disponible à travers un jeu de plates-formes, moyennant l’achat d’un pack Aventure (fourni avec les figurines Colère et Joie) vendu 35€, sans oublier que d’autres scénarii sont prévus, histoire de rallonger le plaisir, et les bénéfices. Mais pour l’heure, c’est Twilight of the Republic qui démontre enfin que Disney a revu le niveau à la hausse, grâce notamment au savoir-faire de Ninja Theory. Fort de leurs expériences passées, on a le droit à des combats dignes d’intérêt, dotés de nombreuses possibilités de combos, grâce à un système efficace et plutôt bien pensé pour que les enfants puisse bénéficier d’une bonne marge de progression. Qu’il s’agisse d’Anakin ou Ahsoka, les deux peuvent se servir aussi bien de leur sabre-laser que des pouvoirs conférés par la Force, permettant ainsi de balayer les ennemis d’un simple geste. En poussant un peu plus la maîtrise de son personnage, on se rend compte qu’il est même possible de combiner les attaques pour davantage de combos. Et puis, cerise sur le loukoum, Ninja Theory a même pensé à quelques enchaînements de coups aériens pour encore plus de profondeur de gameplay.
Contrairement à Disney Infinity 2.0 où chaque super-héros de Marvel n’apportait rien de bien différent en matière de gameplay, les protagonistes de Star Wars proposent suffisamment de variantes pour préférer un héros en particulier, pas seulement pour sa personnalité et son look, mais aussi pour sa command list. Il suffit par exemple de jouer avec Yoda pour jouir d’un personnage totalement différent d’Anakin par exemple, avec des déplacements beaucoup plus vifs et des attaques plus incisives. Yoda qui se récupère d’ailleurs en l’achetant en tant que nouvelle figurine à part bien évidemment. Autre nouveauté appréciable : l’apparition des barres de santé au-dessus des ennemis, qui permet ainsi de visualiser très rapidement ce qui nous tombe dessus, et ainsi établir une légère stratégie d’attaque. Toujours dans l’optique de proposer un maximum de variété, les développeurs ont aussi pensé à proposer autre chose que des combats au sabre-laser, et de temps à autre, on se retrouve à bord d’engins spatiaux, pour des batailles dans les étoiles qui rappellent les films de George Lucas.
Si Disney Infinity 3.0 tranche assez radicalement avec les deux premiers épisodes en termes de gameplay, cela ne signifie pas non plus que le titre est parfait, loin de là. Graphiquement tout d’abord, on aurait aimé un peu plus de travail dans les environnements, un peu trop vides à notre goût, et au level design un peu fainéant. Certes, le chara-design très sympathique des personnages masque un peu la pauvreté des décors mais sur les 5/6 heures qu’il faut pour terminer l’aventure principale, difficile de ne pas faire la fine bouche. Côté mise en scène, ça manque aussi un peu de peps, d’autant que les cinématiques proposées sont elles aussi un peu ronflantes et n’apportent pas non plus grand-chose au scénario. Ce dernier est aussi l’un des points faibles du jeu, avec une histoire qui manque d’intérêt et de profondeur. Certes, nos petites têtes blondes n’y prêteront pas attention, mais les fans de Star Wars seront déçus, c’est une évidence.
ET VICE ET VERSA
Et puis, que faire si l’on est allergique à Star Wars et qu’on préfère les jeux de plates-formes que les beat’em all aux sabres-lasers ? Pas de panique, Disney a prévu une aventure inédite avec un autre succès populaire de 2015 : Vice-Versa. Comme on vous le disait plus haut, un pack Aventure est vendu séparément du Starter Pack Star Wars, avec d’autres figurines supplémentaires, histoire d’avoir tous les protagonistes du film d’animation de Pixar. Développé cette fois-ci comme un jeu de plates-formes 3D, le pack Vice-Versa nous permet donc d’incarner au choix les héros du film d’animation (Joie, Colère, Tristesse, Dégoût et Peur) qui possède chacun leurs propres caractéristiques. Entre sauts répétées, ballons à récupérer et leviers à activer, le jeu Vice-Versa ne fait pas vraiment dans l’originalité, mais permet néanmoins de varier les plaisirs, d’autant que certaines phases se jouent en scrolling horizontal comme un bon vieux Mario des années 80.
Bien sûr, durant les mois qui suivront la sortie de Disney Infinity 3.0, Disney ne manquera pas de proposer d’autres aventures inédites, moyennant l’achat de nouveaux packs et figurines à collectionner. C’est le principe – bien connu – de la licence qui permet aussi, et surtout, de participer au mode Toy Box, qui reste de loin l’attraction principale du titre. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le jeu boote sur ce mode, plutôt que la campagne solo, puisqu’elle reste le terrain de jeu préféré des enfants. L’interface, déjà plus claire et facile d’accès dans Disney Infinity 2.0, se révèle être mieux ordonnée, avec un hub central où apparaissent de nombreux héros bien connus de Disney, faisant office de catégories
DIABLO FEAT MARIO KART
Malgré tout, les principales nouveautés de la Toy Box réside cette année dans les modes "Takeover" et "Speedway", accessibles en achetant des Trophées et permettant d’accéder à d’autres styles de jeu. Le premier, le mode "Takeover", est une sortie de hack’n slash en vue 3D isométrique dans lequel on contrôle le héros de son choix, avec pour simples objectifs de progresser dans l’aventure à base de monstres à éliminer, des portes à déverrouiller et des items secrets à glaner. Une sorte de Diablo-like pour les petits dans des niveaux adaptés pour eux. Malheureusement, face à un level design pas toujours très inspiré, des décors un peu vides, des objectifs quasi inexistants et des ennemis qui ne montrent pas vraiment de résistance, on en fera le tour assez rapidement. On peut alors jeter son dévolu sur le mode "Speedway" qui n’est autre qu’un ersatz de Mario Kart, développé par le studio Sumo Digital, bien connu pour avoir sorti des jeux comme Virtua Tennis et Sonic & SEGA All-Stars Racing. C’est peut-être le mode le plus intéressant de cette nouvelle Toy Box, même si la conduite des véhicules laisse parfois à désirer et l’absence de vitesse risque de faire pester les jeunes joueurs qui ne pourront s’empêcher de faire la comparaison avec le jeu de kart de Nintendo.
Ne nous voilons pas la face, ces nouveaux modes de jeu ressemblent davantage à des mini-jeux préconçus qui occupent quelques heures qu’à de véritables modes complets. Etant donné que l’intérêt de la Toy Box est de créer soi-même ses modes de jeu, il est évidemment plus intéressant de passer son temps à faire le créatif ou s’amuser avec les œuvres déjà existantes des autres joueurs connectés, avec pour certaines le sceau Disney apposées dessus, histoire de valider leur qualité. D’ailleurs, en parlant de connexion, on aurait aimé que l’expérience multi online de la salle de jeux d’arcade de Flynn soit plus transcendante. Non seulement, la stabilité des serveurs est à revoir, mais en plus le faible nombre de joueurs ne donne pas envie de s’y attarder. C’est dommage car les mini-jeux proposés avaient matière à réunir pas mal de monde.