La Note
13 20
13 20
Les plus
Les moins
- Graphismes
Jouabilité
Le Test
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Malgré tout le savoir-faire et l'ambition de Ion Storm et de Warren Spector, Invisible War est loin d'être le digne successeur de Deus Ex premier du nom.
Malgré un accueil élogieux de la part de la presse et de la communauté des joueurs, Deus Ex, premier du nom fut un échec financier pour Eidos Interactive car ignoré par un grand public, incapable notamment de classer le jeu dans une catégorie précise. Qu’à cela ne tienne, fiers de leur produit, Ion Storm et Warren Spector ont tout bonnement décidé de se remettre au travail en donnant une suite à leur FPS/RPG. Invisible War était donc attendu de pied ferme et tel un Soderbergh remportant la Palme d’or à Cannes avec son premier long, Warren Spector ne pouvait décevoir son public avec son deuxième opus. Malgré l’intime conviction d’avoir mis au monde une suite aussi élitiste que le premier, Spector ne livre ici qu’une simple pâle copie.
Les événements de Invisible War prennent place 20 ans après la fin de Deus Ex, dans un univers cyberpunk similaire au premier volet. Malgré le fait qu’il soit impossible de personnaliser son avatar, le joueur aura le libre choix du sexe et de la couleur de la peau de son personnage. Son patronyme vous est imposé et masculin comme féminin, vous incarnerez Alex D., élève de l’Académie de Tarsus qui se retrouve un beau matin à la rue, suite à un attentat qui a entièrement détruit la ville de Chicago en l’espace de quelques minutes. Il vous faudra autant de temps pour comprendre que tout est sujet à la paranoïa. D’entrée de jeu, le joueur est assailli par une masse considérable d’informations qui ont pour simple but de vous dérouter. Entre le gouvernement, l’Ordre, les Templiers et bien d’autres factions encore, vous ne saurez plus où donner de la tête. Or, il vous faudra à un moment ou un autre prendre une décision et choisir rapidement votre voie pour prendre position dans ce complot chaotique.
Une liberté d’action revue à la baisse
Tel un aveugle sans canne, vous allez, dans un premier temps, vous faire la main avec l’interface, certes simplifiée par rapport au premier épisode mais pour le moins confuse. Rapidement, vous comprendrez le rôle important des biomods que vous devrez installer dans votre corps afin d’augmenter vos facultés physiques. Vous pourrez donc modifier chaque partie de votre anatomie (yeux, bras, jambes, yeux et squelette) en trouvant au cours de l’aventure différents composants indispensables à la progression de l’histoire. A l’instar de Deus Ex, l’utilisation que vous ferez des biomods caractérisera votre manière de jouer et d’appréhender une situation. Serez-vous du genre rentre-dedans au premier contact avec un ennemi ou préférerez-vous le contourner et éviter toute violence ? La liberté de jeu est donc bien présente permettant une combinaison étendue de vos diverses actions. Cependant, aussi stupide que cela puisse paraître, une fois un biomod installé, il vous sera impossible de le modifier par la suite. Si certains se dénichent au fond d’un placard, d’autres (souvent plus intéressants) feront l’objet d’un achat au marché noir. Il faudra donc réfléchir par deux fois avant d’installer une nouvelle compétence à votre avatar car il ne sera plus possible de faire marche arrière. L’autre grand reproche que l’on peut faire à Invisible War, est le faible nombre d’objets que l’on peut transporter dans son barda. Vous serez confronté à un problème récurrent; à savoir, faire régulièrement le ménage dans inventaire. Rien de plus frustrant que de laisser à l’abandon une arme secondaire pour récupérer un quelconque décodeur qui n’aura qu’une unique utilisation.
Un gameplay confus ?
Tout ce que Deus Ex avait réussi à transcender en matière de gameplay, Invisible War ne contribue qu’à le diminuer. L’impression de liberté apportée dans le premier épisode a été ici réduite à son strict minimum. Si l’essentiel est préservé, on peut s’étonner de l’interface simplifiée du personnage et de ses compétences plus ou moins bridées. Avec un scénario d’une complexité déconcertante et un gameplay prétendu aussi ouvert que le premier volet, le joueur était en droit de s’attendre à un tutorial, histoire de se remettre correctement dans le bain. Que nenni ! Rien n’est prédisposé à vous apporter une aide quelconque sur l’interface qui paraît totalement brouillonne de prime abord. L’équipe de Warren Spector et lui-même ne semblent pas vouloir s’attarder sur de simples broutilles, certainement anecdotiques à leurs yeux. D’emblée, on est noyé sous une somme d’informations considérables qui paraissent logiques pour tout le monde, sauf vous ! A croire que l’équipe de développement a oublié qu’un public nouveau était susceptible de s’intéresser à leur produit qui n’a jamais été aussi grand public. Bref, pour le coup, c’est la douche froide !
Sans Havoc, la technique n’est rien !
Les aberrations ne s’arrêtent pas là puisque du côté technique de la bête, on est dans l’hallucination totale. Alors que les nombreuses images Work in Progress annonçait une qualité graphique de bon aloi, c’est avec surprise qu’on découvre la pauvreté des graphismes. Les couleurs peinent à ressortir et les textures paraissent toutes aussi fades les unes les autres. Certes, Deus Ex : Invisible War utilise le fameux moteur Havoc qui fait des merveilles en matière de gestion des corps et autres éléments du décor. On peut ainsi déplacer ou ramasser n’importe quel objet qu’il sera possible de jeter à la figure d’un ennemi. Malheureusement, ces objets en question manquent singulièrement d’arrondis et il arrive par exemple d’être en face d’une assiette hexagonale censée être ronde. Il est également possible de transporter le corps d’un ennemi fraîchement abattu à l’abri des regards mais il faut voir avec quelle désolation, le système n’est pas au point. Si XIII, le FPS cel-shadé d’Ubisoft avait réussi à gérer de façon remarquable cet élément de gameplay, Invisible War semble être une parodie tant cet élément a été bâclé et souvent propice à faire apparaître de nombreux bugs de collisions. A cela vient s’ajouter une modélisation des personnages succincte et surtout ne reflétant aucune expression. Par ailleurs, certains d’entre eux sont d’une rigidité telle qu’on se demande si les animateurs n’ont pas passé trop de temps en salle de pause. Quant au level design, il est loin d’être aussi génial ou original que certains ont pu l’affirmer. Certains niveaux se contentent d’aligner des morceaux de décor similaires, cela donnant un côté labyrinthique à la chose. Cette confusion s’étend à l’IA, pas toujours à la hauteur des ambitions démesurées de Warren Spector. Si la plupart du temps, les personnages réagissent au quart de tour, il n’est pas rare de les voir se bloquer contre un élément du décor, pouvant même vous empêcher de progresser. Le cas échéant, il ne vous restera plus qu’à relancer votre partie précédemment sauvegardée et attendre les temps de chargement tristement longuets.
Conscient que Deus Ex premier du nom avait conquis un public restreint, Ion Storm et Warren Spector ont décidé de s’attaquer au grand public avec Invisible War. Pour ce faire, ces derniers ont tout bonnement sabré l’interface du personnage en supprimant bon nombre de compétences. Malgré un scénario bien ficelé et une liberté d’action raisonnable mais également revue à la baisse, le dernier rejeton de Warren Spector reste pour le moins confus et décevant.
Les événements de Invisible War prennent place 20 ans après la fin de Deus Ex, dans un univers cyberpunk similaire au premier volet. Malgré le fait qu’il soit impossible de personnaliser son avatar, le joueur aura le libre choix du sexe et de la couleur de la peau de son personnage. Son patronyme vous est imposé et masculin comme féminin, vous incarnerez Alex D., élève de l’Académie de Tarsus qui se retrouve un beau matin à la rue, suite à un attentat qui a entièrement détruit la ville de Chicago en l’espace de quelques minutes. Il vous faudra autant de temps pour comprendre que tout est sujet à la paranoïa. D’entrée de jeu, le joueur est assailli par une masse considérable d’informations qui ont pour simple but de vous dérouter. Entre le gouvernement, l’Ordre, les Templiers et bien d’autres factions encore, vous ne saurez plus où donner de la tête. Or, il vous faudra à un moment ou un autre prendre une décision et choisir rapidement votre voie pour prendre position dans ce complot chaotique.
Une liberté d’action revue à la baisse
Tel un aveugle sans canne, vous allez, dans un premier temps, vous faire la main avec l’interface, certes simplifiée par rapport au premier épisode mais pour le moins confuse. Rapidement, vous comprendrez le rôle important des biomods que vous devrez installer dans votre corps afin d’augmenter vos facultés physiques. Vous pourrez donc modifier chaque partie de votre anatomie (yeux, bras, jambes, yeux et squelette) en trouvant au cours de l’aventure différents composants indispensables à la progression de l’histoire. A l’instar de Deus Ex, l’utilisation que vous ferez des biomods caractérisera votre manière de jouer et d’appréhender une situation. Serez-vous du genre rentre-dedans au premier contact avec un ennemi ou préférerez-vous le contourner et éviter toute violence ? La liberté de jeu est donc bien présente permettant une combinaison étendue de vos diverses actions. Cependant, aussi stupide que cela puisse paraître, une fois un biomod installé, il vous sera impossible de le modifier par la suite. Si certains se dénichent au fond d’un placard, d’autres (souvent plus intéressants) feront l’objet d’un achat au marché noir. Il faudra donc réfléchir par deux fois avant d’installer une nouvelle compétence à votre avatar car il ne sera plus possible de faire marche arrière. L’autre grand reproche que l’on peut faire à Invisible War, est le faible nombre d’objets que l’on peut transporter dans son barda. Vous serez confronté à un problème récurrent; à savoir, faire régulièrement le ménage dans inventaire. Rien de plus frustrant que de laisser à l’abandon une arme secondaire pour récupérer un quelconque décodeur qui n’aura qu’une unique utilisation.
Un gameplay confus ?
Tout ce que Deus Ex avait réussi à transcender en matière de gameplay, Invisible War ne contribue qu’à le diminuer. L’impression de liberté apportée dans le premier épisode a été ici réduite à son strict minimum. Si l’essentiel est préservé, on peut s’étonner de l’interface simplifiée du personnage et de ses compétences plus ou moins bridées. Avec un scénario d’une complexité déconcertante et un gameplay prétendu aussi ouvert que le premier volet, le joueur était en droit de s’attendre à un tutorial, histoire de se remettre correctement dans le bain. Que nenni ! Rien n’est prédisposé à vous apporter une aide quelconque sur l’interface qui paraît totalement brouillonne de prime abord. L’équipe de Warren Spector et lui-même ne semblent pas vouloir s’attarder sur de simples broutilles, certainement anecdotiques à leurs yeux. D’emblée, on est noyé sous une somme d’informations considérables qui paraissent logiques pour tout le monde, sauf vous ! A croire que l’équipe de développement a oublié qu’un public nouveau était susceptible de s’intéresser à leur produit qui n’a jamais été aussi grand public. Bref, pour le coup, c’est la douche froide !
Sans Havoc, la technique n’est rien !
Les aberrations ne s’arrêtent pas là puisque du côté technique de la bête, on est dans l’hallucination totale. Alors que les nombreuses images Work in Progress annonçait une qualité graphique de bon aloi, c’est avec surprise qu’on découvre la pauvreté des graphismes. Les couleurs peinent à ressortir et les textures paraissent toutes aussi fades les unes les autres. Certes, Deus Ex : Invisible War utilise le fameux moteur Havoc qui fait des merveilles en matière de gestion des corps et autres éléments du décor. On peut ainsi déplacer ou ramasser n’importe quel objet qu’il sera possible de jeter à la figure d’un ennemi. Malheureusement, ces objets en question manquent singulièrement d’arrondis et il arrive par exemple d’être en face d’une assiette hexagonale censée être ronde. Il est également possible de transporter le corps d’un ennemi fraîchement abattu à l’abri des regards mais il faut voir avec quelle désolation, le système n’est pas au point. Si XIII, le FPS cel-shadé d’Ubisoft avait réussi à gérer de façon remarquable cet élément de gameplay, Invisible War semble être une parodie tant cet élément a été bâclé et souvent propice à faire apparaître de nombreux bugs de collisions. A cela vient s’ajouter une modélisation des personnages succincte et surtout ne reflétant aucune expression. Par ailleurs, certains d’entre eux sont d’une rigidité telle qu’on se demande si les animateurs n’ont pas passé trop de temps en salle de pause. Quant au level design, il est loin d’être aussi génial ou original que certains ont pu l’affirmer. Certains niveaux se contentent d’aligner des morceaux de décor similaires, cela donnant un côté labyrinthique à la chose. Cette confusion s’étend à l’IA, pas toujours à la hauteur des ambitions démesurées de Warren Spector. Si la plupart du temps, les personnages réagissent au quart de tour, il n’est pas rare de les voir se bloquer contre un élément du décor, pouvant même vous empêcher de progresser. Le cas échéant, il ne vous restera plus qu’à relancer votre partie précédemment sauvegardée et attendre les temps de chargement tristement longuets.
Conscient que Deus Ex premier du nom avait conquis un public restreint, Ion Storm et Warren Spector ont décidé de s’attaquer au grand public avec Invisible War. Pour ce faire, ces derniers ont tout bonnement sabré l’interface du personnage en supprimant bon nombre de compétences. Malgré un scénario bien ficelé et une liberté d’action raisonnable mais également revue à la baisse, le dernier rejeton de Warren Spector reste pour le moins confus et décevant.
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