Test Dead or Alive Xtreme 3 Fortune sur PS4 sur PS4

Petite précision avant de plonger nos yeux dans le décolleté de ces jeunes filles gâtées par la nature : n’espérez pas trouver Dead or Alive Xtreme 3 dans vos linéaires habituels, le jeu de Koei Tecmo a préféré boycotter le marché occidental afin de ne pas répondre à la polémique qui aurait entouré le jeu s’il était sorti à l’intérieur de nos frontières. Entre les différentes associations féministes qui pullulent en France et le changement des mœurs auprès des gamers français qui souhaitent désormais être pris au sérieux, l’éditeur japonais a préféré se couper d’une partie de son public pour qu’on lui fiche la paix. Mais que les joueurs se rassurent, il existe d’autres moyens pour se procurer le jeu, la PS4 et la PS Vita étant deux consoles qui ont rejeté le concept du zonage à leur sortie, favorisant ainsi l’achat de jeux en import. Cerise sur le gland, il existe une version "Asia" de Dead or Alive Xtreme 3 comprenant sous-titres et menus en anglais, permettant aux habitués de la langue de Shakespeare de ne rien manquer aux échanges verbaux de nos Miss Bikinis. Et pour les plus fortunés ou ceux atteints de collectionnite aiguë, il existe une édition collector, comprenant des goodies très sympas comme ce tapis de souris avec les boobs de Marie-Rose ou de Honoka en guise de repose-poignet. Un classique au Japon.

L'ASS DES ASS !

Si vous faites partie de ces – rares – joueurs vierges de toute connaissance en ce qui concerne la série des Dead or Alive Xtreme, sachez que ce nouvel épisode sur PS4 se joue de la même manière que son prédécesseur sorti en 2006 sur Xbox 360. Neuf jeunes filles sont en effet invitées par l’extraverti Zack pour passer 15 jours de rêve sur l’une de ses îles paradisiaques de l’Océan Pacifique. Séances de bronzage, parties de beach volley, activités près de la piscine, escalade, après-midis shopping, soirées au Casino, shootings photos, ou bien encore purs moments de détente, tel est le programme alléchant que propose ce magnat du plaisir instantané et éphémère. Le jeu a ceci de particulier qu’il se déroule toujours de la même manière, en suivant l’ordre chronologique de la journée, en quatre temps. Les habitués navigueront alors en terrain connu, beaucoup trop connu même, Tecmo Koei allant jusqu’à recycler les icônes et autres polices de caractère des précédents épisodes. On ne sait pas s’il s’agit d’un clin d’œil aux premier opus, ou tout simplement une façon de gagner du temps (et donc de l’argent) en termes de développement, mais il se dégage fortement une sensation de déjà-vu / déjà-joué dans Dead or Alive Xtreme 3. Comme d’habitude, si l’on commence sa partie par enchaîner les mini-jeux au bord de la piscine du type bataille de popotins, tir à la corde et saut de bouées, on comprend très vite qu’il faut se nouer d’amitié avec l’une des autres filles, qui cherchent elles aussi à s’acoquiner avec une partenaire afin de former une équipe de choc au beach volley-ball. C’est donc parti pour une opération séduction à base de cadeaux à offrir, en espérant que l’une d’entre elles sera réceptive. Ce n’est pas toujours le cas, et il faudra prendre quelques râteaux avant de pouvoir trouver celle qui vous fera confiance et se liera d’amitié avec nous. Parce qu’il ne faudrait pas oublier que chacune de nos babes a des goûts et des envies différentes. Au fil des parties et des journées, on apprend à les connaître, permettant de mieux choisir les présents à leur offrir. Et si par malheur, le cadeau n'était pas accepté, il est tout à fait possible de le récupérer pour le refourguer à quelqu’un d’autre.
 

Une fois que le charme a opéré, à vous les parties de beach volley jusqu’au soleil couchant, avant d’aller se prélasser dans son lit ou de se rendre au casino pour tenter de faire fortune au Poker, au Black Jack ou bien encore à la roulette. Là aussi, on ne peut que constater l’absence totale de nouveautés apportées à cet épisode PS4 qui ne fait que reprendre la mise en scène minimaliste des anciens DoAX. Hormis les mises sur la table ou le jeu de cartes des participants, il n’y a rien absolument rien à reluquer. Il y avait pourtant de quoi faire en modélisant les filles autour des tables, dans des tenues de soirée qui auraient non seulement permis d’enrichir la partie shopping, mais aussi fait monter d’un cran la température déjà bien élevée en journée. Pire encore, en plus d’avoir joué la carte de la facilité en recyclant les idées déjà existantes, les développeurs ont décidé de supprimer certaines activités comme le jet-ski ou le toboggan. Non pas que ces deux mini-jeux étaient d’une profondeur ludique indispensable (ils étaient même assez limités) mais au moins ils permettaient de varier les plaisirs.

Dehors aussi le mode multi qui a fait les frais d’un développement économique, qu’il s’agisse de la partie online ou local. Une erreur monumentale. Pour ne pas passer pour des feignasses finies, les développeurs nous proposent toutefois une nouvelle épreuve, inédite à cet épisode, à savoir les fameuses séquences d’escalade (Rock climbing de son vrai nom). Une épreuve qui prend la forme d’un QTE avec parfois des combinaisons de touches à enchaîner. Mais là encore, en termes de gameplay, on reste dans le minimaliste. C’est d’ailleurs déjà le cas avec les autres activités comme le Beach Flags qui consiste à tapoter sur la touche X pour gagner en vitesse, tandis que le bouton Rond permet de se jeter dans le sable pour attraper le drapeau avant son adversaire. Outre l’absence de challenge de la part de la part de l’I.A., c’est surtout son côté Track’n Field dans le concept qui risque d’ennuyer. Dans la même veine, l’affrontement de culs rebondis ne fait pas mieux, avec idem, la touche X à matraquer pour prendre de court l’I.A. qui finit toujours par tomber à l’eau. C’est cependant l’unique occasion de voir les filles tenir d’une main la bretelle de leur bikini prêt à foutre le camp.
 

TECMO BITCH SPIKERS
 

En vrai, deux mini-jeux sortent un peu du lot. Il y a le tir à la corde, baptisé Thug-of-War, qui consiste lui aussi à faire tomber son adversaire dans l’eau, avec ceci de particulier qu’il est possible de réaliser des feintes capables de déstabiliser l’adversaire qui n’aurait pas anticipé l’action. Quant à la seconde épreuve, il s’agit du Pool Hopping, ou course des bouées, qui nécessite un sens du timing assez aiguisé. Entre l’enchaînement de boutons à varier et la gestion des sauts à maîtriser (selon la pression exercée sur la touche en question), il est évident qu’il faille un peu d’entraînement avant de pouvoir réussir chaque épreuve sans chuter dans la piscine. De toutes les manières, qu’importe votre affinité avec telle ou telle épreuve, Koei Tecmo a en fait sorte que les joueurs y reviennent systématiquement en leur permettant de récolter des points nécessaires pour s’acheter les derniers maillots à la mode. Ceux qui proposent le moins de tissu bien entendu. Reste alors le beach volley, qui semble lui aussi rejoindre la liste des mini-jeux anecdotiques avec une physique de la balle et des déplacements de nos joueuses surréalistes. Si l’on s’efforce à construire un beau jeu, nos efforts sont souvent anéantis en raison de l’angle de caméra choisi, de biais et qu’il est impossible à changer dans les options. Du délire. On aurait tellement voulu un gameplay travaillé, proche de ce que nous avait proposé SEGA avec Beach Spikers sur GameCube en 2002. Là, on aurait été comblé et satisfait. Seul point positif : les positions langoureuses que prennent les joueuses avant chaque engagement.
 

TRIQUE-TRAC TV
 

S’il est regrettable que Tecmo n’ait pas souhaité approfondir le gameplay de Dead or Alive Xtreme 3, il y a en revanche une partie sur laquelle le studio mettra tout le monde d’accord, c’est la réalisation technique du jeu. En passant sur PS4, la série peut enfin jouir d’une esthétique qui vaut à elle seule l’achat du jeu, n’ayant pas peur d’assumer nos propos. La modélisation des nanas est tout simplement exemplaire, avec des visages rayonnants, grâce à l’apparition d’expressions faciales jusqu’alors inexistantes dans la série. Le moindre sourire, clin d’œil et autre pose kawaii fait un effet bœuf, si bien qu’on passe son temps à mater le moindre détail. Il faut dire que les doubleuses japonaises ont, elles aussi, fait du bon boulot, avec des intonations qui n’ont qu’un seul but : développer l’imaginaire du joueur mâle. Mais ce n’est pas tout, leur anatomie n’est pas en reste, avec des mensurations qui font rêver, notamment ceux qui aiment les boobs bien volumineux. Honoka, Kokoro, Ayane, Hitomi, Kayane ou bien encore Helena, c’est le festival de la poitrine débordante, que seul Marie-Rose parvient à équilibrer avec ses mensurations de gamine de 12 ans. C’est l’exception qui confirme la règle. Car après tout, il en faut pour tous les goûts, n’est-ce pas ? A ce propos, le fameux Soft Engine 2.0 fait de vrais miracles, avec une gestion des masses saisissante de réalisme ; qu’il s’agisse des seins ou des fesses qui se meuvent également avec un naturel impressionnant. En revanche, il n’est pas rare d’assister à de vilains bugs de collision, notamment du côté de la chevelure, au rendu encore synthétique, et des jupes qui ont tendance à se mélanger avec le reste du corps selon les mouvements du personnage. Mais l’arrivée de la série sur PS4 est aussi l’occasion pour les développeurs de jouer sur les textures et les détails, avec les fameuses marques de bronzage qui diffèrent selon les maillots portés et la longueur du séjour sur Zack Island. Du pur fan-service que les obsédés comme nous applaudiront sans honte aucune.
 

Car au-delà sa plastique de rêve, Dead or Alive Xtreme 3 trouve un véritable intérêt dans son propos voyeuriste, ce n’est évidemment un scoop pour personne. A l’image des anciens opus, le titre mise sur le côté collectionnite des maillots de bain, dont le prix étant inversement proportionnel à la surface de tissu existant. Pour pouvoir reluquer sa naïade préférée avec des tenues qui frisent souvent l’indécence, il va falloir enchaîner les mini-jeux pour ramasser un maximum d’argent, qui reste encore le nerf de la guerre pour débloquer tous les Trophées les plus convoités. Les développeurs ont d’ailleurs poussé le vice un peu plus loin cette fois-ci en intégrant le mode Owner. D’un simple clic sur le pavé tactile, le jeu bascule dans la peau du propriétaire de l’île, Zack en l’occurrence, qui peut tisser des liens avec les filles. En fonction des affinités, il est possible d’assister à des spectacles de pole dance, où de nouveaux mouvements et autres poses font leur apparition. Certaines cinématiques interactives testent notre capacité à garder son sang-froid. Être capable de garder les yeux fermés pendant que l’une des filles se déshabille ? En cas d’échec, c’est-à-dire en ouvrant les yeux, on perd la confiance qu’on avait établie avec elle, nous obligeant de repartir à zéro. Quelle véritable torture !