Test de Blob 2 sur X360

Test réalisé sur PlayStation 3 et Xbox 360

Après un exploit, tout grand héros qui se respecte se doit de bénéficier d'un repos mérité. Ainsi, après avoir déjoué les plans du machiavélique Commandant Noir, Blob s'offre une bonne cure de jouvence sur une île paradisiaque. Bien évidemment, les choses tournent rapidement au vinaigre, et c'est dans la douleur que notre petit être spongieux doit tirer un trait sur ses projets. En effet, le Commandant Noir aurait refait surface et avec lui la menace d'un nouveau monde emplie de grisaille. Ni une ni deux, Blob et Pinky se lancent à la recherche du sombre personnage afin d'y mettre définitivement un terme. Bon ok, de Blob 2 ne s'appuie clairement pas sur un scénario homérique et c'est finalement pour autre chose qu'il retiendra notre attention, à commencer par son système de jeu. Ce dernier reste d'ailleurs assez similaire à celui du premier opus. Comprenez par là qu'on déboule toujours dans un monde ouvert bien morne et gris avant de petit à petit tout repeindre. Pour arriver à ses fins, Blob doit simplement faire trempette dans des fontaines de peinture ou casser des robots-flacons (il est toujours possible de mélanger certaines couleurs). Par la suite, il suffit de toucher les bâtiments, objets et bien sûr habitants pour égayer le tout. On se prend vite au concept et l'envie de tout raviver à la perfection est clairement l’un des moteurs du jeu. En plus de redonner vie à l'ensemble et d'offrir une satisfaction et un sentiment d'importance au joueur, ces actions influent également sur la musique du soft. Assez posées et jazzy, les compositions musicales deviennent de plus en plus riches avec de nouvelles notes qui sont ajoutées en fonction de nos coups de pinceau. Si l’on peut se laisser aller à tout réanimer, le jeu demande aussi de remplir des missions pour faire avancer l'histoire (peindre d'une certaine couleur, éliminer des ennemis...) avant de s'attarder sur les objectifs annexes qui permettent de booster le score. Il y a donc deux approches dans de Blob 2 : on peut soit aller droit au but, ou alors continuer à déambuler dans le niveau pour débloquer les 100% de bonus.

True Colour

En ce qui concerne la prise en main, on oublie la Wiimote et ses gesticulations puisqu'ici tout se gère classiquement avec les boutons de la manette. Si l'ensemble répond bien, on regrettera une caméra souvent capricieuse qui peut notamment handicaper lors de l'évaluation de certains passages de plate-forme. Heureusement que le titre de THQ n’est pas d'une difficulté insurmontable, loin de là. Signalons au passage l'incorporation du PlayStation Move qui se révèle finalement bien plus anecdotique qu'autre chose. Au rayon des nouveautés, en plus de divers bonus (invincibilité temporaire, transformation en boulet...) et de quelques améliorations à apporter à Blob, des phases de jeu en 2D ont été implantées pour varier un peu les plaisirs. A la manière des derniers épisodes de Sonic, de Blob 2 s'inspire donc de ce gameplay des années 90 qui revient en force depuis le succès de titres comme Super Mario Galaxy qui alterne efficacement entre les deux points de vue. Le multijoueur est toujours de la partie et là encore, à l'instar des aventures galactiques du plombier moustachu, il est possible d'être assisté par un camarade via un pointeur qui apparaît à l'écran. Cela facilite bien les choses, même si au final, on passe plus de temps à chercher le curseur à l'écran qu'à vraiment participer à l'aventure. Des missions en coopération et en écran partagé sont encore au rendez-vous. Malheureusement, les ralentissements excessifs de l'image et la caméra difficile à gérer ne donnent pas vraiment envie de s'attarder sur ce mode qui propose pourtant quelques bonnes idées basées sur l'entraide. Tout n'est donc pas rose au pays de de Blob 2 mais c'est tout de même sur une note positive que nous allons conclure. Ainsi, nous avons particulièrement apprécié l'ambiance générale du jeu qui déborde de charme mais également les petites cinématiques qui empruntent beaucoup à l'humour des Lapins Crétins. On notera d'ailleurs une direction artistique très réussie et cohérente du début à la fin. En plus de ça, le jeu se permet d'effleurer, toujours avec une pointe de dérision, quelques sujets plus sérieux comme l'influence des sectes sur les personnes faibles ou encore les manipulations et magouilles qui règnent dans le monde politique. Il fallait oser.