Test DBZ : Shin Budokai 2 sur PSP

Succès sans équivoque lors de sa sortie l’année passée, Dragon Ball Z : Shin Budokai ne pouvait rester fils unique. Soucieux d’agrandir la famille, Bandai Namco Games et Dimps ont donc décidé de lancer la création d’un nouveau bébé. Après 13 mois de gestation sans la moindre complication, les deux sociétés ont mis au monde un beau rejeton qu’ils ont décidé d’appeler Dragon Ball Z : Shin Budokai 2. Jusque-là, rien de bien particulier dans ce processus de création. Connaissant le savoir-faire des studios Dimps, il faisait aucun doute quant à la qualité intrinsèque de cette suite, aidée d’ailleurs par la diffusion d’images et autres vidéos bien pêchues. Malheureusement, il aura suffit d’un simple grain de sable pour que l’engrenage se bloque. Explications.

Et si…

Et si Trunks (celui du futur) était parvenu à battre les cyborgs C-17 et C-18 et que Gohan (aussi du futur) n’ait jamais perdu la vie ? C’est le postulat de départ du mode "Aventure" de Dragon Ball Z : Shin Budokai 2. Appelé Une autre voie, le mode solo joue la carte de l’uchronie, autrement dit le récit d’une histoire alternative. Ainsi, contrairement à l’OAV L’histoire de Trunks, notre guerrier à l’épée n’a pas eu besoin de partir dans le passé pour demander l’aide à Goku et tous les autres pour éliminer les sbires incontrôlables du Dr Gero. Toutefois, l’arrivée (assez improbable) de Dabula, Babidi et Majin Buu obligera Trunks à retourner dans sa machine à remonter dans le temps. Un prétexte tout trouvé pour que s’entrecroise le destin de tous les protagonistes de la série. Picolo, Krilin, Vegeta, Gohan ado, Cooler ou bien encore Broly, tous ces personnages vont se succéder et goûter à la lame tranchante de Trunks, le héros désigné de DBZ : Shin Budokai 2. Si l’intention de proposer une histoire différente de celle qu’on connaît sur le bout des doigts depuis plus d’une décennie est plus que saluable, force est de constater que les scénaristes se sont un peu emmêlés les pinceaux pour nous offrir une histoire captivante et qui tienne la route. Ca sera pour une autre fois…

Surfant sur le succès du mode "Story" de Dragon Ball Z : Budokai 3 et des deux épisodes de Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi, Dimps a opté pour une mise en scène assez proche pour le mode "Une Autre Voie" de cette nouvelle mouture sur PSP. Ici, le joueur va évoluer sur une carte modélisée tout en 3D où différents objectifs l’attendent. Première erreur de choix, seul Trunks est jouable dans ce mode solo, laissant les possibilités de variété au placard. Toutefois, si Trunks débute l’aventure seul, il pourra être par la suite accompagné de deux autres co-équipiers. Et contrairement aux épisodes de Budokai Tenkaichi, ces derniers ne se contentent pas seulement de suivre le héros comme un bon toutou, mais jouent un rôle important, à défaut d’être déterminant. Parce que la carte est souvent chargée d’ennemis, Trunks ne peut faire le sale boulot tout seul. Aussi, il est possible d’envoyer un partenaire se charger d’affaiblir un ennemi pour ensuite l’achever dans un duel en one to one. Car pour ceux qui ne l’auraient pas encore compris, au moindre contact avec un ennemi, et le jeu passe alors en mode Combat classique. Plutôt intéressant les premières heures de jeu, le mode solo de Dragon Ball Z : Shin Budokai 2 se révèle être lassant à terme. Les nombreux allers et venus sur la carte, la multiplicité des combats inutiles, histoire juste de rallonger faussement la durée de vie, et l’absence de fil conducteur font du mode "Une Autre Voie", un élément perturbateur du jeu. Bref, à trop vouloir jouer le carte de l’originalité, les concepteurs se sont perdus en chemin. Dommage.

Pas le temps de Shiner

Bien entendu, le fan de DBZ et accessoirement l’éventuel acheteur de cet UMD a plutôt l’attention focalisé sur les combats à proprement parlé. De ce point de vue-là, Dimps n’a pas déçu, bien au contraire. Reprenant le même système de combat de son prédécesseur, Dragon Ball Z : Shin Budokai 2 apporte en plus de nouveaux éléments qui permettent aux affrontements de gagner en profondeur et en dynamisme. La possibilité par exemple de pouvoir changer l’angle de vue, en passant dans le menu des options, est un détail insignifiant sur le papier mais qui participe au final à ce sentiment de nouveauté. Petit regret en revanche concernant les attaques et autres combos qui restent assez proches du premier volet. Il faut bien avouer que l’arrêt de la saga il y a plus de 10 ans n’a pas permis à Goku ou Vegeta à sortir autre chose qu’un Kamehame ou un Final Flash. Cela dit, la mise en scène assez réussie permet de combler ce manque. A force de victoires, il est possible de débloquer des cartes permettent de booster les capacités des personnages. Attaque, défense, esquive, si cet élément est inédit dans DBZ : Shin Budokai 2, le système est connu de tous les amateurs de RPG japonais. Rien de bien transcendant en somme.