Test également disponible sur : PC - X360 - PS3

Test Dark Void

Test Dark Void X360 PS3
La Note
note Dark Void 14 20

A mi-chemin entre Matrix, Rocketeer, Gears of War et Ace Combat, Dark Void possède quelques beaux atouts, comme son univers riche et envoutant, son gameplay évolutif et ses belles séquences de bravoure, qui parviennent à nous plonger littéralement au cœur de combats aériens titanesques. Dommage cependant que le titre ne soit pas toujours au top techniquement, que les phases de combat au sol soient si routinières et qu'au final, le titre ne contienne pas de véritables nouveautés. Néanmoins, compte-tenu des belles promesses faites par Capcom, on attend avec impatience de voir ce que Brad Pitt pourra faire de la licence, puisque Mr Angelina Jolie a d’ores et déjà acquis les droits de licence via sa société de production pour en faire un film !


Les plus
  • Un univers très intéressant
  • Des combats aériens prenants
  • Le jetpack !
  • Grosse ambiance sonore
  • Des ennemis qui ont de la gueule
  • Un scénario qui tient en haleine
  • Un gameplay assez riche au final
  • Une véritable immersion à 360°
Les moins
  • Techniquement, ce n'est pas toujours ça
  • Les combats au sol un peu trop faciles
  • Un bestiaire un peu faiblard
  • Une I.A. des ennemis pas au top
  • Pas de vraies nouveautés inédites
  • Will a un peu le charisme d'une huître


Le Test

En attendant l’arrivée de SUPER Street Fighter IV et de Lost Planet 2, sans aucun doute les deux plus gros blockbusters de Capcom en 2010, la firme japonaise débute cette nouvelle année avec Dark Void, un titre majeur développé par Airtight Games dont l'équipe est composée essentiellement de membres à l’origine de Crimson Skies. Avec leur savoir-faire, Dark Void  a toutes ses chances pour séduire les joueurs par son désir de mélanger les genres.


Nous sommes dans les années 30. Le joueur incarne Will, un pilote d'avion rescapé d'un terrible crash qui a eu lieu dans la zone du mythique Triangle des Bermudes. Perdu dans une jungle hostile, il va découvrir un passage vers un univers parallèle appelé "Le Vide", dans lequel une poignée d'hommes et de femmes ("les survivants") luttent désespérément pour leur survie. Coincés dans "Le Vide", ces combattants de la résistance se battent contre une mystérieuse race extraterrestre ("Les veilleurs") qui a pour objectif de conquérir la Terre. Will, qui à la base n'avait rien demandé si ce n'est de pouvoir rentrer chez lui, va se retrouver propulsé "sauveur" de ces survivants, celui censé les guider vers une libération tant espérée. Voilà pour le pitch. Quoiqu’il arrive, une chose est sûre, côté inspirations, Dark Void ratisse large. Puisant ses sources aussi bien dans la littérature SF (tout un côté steam-punk du jeu évoque Jules Vernes) que dans quelques films plus récents (on pense à Matrix pour l'aspect "prophétique" du personnage de Will et parce qu'il décrit une lutte entre des survivants humains et des machines au design parfois assez semblable aux sentinelles de la trilogie des frères Wachowski), le titre de Capcom peut se targuer d'offrir aux gamers un univers plutôt riche. De sa forêt vierge au début (Skull Island n'est pas loin) aux grands canyons du "Vide" rappelant un peu le Mars de Total Recall, en passant par le look des personnages, l'environnement visuel et le background de Dark Void brossent clairement le fan de science-fiction rétro-futuriste dans le sens du poil et demeurent à eux-seuls l’un des gros points forts du jeu.

Enter the Void

Nous le disions en introduction, Dark Void aime mélanger les genres et c'est dans son gameplay que ce désir prend toute son importance. En effet, le titre de Capcom se compose de deux phases de jeu réellement distinctes. D'une part, le shoot terrestre bien bourrin. De l'autre, le shoot aérien façon Ace Combat. Car notre ami Will, tout clampin qu'il est, dispose d'une arme redoutable dénichée dans un labo au milieu de la jungle : un jet-pack. Oui, comme dans Rocketeer ou Opération Tonnerre, ou comme notre ami Duke Nukem si vous préférez les références vidéoludiques. Plus qu'un simple gadget, ce jet-pack dévoile le véritable enjeu de Dark Void : offrir un champ de bataille à la fois horizontal et vertical au joueur et le faire évoluer dans un véritable environnement à 360°. C'est simple, il faudra constamment avoir un œil au-dessus de soi, car la menace aérienne et souvent plus meurtrière que celle au sol. Et pour l'endiguer, rien ne vaut l’utilisation du jet-pack pour prendre de la hauteur et canarder tout ce qui se trouve à vos pieds en vol stationnaire. Inutile donc de préciser que tout le jeu prend une autre dimension dès que Will se prendra pour Icare, bien aidé il faut le souligner par une bande-son chargée qui met lourdement à contribution vous enceintes arrières (si vous êtes équipés), grâce à sa musique orchestrale ou ses nombreux effets sonores. Mieux, dans certains environnements plus larges, vous pourrez même activer la propulsion horizontale et foncer à toute berzingue comme Superman, fusil sur le dos afin de canarder toutes sortes de vaisseaux volants, allant de la simple soucoupe au scorpion géant. Et comme Will est un homme de ressource, il pourra même prendre le contrôle de tourelles (et avoir alors accès à une puissance de feu dévastatrice) et même de vaisseaux ennemis ! En effet, une fois en l'air, en passant à côté de ces derniers, une petite pression sur la touche adéquate et vous voilà propulsé dans une séquence de QTE pour évincer le pilote de son cockpit. Tout cela donne souvent lieu à de massifs combats aériens totalement jubilatoires, où l'on ne sait plus trop ou donner de la tête tellement les ennemis sont rapides et nombreux. On regrettera que les combats au sol ne soient pas aussi intenses, puisque mis à part quelques séquences d'ascension ou de descente le long de parois (attention à ceux qui ont le vertige, la sensation de profondeur est assez saisissante), ces derniers se montreront vite bourrins et pas à la hauteur de ce qu'on a pu voir récemment, dans Gears of War pour ne citer que celui-là. On sent que les développeurs se sont fortement inspirés du hit de Microsoft (pour tout ce qui est de la gestion des abris et le tir instinctif) mais sans jamais réussir à l'égaler. Dommage.

Rocket man burning out his fuse up here alone

Techniquement, Dark Void côtoie le bon comme le moins bon. En effet, il est assez regrettable que le moteur graphique (en l’occurrence l’Unreal Engine 3) ne tienne pas la cadence en ce qui concerne l'affichage des décors (le clipping est assez fréquent), que le niveau de détails ne soit pas à la hauteur du reste (en particulier dans les niveaux d'intérieur) et que l'ensemble paraisse un poil désertique par moment (dans les niveaux extérieurs). Une carence technique qui ne rend hélas pas hommage au beau travail artistique effectué sur le titre. Quelques bugs de collision viendront même de temps à autre bloquer notre brave Will dans une posture embarrassante, le conduisant alors à une mort certaine. Côté fluidité, en revanche, rien à redire. La caméra est toujours en mouvement et reste collée parfaitement au dos de notre héros. Dans un premier temps, on aura un peu de mal à s'y faire, notamment lorsqu'il s'agira de regarder au-dessus ou en dessous de soi. Néanmoins, une fois maitrisée, elle s'avère être une compagne fort appréciable qui ne vous fera jamais faux bond. Le système de visée est quant à lui assez souple, puisque si durant nos premières parties on se sentira le besoin d'activer le zoom pour viser, on comprendra vite que le réticule est suffisamment large pour pouvoir shooter tranquillement sans avoir à être trop précis. A noter que la difficulté augmente de manière assez régulière tout au long de l'aventure et que les trouffions débiles des premiers niveaux feront vite place à des adversaires autrement plus redoutables et surtout plus nombreux. On pense par exemple aux "Chevaliers", sorte d'énormes robots volants assez coriaces à réduire en miette. Il est regrettable par contre que le bestiaire n'ait pas été un peu plus étoffé, car en l'état, on a souvent affaire aux mêmes monstres. De même, l'I.A. de ces derniers n'est pas franchement un modèle du genre, et il sera fréquent de voir certains ennemis inertes, comme s’ils avaient les pieds coulés dans le béton, à attendre de se prendre du plomb dans les fesses. D'ailleurs, pour en venir à bout, vous aurez accès à un arsenal plutôt complet : fusil mitrailleur, fusil extraterrestre, fusil à protons, magnétiseur, grenades et fusil de sniper seront donc à votre disposition. Mais attention, vous ne pourrez en transporter que deux à la fois ! Choisissez donc judicieusement vos armes, car certaines munitions seront plus dures à trouver que d'autres. Il ne sera pas rare d'ailleurs de se retrouver à sec. Alors, rien ne vaudra un bon one-to-one aux poings pour refaire le plein de chargeurs. Et puisque vos ennemis deviennent de plus en plus coriaces au fur et à mesure de l'aventure, vous pourrez bien entendu upgrader votre matériel à l'aide de points "techs" accumulés au long des niveaux. Un petit plus, aussi classique qu'incontournable de nos jours. C'est d'ailleurs l’un des reproches que l'on pourrait faire à Dark Void : à trop chercher à piocher à droite à gauche des idées (de scénario ou de gameplay) ou des inspirations, le titre manque un peu de personnalité. Mais l’ensemble reste suffisamment cohérent pour passer un agréable moment.





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Pierre Delorme

le mercredi 20 janvier 2010, 11:21




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