Test Crash of The Titans sur PlayStation 2

Le Professeur Neo Cortex a encore frappé. Alors que Crash et toute sa bande se prélassent en respirant l'air frais des montagnes, le docteur machiavélique fait irruption et kidnappe Coco, la frangine de notre héros au poil orangé. Comme une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule, Neo Cortex a érigé toute une armée de mutants en menant secrètement des expériences scientifiques sur les animaux de l'île Wumpa. Encore une fois, Crash va devoir déjouer les plans de son ennemi juré pour sauver sa soeur, et rétablir la paix sur ce coin de paradis. Crash of The Titans conserve le même esprit qui animait ses prédécesseurs, avec cet humour savamment dosé ne versant jamais dans l'excès. Radical Entertainment multiplie d’ailleurs les situations loufoques par le biais de cut scenes bien hilarantes, il faut le reconnaître. Coté gameplay, on retrouve tous les coups originaux de Crash, plus quelques gifles que peut désormais distribuer le bandicoot via un système de combos basique, mais efficace. La gamme des mandales que l'on distribue s'étoffe au fur et à mesure que la jauge Mojo se remplit. Mais la nouveauté la plus notable demeure la possibilité de prendre le contrôle des fameux titans conçus par Neo Cortex, après avoir récupéré le masque Aku-Aku. Il suffit alors de stunner le colosse grâce à un enchaînement de coups bien placé, puis de grimper sur sa tête en pressant B ; on accède alors à une nouvelle panoplie de coups, dont une attaque spéciale en appuyant sur A. Les développeurs ont profité de l'occasion pour tisser des énigmes destinées à exploiter les compétences de chaque titan dompté. Défoncer une porte, atteindre une cible éloignée, franchir une mare de lave, voilà quelques-unes des missions à accomplir en sélectionnant le monstre approprié parmi la quinzaine disponible. Pour apporter de la subtilité dans la manoeuvre, on sera par moments contraint de chevaucher un titan avant de pouvoir en assommer un autre, cette pratique s’appliquant notamment au moment d’affronter un boss.

Crash pas dans la soupe

Cela dit, Crash of The Titans est un titre relativement linéaire. Aucun changement de rythme astucieux ne vient briser la progression monotone, ce qui donne l'impression de répéter les mêmes mouvements au cours des vingt mondes qui composent le mode solo du jeu. Seules les quelques sessions de glisse permettent de trancher avec des niveaux où l'on passe la majeure partie de son temps à frapper ses adversaires, résoudre des puzzles d’école, sans forcément explorer chaque recoin. Pour trouver une once de challenge, il faudra alors hausser le degré de difficulté du jeu, trop docile en facile et normal. D'un point de vue technique, Crash of The Titans ne flirte pas avec la perfection, et impose même une caméra inamovible particulièrement gênante pour effectuer des sauts précis. Les temps de chargement se font plutôt discrets pendant l’exploration d’un level, mais sont nettement plus imposants durant les entractes. En termes de réalisation, le titre se veut avant tout propre et coloré, avec un habillage haute-définition sur Xbox 360. Le character design n'impressionne pas la rétine, mais la dégaine des protagonistes met en exergue un relooking plutôt séduisant lorsque l'on a connu les copies originales. Crash arbore désormais des tatouages de jeune adulte, tandis que Coco semble plus mature que par le passé. Les univers, quant à eux, sont vastes mais n'offrent pas de détails fracassants même s'ils font preuve d'un certain exotisme. Si la durée de vie de Crash of The Titans n'atteint pas des sommets en solo – aux alentours de dix heures -, on pourra toujours s'amuser à récupérer les bonus disséminés ici et là pour faire durer le plaisir, et accéder à des secrets en tout genre. Les statistiques à la fin de chaque niveau accompli donnent d'ailleurs une indication sur les performances réalisées : nombre d'ennemis abattus, combos exécutés, et nombre de robots espion récupérés. Du coopératif est même disponible, ce qui permet à deux joueurs de parcourir les niveaux en se tenant la main. On dispose d'un mode Bond et d'un mode Sac à dos. Dans le premier, on doit réaliser les sauts, les glissades et toutes les autres arabesques chacun à son tour ; pas pratique pour progresser de façon fluide. Dans le second, l'un des deux joueurs peut se glisser dans le sac à dos, et en sortir uniquement pour affronter les ennemis ou ouvrir un passage inaccessible. Pas mal.