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Test Captain Tsubasa : un numéro 10 élégant, mais qui manque de conviction sur PS4

Test Captain Tsubasa : un numéro 10 élégant, mais qui manque de conviction
La Note
note Captain Tsubasa : Rise of New Champions 14 20

Attendu comme le lait sur le feu et presque autant qu’une victoire finale du PSG en Ligue des champions, Captain Tsubasa : Rise of New Champions confirme ce qu’il avait déjà laissé entrevoir il y a quelques mois : un jeu pour les fans de la licence. Une excellente adaptation, malgré de sérieux soucis de rythme, de longueur et de mise en forme, mais pas un excellent jeu de foot, avec des sensations et un ressenti on ne peut plus daté. De quoi bouder votre plaisir ? Cela dépend uniquement de votre sensibilité à Tsubasa… ou non.


Les plus
  • On ne peut plus fidèle à l’anime et au manga, sur et en-dehors du terrain
  • Hyper simple à prendre en main
  • Le mode Nouveau Héros, mi-foot, mi-RPG
  • Le système de divisions en ligne
  • Le fan service à son maximum
Les moins
  • Beaucoup trop de temps de chargement
  • Beaucoup trop de scories techniques
  • Des dialogues trop longs, trop de cinématiques inutiles et statiques
  • Une interface franchement affreuse
  • Un jeu arcade qui manque sérieusement de profondeur et de toucher foot


Le Test

Teasé depuis des semaines et des mois, à raison d’une com’ savamment travaillée sur les réseaux sociaux et sur la Toile, Captain Tsubasa : Rise of New Champions est désormais officiellement dans les bacs. Alors que ni FIFA ni PES n’ont sifflé le coup d’envoi traditionnel du foot sur consoles, que vaut cette nouvelle adaptation du célèbre anime ? Peut-il viser plus haut que le statut d’hommage réussi à la licence ? Place au verdict.


Captain Tsubasa : Rise of New Champions

Captain Tsubasa, c’est toujours d’excellents souvenirs. Des souvenirs de collège ou de lycée, mais aussi d’école primaire pour certains, que vous soyez de la vieille ou de la nouvelle génération. Des souvenirs de manga dévorés ici et là, d’épisodes d’anime vu sur son petit écran, avec un émerveillement profond pour les prouesses de jeunes garçons talentueux, défiant à la fois les lois de la physique et du jeu, en remontant des terrains mesurant plusieurs dizaines de kilomètres. Bah oui, c’est ça la magie de Captain Tsubasa, plus connu en France il y a plusieurs années sous le nom d’Olive et Tom. Et pour ceux qui auraient manqué le reboot de la série sur la plateforme spécialisée ADN, sachez que les noms d’Olivier Hatton, Thomas Price, Ben Becker, Bruce Harper, Julian Ross ou encore Mark Landers ont bel et bien disparu pour laisser place aux noms japonais : Tsubasa Ozara, Kogiro Huyga, pour ne citer qu’eux et pour ne citer, probablement, que les deux plus importants.

Captain Tsubasa : Rise of New Champions

 

Ô CAPITAINE, MON CAPITAINE !

 

Forcément, quand Captain Tsubasa : Rise of New Champions a été annoncé en début d’année, la hype est montée d’elle-même. Facilement. Parce que cela faisait un petit moment qu’on attendait un jeu autour de l’univers Tsubasa. Et qu’on attendait surtout un titre de football original, histoire de sortir de la sempiternelle guéguerre que se livre tous les ans FIFA et PES. Une hype savamment entretenue par Bandai Namco, avec la révélation au compte-gouttes du contenu du jeu et des équipes présentes au sein de celui-ci. Une première prise en main (de l’ami Laurely), il y a quelques mois de cela, avait laissé entendre une promesse certaine mais aussi quelques réserves quant à la durée de vie du jeu et à son intérêt potentiel.



Cette fois, pas de temps minuté, pas de session encadrée : on a pu mettre à l’épreuve Rise of New Champions sur plusieurs heures. La première chose qui frappe, c’est l’interface de jeu, assez sommaire, alors que l’ensemble du jeu, notamment ce qui touche aux cinématiques, est absolument réussi. Ce n’est pas le nerf de la guerre de ce nouveau Tsubasa, mais on aurait aimé un peu plus d’efforts sur le menu de navigation (sachant qu’on y passe un peu de temps quand même), ce qui dénote déjà d’un manque de soin évident ou plutôt d’un choix assez simpliste. Qui se ressent sur d’autres aspects du titre.

 

UNE AVENTURE DONT ON EST PRESQUE LE HÉROS

 

Rise of New Champions nous propose pas mal de choses au menu, ce qui tombe bien vu l’attente autour du jeu. Du jeu en ligne, du jeu en local (jusqu’à quatre joueurs) et, deux modes en un, à savoir l’aventure, qui se découpe en deux parties : une où on épouse le chemin de Tsubasa - et qui s’intitule tout simplement “Tsubasa” - et l’autre, appelé “Nouveau Héros”, dans laquelle vous devrez créer votre propre avatar, choisir l’une des trois célèbres académies du Japon, afin d’y faire ses preuves et de tenter d’intégrer l’équipe nationale quelques temps plus tard. Le premier mode permet surtout de se familiariser avec l’ensemble des mécaniques du jeu et sert de jonction pour le deuxième, plus poussé et plus long à dompter, avec une dizaine d’heures environ à prévoir pour y voir le bout. Dans le premier cas toujours, vous tentez d’offrir à Tsubasa et à ses amis un troisième titre national aux dépens de la Toho.

 

Si les cinématiques in game sont réussis, celles qui encadrent vos matches sont plus ou moins ratés, avec des personnages statiques, des dialogues à rallonge et sans intérêt.


Captain Tsubasa : Rise of New Champions

Et c’est pendant cette ascension vers le bonheur que surgissent les premiers bémols de Rise of New Champions. Si les cinématiques in game sont réussis, parce qu’elles s’inscrivent bien dans le jeu (un tacle important, une blessure, un tir victorieux) et dans l’histoire originale, celles qui encadrent vos matches sont plus ou moins ratés, avec des personnages statiques, des dialogues à rallonge et sans intérêt. Heureusement, ces derniers peuvent être passés mais les zapper engendre aussitôt un temps de chargement… et il y en a pour presque tout dans le jeu. Entre les matches. Entre deux dialogues. Entre deux changements de menu. C’est trop et bien qu’ils soient illustrés par des fiches de joueurs, c’est assez barbant quand même.

 

UN FOOTBALL SPECTACULAIRE, MAIS SUPER DATÉ AUSSI

 

Le deuxième mode, plus profond, offre un côté RPG au titre, que l’on ne peut négliger. Chaque match, chaque entraînement vous permet de débloquer des points de bonus et des compétences, qui vont, selon vos choix, améliorer tel ou tel aspect de votre avatar, celui que vous aurez pris le soin de créer de toutes pièces en début d’aventure. Pour les compétences, vous pourrez en développer, soit en réussissant des défis proposés par la star de votre académie (si c’est la Toho que vous avez choisi, ce sera Kojiro), soit en accomplissant des objectifs lors des matches ou alors en... discutant avec des coéquipiers (oui, oui, tout simplement) ou encore en vous liant d’amitié avec des joueurs, adversaires d’hier ou de demain ou non, via un système de cartes pas très bien expliqué, un peu obscur au début et qui aurait gagné en simplicité.

Captain Tsubasa : Rise of New Champions

 

Il n’y a rien de classique ou de simu, voire même de suffisamment équivalent à une approche football traditionnelle dans cet épisode.

 

Cette simplicité, c’est sur le rectangle vert qu’on la ressent en revanche, avec des sensations assez particulières. C’est simple : si vous n’êtes pas un adepte ou un fan de Captain Tsubasa, vous risquez fort de déchanter et de passer votre chemin. Car il n’y a rien de classique ou de simu, voire même de suffisamment équivalent à une approche football traditionnelle dans cet épisode. La faute à des passes en profondeur qui prennent souvent à contrepied les joueurs ciblés, des corners tout sauf maîtrisables, des ballons perdus dont personne ne semble véritablement se soucier ou avoir l’envie d’attaquer. La faute à une physique de balle lunaire (elle ne roule jamais au sol hein, elle ne fait que rebondir)... mais finalement, c’est aussi ça Tsubasa. Des joueurs qui courent à toute berzingue sur quelques mètres (des kilomètres dans l’anime, oui on sait) et qui peuvent déclencher des tacles in extremis au dernier moment, des frappes prodigieuses des quatre coins du terrain et des dribbles sensationnels à tout moment. Tout cela est là, tout cela est bien retranscrit sur le terrain, avec une mécanique d’équilibre qu’il faudra revoir, notamment en ce qui concerne les tirs spéciaux de certains persos. On pense ici à Kojiro, qui peut marquer avec son tir du tigre de quasi n’importe où, alors que Tsubasa devra être dans la surface pour scorer à coup sûr. Si les gestuelles sont fidèles, l’ambiance aussi (merci le doublage japonais) et les cinématiques très réussies, on regrette leur redondance. On a trop souvent tendance à voir la même animation pour un tir, la même animation pour un dribble, alors que ce dernier est différent.

 

La prise en main en défense, c’est un peu la loterie parfois, avec un défaut de choix de curseur, lié à une caméra un brin capricieuse et qui vous donne parfois le contrôle d’un joueur hors de votre champ de vision.

 

Captain Tsubasa : Rise of New Champions

Revenons en rapidement à l’équilibre de jeu. Si on salue la barre d’endurance du gardien, qui réduit à mesure de bloquer des tirs et qui finira par céder à un moment ou à un autre, on regrette l’omnipotence des stars sur le terrain (logique d’un certain côté) au détriment d’autres joueurs parfois bien placés, sachant que les premiers (on revient à Kojiro) n’ont véritablement aucun mal à conclure leurs actions. Tactiquement, le jeu a de la ressource et propose des stratégies que n’auraient pas renié l’anime, avec des séquences sur les ailes, des combinaisons propres à déclencher les tirs combos de certains personnages (Twin Shoot, par exemple), ou encore un joueur en dernier rempart, venant offrir son corps pour ralentir ou dévier le ballon au dernier moment.

 

DÉSÉQUILIBRE QUAND TU NOUS TIENS...

 

En revanche, sur la prise en main en défense, c’est un peu la loterie parfois, avec un défaut de choix de curseur, lié à une caméra un brin capricieuse et qui vous donne parfois le contrôle d’un joueur hors de votre champ de vision ou trop éloignée de l’action pour pouvoir intervenir. Heureusement, l’arbitre est aux abonnés absents et les tacles par derrière (avec une extraordinaire allonge des joueurs au passage) sont fortement recommandés. Tout comme les dribbles ou les frappes, ces derniers demandent d’être parfaitement exécutés, sous peine de sanctions immédiates. Le cooldown est présent pour les tirs et les gestes techniques, ce qui tente d’équilibrer le tout et évite des exploits trop souvent répétés sur le terrain. Enfin, une jauge spéciale d’équipe peut être chargée selon vos performances sur le terrain et être déclenchée à tout moment, offrant à votre onze un avantage certain dans certains registres de jeux, selon ce que vous aurez au préalable choisi (défense de fer, jeu de contre-attaque, expression collective).

Captain Tsubasa : Rise of New Champions

 

Bref, tout n’est pas parfait. Rise of New Champions a le mérite d’offrir de quoi boire et manger, avec un multijoueur local accueillant jusqu’à joueurs et un mode en ligne avec des matches classiques ou un système de divisions plutôt original, puisqu’il vous faudra constituer votre équipe en respectant un total de points à ne pas dépasser. Associer Tsubasa et Kojiro, c’est donc possible, mais au détriment d’autres vedettes sur le terrain. Un mode qui devrait tenir en haleine de nombreuses heures, y compris le système d’éditeur, qui permet de créer ou de modifier à peu près tous les effectifs et les joueurs présents dans le jeu. Une bonne initiative, tout comme le mode Collection, qui permet de se mettre à jour avec des cinématiques digne de l’anime, sur l’historique de Captain Tsubasa. De quoi faire fondre un amoureux transi du manga, avec une telle abondance de fan service. Et c’est peut-être là LA force de ce jeu : celui de mettre d’accord les fans de Tsubasa. Pas sûr qu’ils puissent véritablement s’adresser aux autres, puisqu’il ne s’insère pas véritablement dans la case “classique” d’un jeu de football. Il en aurait eu le mérite, il en a le potentiel, au vu des scories techniques à corriger et qui ne seraient pas forcément insurmontables pour une équipe de développement. Mais il ne semble pas que ce soit le but véritable de Rise of New Champions. Qui sait… avec la hype et l’attente autour de ce titre, cela donnera peut-être des idées à Bandai Namco dans le futur.


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