Test également disponible sur : PC

Test Caesar IV

Test Caesar IV
La Note
note Caesar IV 15 20

Malgré cette déception technique, parmi Glory of The Roman Empire ou CivCity Rome, les lauriers restent à Caesar IV, pour plusieurs raisons. Quand on pèse le pour et le contre de chacun des jeux, il faut bien admettre que les meilleurs mécanismes de développement d’une ville se trouvent dans le jeu de Vivendi Universal Games. Les évolutions se font rapidement et facilement et le jeu reste vraiment très riche grâce à des centaines de bâtiments variés. Les missions demeurent toujours des plus intéressantes, même si les moyens pour atteindre les objectifs vont tous dans le même sens : avoir la plus belle ville possible. De plus, les différents ajustements par rapport aux précédents titres de Tilted Mill (les anciens d’Impression Games) éviteront de grosses crises d’énervement (distribution plus simple). Quand au découpage du peuple romain en trois catégories sociales, c’est une excellente idée. Si ce bel ensemble n’était pas gâché par une technique approximative, on pourrait vraiment boire un coup à la santé de Jupiter.


Les plus
  • La division du peuple en trois couches sociales
  • Une distribution des denrées plus souple que dans les précédents titres Impressions
  • Une ville assez jolie vu de loin
  • Les mécanismes du jeu, toujours extraordinaires
  • Missions passionnantes
Les moins
  • Moteur trop gourmant
  • Zooms assez décevants
  • Difficulté à placer les bâtiments face aux routes en diagonale


Le Test

Après une longue pause où les city builders n’avaient plus le vent en poupe ce ne sont pas moins de trois titres consacrés à la construction de villes romaines qui nous sont parvenus ces derniers mois. Voilà enfin Caesar IV, le plus attendu car développé par les créateurs du genre. N'empêche que… Bienvenue dans le formidable monde des jeux vidéo, monde où l’originalité a le dessus.


Lors des tests de Glory of The Roman Empire et CivCity : Rome, nous avions bien en tête l’arrivée imminente de Caesar IV, une licence non utilisée depuis… 8 ans ! Les jeunots ne le connaissent sans doute pas, un petit rappel des faits s’impose donc. Les premiers Caesar ont servi de base à une multitude de titres comme Pharaon, Zeus, Cléopâtre… De base car il faut bien admettre que les précédents Caesar étaient extrêmement buggés, de façon inadmissible. Pour tout vous dire, il était difficile de savoir si l’on était en face d’un jeu très buggé un d’un bug jouable. Plus tard, l’équipe de développement est revenue dans le droit chemin des City Builder au micro management réglé aux petits oignons. Dans Pharaon, les parties vous permettaient de construire des pyramides régulièrement et lorsqu’il n’y avait pas de pierre sur la carte, il fallait les importer et donc les payer. Toute l’économie devait être redirigé pour la construction d’un tel monument. Un excellent souvenir pour tous ceux qui sont allés au bout.

 

Le gros problème de tous ces jeux n’était pas réellement la production mais sa distribution. Des coiffeurs ont fait faillite tant les joueurs se sont arrachés les cheveux. En général, même si les objectifs de mission s’avéraient très différents, les moyens pour la réussir revenaient tout de même à construire la plus belle ville possible. Pour y parvenir, les maisons devaient évoluer. Les citoyens exigeaient donc toute une succession de produits et de service pour agrandir leur masure : eau, nourriture, poterie, huile, vêtements, raisins, deuxième sorte de nourriture, distractions, religion, troisième type de nourriture, religion pour un deuxième Dieu, vêtements de soie etc. La liste était impressionnante ; obtenir la plus belle maison consistait pour vous à répondre à une trentaine de besoins ! La grande difficulté résidait donc à acheminer l’ensemble de ces objets ou services chez le romain moyen. Bien sur, chaque service ou besoin provenait d’un ou de plusieurs bâtiments. Facile d’apporter les premiers services. Pour les derniers, c’était une autre paire de manches dans la mesure où les champs d’action des bâtiments étaient assez limités.

 

Rome, jeu ouvert…

 

Là, vous vous dites : ça serait bien qu’il commence à parler du nouveau Caesar. Rassurez-vous, nous n’allons pas vous présenter un autre jeu car les mécanismes demeurent les mêmes. A ceci près, et c’est là l’excellente nouvelle, que les zones d’influence se sont complètement envolées. Enfin, elles existent encore mais deviennent beaucoup plus souples. Les bûcherons pourront aller couper des arbres à l’autre bout de la carte si jamais le bois vient à manquer à proximité de leurs cabanes. Les parties deviennent donc bien moins stressantes, le joueur passe moins de temps à insulter les colporteurs romains, pour son plus grand plaisir. Il se concentre maintenant sur ses objectifs de mission, de plus en plus passionnants au fur et à mesure qu’ils défilent. Quelques mécanismes ont cependant changé. Désormais, il est possible de construire trois types de maison. Ayant reçus la version anglaise, nous nous garderons bien de traduire les termes n’importe comment. Donc, en gros, vous trouverez des ouvriers de base. Ils ne paient pas d’impôts mais extraient les matières premières (argile, fer…) ou cultivent. Ils transforment ces ressources en produits finis (poterie, armes…) ou récoltent la nourriture. Les classes moyennes paient des impôts et s’occupent des services : distribution de l’eau, gestion des hôpitaux, des centres des impôts ou religieux… D’autres romains sont également très riches. Eux ne font vraiment rien mais paient énormément d’impôts. Voilà donc les nouveautés majeures avec ce nouvel opus : la distribution des biens est plus souple mais il faut créer plusieurs quartiers différents.

 

Grandeur et décadence

 

Tout n’est cependant si rose qu’il n’y parait. Pour tout vous dire, lors de la première heure de jeu, nous nous sommes vraiment demandés comment une licence si prometteuse avait pu tomber d’aussi haut (et quand on se souvient des bugs du troisième opus, ce n’est pas peu dire). Tout d’abord, la 3D : aucun intérêt. Lorsque les détails sont au plus haut, le joueur assiste au triste spectacle d’un city builder qui fonctionne à deux images par seconde. De plus, l’arrivée de la 3D n’apporte absolument rien de plus. Avec cet ensemble de technologies et un jeu de gestion, il aurait pu être intéressant de zoomer sur les habitants pour voir de jolies choses. Il n’en est rien. Les textures demeurent assez laides dans l’ensemble. Le rendu graphique n’est cependant pas hideux : ça transpire le HDR dans tous les quartiers, les ombrages demeurent très réussis. Vue dans son ensemble, la ville est plutôt jolie, l’astuce consiste à ne pas trop s’approcher. Ce passage à la 3D possède même un inconvénient dans la création des bâtiments. Avant, le placement d’un édifice se faisait presque automatiquement. Maintenant, il faut placer la structure précisément en face de la route en la faisant pivoter si la voie d’accès est en diagonale. Bref, avec Caesar IV, vous n’attendez plus que les citoyens exigent leur trentième besoin pour déjà vous prendre la tête avec le cadastre.

Certes, il faut être réaliste : quel éditeur serait assez fou pour sortir un jeu en 2D alors que tous ses concurrents sont en 3D ? Les développeurs auraient cependant pu y réfléchir avant car le moteur est plutôt inefficace face à Glory of the Roman Empire, par exemple. N’aurait-il mieux pas valu une 2D réussie ?




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Léo de Urlevan

le lundi 23 octobre 2006, 15:40




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