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Il faut voir en Burnout Dominator un épisode de transition, celui qui fera le lien entre les consoles qu’on appelle désormais old gen’ et les machines nouvelle génération. Magnifiquement réalisé et doté d’un gameplay toujours aussi efficace et qui revient enfin à ses sources pour notre plus grand bonheur, Burnout Dominator pêche uniquement par son manque d’originalité et de nouveautés. Cela dit, certains s’en contenteront amplement.
- Un gameplay qui revient à ses origines
- Réalisation déjantée
- Fluidité exemplaire
- Vitesse ébouriffante
- Bande-son rock qui pète bien
- Absence de nouveautés
- Le mode Crash a disparu
- Toujours pas de mode en ligne
- Pas assez de circuits
- Des tracés qui manquent d'inspiration
En attendant la sortie de Burnout 5 sur PlayStation 3 et sur Xbox 360, et qui marquera l’entrée définitive de la franchise sur consoles nouvelle génération, Criterion Games et Electronic Arts nous ont préparé un épisode de transition sur PlayStation 2 et PSP. Après un épisode Revenge au gameplay trop bourrin, les concepteurs ont décidé de revenir aux origines de la série. Et c’est tant mieux !
Et de cinq ! Avec cet épisode baptisé Dominator, la série des Burnout continue à imposer sa suprématie en matière de jeux de course arcade. Maintes fois plagiée, jamais égalée, la marque Burnout n’a pas non plus hésité à se remettre en question tout au long de ses cinq jeunes années d’existence. Considéré pour beaucoup – à raison - comme le volet ultime, celui de la mâturité, Burnout 3 : Takedown a laissé place l’année suivante à un Burnout Revenge, certes évolutif, mais au concept devenu beaucoup trop bourrin. En effet, la possibilité de pousser n’importe quel véhicule du trafic avait laissé de côté la conduite dangereuse des premiers volets. Résultats des courses : des carambolages à tout va, des explosions par dizaines et un pilotage intéressant laissé au placard. Et même si les fervents défenseurs de Burnout Revenge tenteront de défendre leur épisode préféré bec et ongles, Criterion Games a bien compris que la marque Burnout est aussi, voire même surtout appréciée par sa mise en danger permanente, obligeant le joueur chauffard d’avoir les yeux toujours rivés sur le bitume, et écarquillés si possible. Ca tombe bien, Burnout Dominator prône à nouveau cette conduite extrême.
Plutôt actif que passif
Toutefois, inutile de se faire de fausses idées, Burnout Dominator reste Burnout, dans le sens où il s’agit d’un jeu de course arcade dont le but est de franchir la ligne d’arrivée dans le peloton de tête, peu importe la manière employée. Le concept ayant fait le choix de revenir à ses premiers amours, il va falloir zigzaguer entre les véhicules du trafic (nettement moins nombreux que dans Burnout Revenge du coup) pour ne pas se retrouver la tête incrustée dans le pare-brise. Chaque prise de risque est récompensée par l’augmentation de sa jauge de boost : le burnout. C’est bien là, l’objectif premier de chacune des courses, atteindre sans complaisance le burnout afin de pouvoir griller les concurrents au fil du rasoir et de s’injecter par la même occasion une bonne dose d’adrénaline. A ce sujet, Burnout Dominator ne déçoit pas un seul instant et la PlayStation 2 nous prouve une fois encore qu’elle possède encore de la hargne dans ses entrailles pour nous afficher des graphismes de haute volée. En sus d’une réalisation technique de haut niveau, Burnout Dominator dégage une vitesse d’animation absolument ébouriffante. Ca va vite, très vite, parfois même trop vite que les tours sans crash deviennent rapidement un challenge qu’on relèvera avec plaisir.
C’est d’ailleurs l’un des nombreux objectifs imposés par le mode "Tour Mondial" du jeu, l’équivalent du mode "Carrière". On ne vous apprend rien mais le mode "Tour Mondial" est la case obligatoire pour débloquer l’ensemble des voitures, des circuits et des bonus supplémentaires, permettant de faire grimper l’intérêt du jeu de façon conséquente. Si l’on retrouve les modes désormais connus de la série (Course, Road Rage, Eliminateur, Contre la montre et Grand Prix), on peut également découvrir de nouveaux ajouts tels que le mode Déjanté et Défi. Le premier consiste à enchaîner le maximum d’objectif en un temps record afin d’atteindre un certain score, tandis que le second nous oblige à réaliser des objectifs bien précis pendant la course (réaliser deux Takedowns sur un concurrent bien précis par exemple). La difficulté monte crescendo et devrait tenir en haleine les chauffards du dimanche.
"Burn, burn, yes you gonna burn !"
Réaliser ce qui nous est interdit dans la vie de tous les jours, voilà la clef du succès de la série des Burnout. Un titre éloquent pour un concept certainement pas inédit mais que les studios Criterion ont réussi à sublimer. Pour Burnout Dominator, l’utilisation de la jauge de boost a été quelque peu revue et corrigée. S’il était possible d’enquiller plusieurs barres de burnout en fonction des performances réalisées sur la route, il va falloir se montrer plus couillu pour pouvoir en profiter dans ce volet. La jauge de Burnout ne rétrécit ni ne s’agrandit plus en fonction de son pilotage mais selon votre culot à l’utiliser de manière permanente. Pour ce faire, il faut attendre que la barre atteigne son paroxysme, qu’elle passe du jaune au bleu et que le Supercharge soit enclenché. Alors, il sera possible de multiplier les barres de Burnout et de conserver sa vitesse de croisière proche du mur du son, si et seulement si vous maintenant la touche pendant votre conduite. Pas si simple lorsque les concurrents n’hésitent pas à provoquer les accidents ou que les routes se scindent en plusieurs tronçons. Seulement voilà, c’est la meilleure façon de ne pas rester à la traîne car les pilotes adverses ne se font pas prier pour augmenter leur vitesse.