Test Blade & Soul : le MMO qui met des tartes ?

Si vous êtes un fan des MMORPG asiatiques, vous connaissez probablement déjà la licence Blade & Soul via les compétitions e-sport coréennes, ou pour y avoir joué vous-même sur les serveurs russes. Bien qu’on n’y croyait plus vraiment, Blade & Soul est enfin disponible en Europe, près de quatre ans après sa sortie initiale au pays du matin calme. Un retard conséquent qui s’explique par des hésitations commerciales, par le temps demandé pour adapter le jeu aux mœurs locales, mais aussi par la saturation du marché les années précédentes. Quatre ans de retard donc, ce qui pose tout de même de sérieux problèmes lorsqu’on s’attarde sur la technique du jeu. Le moteur par exemple, l’Unreal Engine 3, est excellent mais terriblement daté d’où un rendu graphique vraiment pas folichon, à fortiori pour des joueurs PC plutôt habitués à ce qu’on leur flatte la rétine grâce aux possibilités offertes par les grosses cartes graphiques. Les environnements font également les frais de ce grand âge avec des textures pas terribles et de grandes plaines relativement vides de vie ou d’éléments de décor. Là aussi, de quoi rebuter certains joueurs, surtout que la direction artistique du titre ne permet pas de compenser ce défaut, contrairement à un Guild Wars 2 par exemple. Si vous êtes suffisamment accro au folklore asiatique et au Wuxia, vous pourrez sans problème passer sur ces défauts visuels et vous plonger dans le scénario fait de trahisons et d’honneur qui compose la substantifique moelle du jeu. Le mode PvE vous fait incarner un jeune apprenti de l’école d’arts martiaux Hungmoon qui doit récupérer une épée légendaire des mains d’un groupe de méchants, qui s’est permis de la voler à votre maître en assassinant ce dernier au passage. Bref, rien de fou, mais un argument de départ aussi valable que dans n’importe quel film porno, le tout  pour vous mettre le pied à l’étrier.

YES, MASTER

Une fois passée l’histoire somme toute assez moyenne, on commence à découvrir les qualités de Blade & Soul. Tout d’abord, le jeu peut tourner sur presque n’importe quel PC, du fait de son grand âge, la configuration requise étant ridiculement basse. De plus, le jeu est disponible en free-to-play, sachant que NCsoft a bien fait attention à ne pas transformer cela en un pay-to-win. Concrètement, tout est accessible gratuitement, mais des objets cosmétiques, ainsi que des boosters d’XP et de d'argent seront évidemment disponibles pour ceux qui sont prêts à sacrifier leurs économies. Histoire de ne pas vous saouler de micro-transactions, les développeurs ont même pensé à inclure un abonnement dit "Premium" disponible sur 30 ou 90 jours, ou encore à l’année. Ce dernier vous permettra tout un tas d’avantages, sachant qu’un système de niveaux est présent. En gros, plus vous déboursez de NCoins dans la boutique, plus votre abonnement vous octroiera de gros bonus comme des promos dans la boutique, ou encore une place prioritaire dans la file d’attente de certains serveurs. Pour vous payer votre abonnement, il faudra là aussi passer par le système des NCoins qui est commun à tous les jeux de l’éditeur ; pratique si vous jouez déjà à AION, Lineage, Wildstar ou encore Guild Wars. Sinon, vous devrez en passer par la case création d’un compte NCsoft. Une fois les modalités remplies, il ne vous reste plus qu’à créer votre personnage à choisir un serveur et à vous lancer. Attention puisque le jeu étant sorti récemment, certains serveurs disposent de restrictions pour le moment. Une rotation horaire a été mise en place sur les trois serveurs français (Dokumo, Ogong et Hogdonny), ce qui signifie que pour l’instant, la création de personnage n’est possible que sur certains créneaux horaires, un problème qui devrait se dissiper avec le temps. 
 

 De même, le système de combat inspiré par les jeux de baston est lui aussi exigeant et vous demandera une bonne maîtrise de votre personnage pour en tirer la quintessence, puisque les différents combos devront être placés dans l’ordre afin de maximiser vos DPS.

Blade & Soul propose néanmoins un contenu conséquent et de nombreuses heures de grinding vous attendent sur les serveurs avant de pouvoir être de taille à affronter les boss des différents donjons. Le jeu requiert un très bon teamplay puisque le combat s’articule autour des blocages et autres contres qu’il faut placer à la milliseconde puisqu’aucune classe de healer n’existe dans le jeu. De même, le système de combat inspiré par les jeux de baston est lui aussi exigeant et vous demandera une bonne maîtrise de votre personnage pour en tirer la quintessence, puisque les différents combos devront être placés dans l’ordre afin de maximiser vos DPS. Ce système de combat est indéniablement l’une des grandes forces de Blade & Soul, et on s’en rend bien compte lorsqu’on va se battre en PvP dans le mode "Arène". Ce mode qui est utilisé dans l’e-sport ne prend pas en compte le levelling et met tous les personnages sur un pied d’égalité, ce qui signifie que sur le papier, vous aurez autant de chances de l’emporter que n’importe quel autre joueur. Ici, seule votre maîtrise du personnage vous permettra de prendre le dessus. D’ailleurs, on nous a assurés qu’il serait possible de se battre face à des joueurs du monde entier, qu’importe votre serveur d’origine, les fanatiques pourront donc tenter d’aller se mesurer aux Coréens et autres joueurs asiatiques qui poncent déjà le jeu depuis plusieurs années. Pour plus de détails sur les classes et l’articulation du jeu, on vous suggère d’aller lire notre preview réalisée en novembre dernier dans laquelle on vous présente le jeu plus en détail.