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Test Bayonetta 2 sur Wii U sur Wii U

Test Bayonetta 2 sur Wii U
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La Note
note Bayonetta 2 18 20

En s’offrant l’exclusivité de Bayonetta 2, Nintendo envoie un signal fort aux gamers qui rêveraient de coucher à nouveau avec la sorcière la plus dévergondée du jeu vidéo. Vous voulez jouir d’un gameplay d’orfèvre où précision rime avec sophistication ? Passez à l’acte et payez-vous une Wii U ; même le temps d’une soirée. Vous sortirez certes lessivés de cette expérience unique et vidés de votre bourse, mais une chose est sûre : vous aurez pris votre pied ! Alors oui, on pourrait reprocher à PlatinumGames de ne pas avoir pris de risques, de s’être trop appuyé sur ses acquis, de ne toujours pas savoir raconter d’histoire et d’avoir trop fait confiance à son moteur graphique un peu vieillissant aujourd’hui, mais tous ces défauts restent finalement mineurs face à la générosité que nous offre ce jeu exceptionnel. Blabla mis à part, Bayonetta 2 est tout simplement ce qui se fait de mieux à l’heure actuelle en matière de beat’em all. Point barre.
Retrouvez plus bas la suite de notre test de Bayonetta 2 


Les plus
  • Direction artistique de toute beauté
  • Gameplay profond, sophistiqué et orgasmique
  • Des combats cosmiques et frénétiques
  • Frame-rate qui ne flanche jamais
  • La variété des environnements
  • Un bestiaire toujours aussi inventif
  • Un mode coop' pour doublement kiffer
  • Bayonetta, cette bonnasse !
  • Graphiquement séduisant...
Les moins
  • ...mais ça jure à certains endroits
  • Scénario bidon
  • Les cinématiques en images fixes
  • L'overdose de boss fight qui peut écoeurer
  • Les phases sous-marines sont ratées
  • Un aliasing qui pique les yeux
  • Loki et Luka sont insupportables !
  • Ca charge beaucoup quand même


Le Test

Adulé – à raison – par une presse euphorique au moment de sa sortie en janvier 2010, Bayonetta n’a malheureusement pas connu le succès commercial qu’il méritait. SEGA a beau prétendre que le jeu s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires dans le monde entier, financer une suite n’a jamais été à l’ordre du jour pour l’éditeur japonais. Il aura fallu finalement attendre la bénédiction de Nintendo pour que les fans de beat’em all puissent à nouveau contempler la chute de reins de la sorcière de l’Umbra et s’extasier sur le savoir-faire de PlatinumGames en matière de jeux d’action contemporains. Après quatre années de doute et d’attente insoutenable, Bayonetta 2 est bel et bien une réalité et c’est sur Wii U que le combat va avoir lieu. Au grand dam des possesseurs de consoles PlayStation et Xbox... Cheh !


Bayonetta 2Si Bayonetta est rentré dans les mémoires collectives, ce n’est certainement pas pour son scénario. Grandiloquent, rocambolesque, improbable – choisissez l’adjectif qu’il vous convient –, ce dernier n’était qu’un  pur prétexte pour opposer le Bien aux forces maléfiques et permettre à notre sorcière en chef de nous montrer de quel bois elle se chauffe. Pour cette suite, Hideki Kamiya a troqué son poste de Game Director contre celui de scénariste, ce qui n’était pas franchement la meilleure des idées. Résultat : une narration taillée à la serpe avec des flashbacks pas toujours très compréhensibles et des rebondissements qu’on grille facile à 15 km ! Là encore, on ne jugera pas Bayonetta 2 pour son histoire, mais devoir se farcir ces cinématiques en images fixes relève davantage de la torture que du plaisir vidéoludique. Pourtant habitué à nous offrir des héros hauts en couleurs, PlatinumGames a visiblement manqué d’inspiration quant aux personnages qui accompagnent Bayonetta. Preuve en est avec les insupportables Loki et Luka, de véritables têtes à claques, à qui on leur souhaite une fin de carrière anticipée. Jeanne est toujours de la partie, mais celle-ci n’avait semble-t-il plus les faveurs de Kamiya qui a décidé de la reléguer au rang de princesse kidnappée à aller délivrer. Soit. Cela dit, ceux qui iront jusqu’au bout de l’aventure auront droit à une petite surprise avec la belle blonde chevelue. Reste alors Rodin, le grand blackos à la stature de colosse, toujours tenancier de son bar dans lequel il est possible d’acheter armes, accessoires, techniques de combat et autres babioles pour que Bayonetta reste la meuf la plus bonnasse de la galaxie. Et avec sa nouvelle coupe garçonne et sa tenue en latex volontairement ouverte le long des jambes, elle reste – et de loin – l’héroïne de jeu vidéo la plus bandante du moment. Même Juliet Starling (Lollipop Chainsaw) a dû s’incliner devant sa beauté. C’est dire…

 

MA SORCIÈRE BIEN-GAULÉE

 

Bayonetta 2Si Bayonetta 2 a du mal à raconter des histoires, le titre reste en revanche le maître quand il s’agit de balancer des tatanes. C’est simple, depuis le premier épisode sorti en 2010, pas un seul beat’em all n’est parvenu à faire jeu égal. Il y a bien eu le DmC de Capcom l’année dernière qui proposait une jouabilité intéressante, mais loin d’atteindre l’hystérie de Bayonetta. Il ne faudra d’ailleurs pas s’attendre à de grands chamboulements dans cette suite, qui se contente de réutiliser les codes qui avaient été déjà introduits il y a quatre ans. On pourrait alors taxer les développeurs de grosses feignasses, mais le gameplay de base était tellement pointilleux, profond et hyper sophistiqué qu’il aurait été bien délicat de le complexifier davantage. Les habitués retrouveront ainsi leurs marques assez facilement, tandis que les autres devront prendre du temps pour maîtriser toutes les subtilités et les possibilités offertes par les prouesses et les pouvoirs de la belle Bayonetta. Toute la structure du gameplay repose sur la manière dont on arrive à enchaîner les attaques, en gardant en tête qu’il est possible de casser à tout moment le tempo d’un combo, les variantes étant multiples. Le nombre de possibilités est tellement immense, à tel point qu’une fois le jeu terminé, on arrive encore à découvrir de nouveaux enchaînements. La marque des grands sans doute, aidée ceci dit par les techniques et les armes supplémentaires à acheter dans la cachette underground de Rodin.

 

Le nombre de possibilités est tellement immense, à tel point qu’une fois le jeu terminé, on arrive encore à découvrir de nouveaux enchaînements.

 

Bayonetta 2A l’instar du premier opus, Bayonetta procure ce sentiment d’accomplissement qu’aucun autre jeu n’est parvenu à atteindre. L’exigence nécessaire pour comprendre la profondeur du gameplay est telle qu’on ne peut qu’à nouveau applaudir bien fort le travail d’orfèvre réalisé par les hommes de PlatinumGames. C’est d’autant plus méritant que cette fois-ci, le Witch Time n’a jamais été aussi primordial pour avancer dans le jeu. Certes, il est toujours possible de se blinder en sucettes pour gagner en santé et en pouvoir, mais les finances ne le permettant pas toujours, il vaut mieux compter sur sa dextérité à éviter les attaques ennemies pour pouvoir ralentir le temps. Globalement, il est plus aisé d’être dans le bon timing, Nintendo ayant certainement demandé aux créatifs de PlatinumGames de revoir à la baisse la difficulté globale. Mais cela ne veut pas dire que l’aventure sera une partie de plaisir. A l’image de Dark Souls, vous allez beaucoup mourir dans Bayonetta 2 et ce "die & retry" dans la philosophie va vous permettre de mieux comprendre les patterns des ennemis, et plus particulièrement celui des boss. Et il y en a un paquet !

 

PUTE MAIS PAS SOUMISE

 

Bayonetta 2Comme d’habitude, les combats s’enchaînent sans aucun temps mort, à tel point qu’on flirte souvent avec l’écœurement. Là où le premier Bayonetta savait faire monter la sauce, en découpant le rythme par des moments plus calmes, plus posés, avant de repartir vers des affrontements de titan, Bayonetta 2 oublie parfois de souffler, notamment dans les 5 derniers chapitres. L’idée est bien évidemment de monter crescendo, mais on sent aussi l’envie de la part des concepteurs d’asséner des coups de tatanes au joueur pour qu’il soit véritablement pris dans la spirale frénétique de l’action. C’est l’ADN de la série, qu’on l’accepte ou non, capable de faire fuir le premier noob venu, impossible de comprendre ni de lire ce qu’il se passe réellement à l’écran. Il faut dire qu’entre les esquives, les attaques à répétition, les attaques tortures et le fameux Umbran Climax (ou Apothéose de l’Umbra), il y a de quoi se provoquer soi-même une crise d’épilepsie. L’Apothéose de l’Umbra est d’ailleurs la seule et unique nouveauté du gameplay de Bayonetta 2, qui permet à notre sorcière de faire appel à ses invocations pour asséner des coups de poings meurtriers à ses ennemis, à condition d’avoir rempli la jauge de pouvoir. C’est d’ailleurs ce pouvoir maléfique qui arrivera à vous sortir des situations les plus délicates du jeu, surtout quand vos items sont abonnés aux absents.


Il faut dire qu’entre les esquives, les attaques à répétition, les attaques tortures et le fameux Umbran Climax (ou Apothéose de l’Umbra), il y a de quoi se provoquer soi-même une crise d’épilepsie.

 

Bayonetta 2On aurait pu penser qu’en arrivant sur Wii U, Bayonetta 2 allait se travestir, s’adapter au public jeune de la console. Que dalle mon pote ! Qu’il s’agisse du gameplay, de la difficulté, de la violence ou même des graphismes, rien n’a changé depuis 2010. C’est d’ailleurs là l’une des grandes faiblesses du jeu. Certes, la réalisation de Bayonetta 2 est toujours très soignée, avec une direction artistique tout simplement splendide, mais il est vrai que le moteur commence aussi à fatiguer. Il suffit de jeter un œil à certaines textures, dégueulasses, et mater le rendu de la ville pour se demander si l’on n’est pas sur une génération de consoles précédentes, la Wii pour ne pas la citer. Quelques fautes de goût qui ne vont fondamentalement rien changer au résultat final, puisque Bayonetta 2 se tient parfaitement dans son ensemble. Loin d’afficher des graphismes next gen’ PS4 / Xbox One, le titre de SEGA sait séduire par d’autres moyens, à commencer par son héroïne, charmeuse quelle que soit les situations. Bon, c’est vrai, on se serait bien passé des niveaux sous-marins, pas franchement utiles dans le fond et au traitement assez bizarre des développeurs, qui les ont intégrés rien que pour justifier l’une des nouvelles transformations de Bayonetta : celle en serpent de merde, non de mer, bien entendu…

 

SEXE A PILES

 

Bayonetta 2Ce qu’on a perdu en caractère visuelle, on l’a gagné en fluidité des actions. Pas une fois, le jeu n’a failli à son framerate légendaire, et ce malgré les scènes d’apocalypse qui entourent notre sorcière. Un constat qui vaut aussi dans les scènes en coop’, l’autre grande nouveauté de cette suite, puisque le mode "Double Apothéose" permet de se mesurer face à un autre joueur humain dans plusieurs arènes fermées (6 au total) pour se fritter par des hordes d’ennemis. S’il faut toujours une petite quinzaine d’heures pour voir défiler le générique de fin, sachez que Bayonetta 2 possède une replay value conséquente, surtout pour ceux qui souhaiteraient débloquer tous les bonus stockés dans le bar des enfers de Rodin. Quant à la cerise sur le cake, il s’agit ni plus ni moins du premier Bayonetta, offert dans l’édition collector, et qui permettra aussi aux possesseurs de Wii U de redécouvrir l’un des meilleurs beat’em all de sa génération. Royal au bar comme on dit dans les soirées mondaines.


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