Test Atelier Iris Eternal Mana sur PlayStation 2

Test Vite-vu

Estampillée Iris, cette sixième itération de la série aux éprouvettes née sur PSone nous est totalement inédite et inattendue. RPG pur et dur à la réalisation sucrée, candeur et bonne humeur sont les principaux ingrédients de l’alchimie particulière qui rythme cette aventure. D’alchimie, il en est d’ailleurs question au sein de l’intrigue, puisque Klein, alchimiste de son état, parcours le monde pour parfaire son art et étudier la source de toute vie : le célèbre mana et ses incontournables esprits. Outre ces compagnons éthérés, une jeune combattante hargneuse, une fille chatte miaularde, un bretteur ténébreux, un membre de la garde royale, et un séducteur raté constitueront votre fine équipe. Sympathiques en diable, les personnages et les situations baignent dans les stéréotypes nippons les plus classiques, merveilleusement appuyés par un excellent voice acting japaniste ! Si si, les voix originales sont présentes, merci, merci et trois fois merci à Koei qui nous épargne ainsi la désastreuse et criarde version anglaise. Voix digitalisées et jolis artworks répondent donc présent et dynamisent une réalisation somme toute magnifique dans la catégorie rétrograde. Décors estivaux et colorés, chatoyants et étincelants, ces superbes tableaux en 2D disposent d’un sens de la proportion atrophié assez particulier. Globalement, on peut décrire cela comme un style old school qui profiterait des capacités de la génération actuelle pour briller comme un petit rubis. Par dessus cette réalisation complètement kawai, vient donc logiquement se greffer une aventure abordable et un peu naïve, qui semblerait taillée pour les débutants. Quêtes simples, écriture qui va à l’essentiel, donjons rapides… une véritable promenade de santé qui favorise de plus une montée en puissance très rapide, puisque l’on dépasse aisément le niveau 45 en moins de vingt heures de jeu, soit le temps nécessaire pour boucler la trame principale. Foncièrement, tout repose sur votre alchimiste, lequel doit absorber les éléments de divers objets (l’eau d’un fruit, le bois d’un baril) pour créer ses propres élixirs de soins et autres items de soutien. On regrette d’ailleurs que l’ensemble des compétences repose sur ce seul personnage. La difficulté du soft s’avère effectivement assez mal dosée à partir d’un certain stade, où les boss sont bien trop puissants pour votre petite jauge de HP. On profitera en contrepartie de la possibilité de permuter ses personnages en plein combat. Avec sa conséquente liste d’objets à collectionner, ses nombreuses quêtes samaritaines et une relation de plus en plus poussée entre le personnage et son esprit mana, lequel peut aussi bien servir de soutien, muter ou encore fusionner avec une arme, Atelier Iris : Eternal Mana propose une aventure simple, ludique, et surtout assez bien étudiée pour que l’on passe un très bon moment.