Test ASUS ROG STRIX GO 2.4 : la Rolls du casque nomade sans-fil ? sur PC
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- Confort au top
- Léger
- Rendu sonore de qualité
- Bundle hyper riche
- Atténuation des bruits ambiants bluffante sur les micros
- Dongle bien pensé
- Design sobre et élégant
- Manque le Bluetooth
- L'adaptateur USB-A / USB-C assez gros
Comme toujours, les périphériques ont des noms qui font penser à des photocopieurs, et ce casque ne déroge pas à la règle, même si on peut tirer quelques informations de son nom. ROG, ou Republic Of Gamers nous fait comprendre qu’on est ici dans le haut de gamme de ce que propose ASUS, synonyme de qualité, et de prix élevé. GO, fait référence au caractère nomade du produit, tandis que le 2.4 est destiné aux geeks. En effet, le STRIX GO peut être relié de deux manières différentes à sa source. La première solution est d’opter pour le fil fourni, soit un jack 3.5mm 3-way qui permettra de faire marcher son casque partout, y compris sur les systèmes de divertissement en vol moisis disponible en classe économique chez Air France. La seconde solution solution consiste à utiliser un dongle USB-C fourni avec le casque. Une fois branché à une source compatible (PC, smartphone, PS4 et même la Nintendo Switch), cet émetteur va permettre une connexion wireless 2.4Ghz ultra-rapide, garante d’une latence imperceptible. Les amateurs de jeux compétitifs apprécieront. D’ailleurs, en utilisant ce système, on dispose d’une portée de 20 mètres selon ASUS. On peut d’ailleurs vous certifier que la promesse est tenue, puisqu’on a pu aller écouter de la musique dans le jardin, tandis que notre PC était resté à l’intérieur. Il faut aussi préciser que le dongle adopte une forme plutôt ramassée, ce qui est assez pratique, car ce dernier ne dépasse donc pas trop des divers appareils auquel on le branche, et évite de bloquer des prises sur les PC portables. ASUS a également fourni un adaptateur USB-C vers USB-A afin de pouvoir brancher le récepteur sur un PC qui ne dispose pas de prise USB-C. Attention, ce dernier est parfaitement standard, et son utilisation cassera totalement l’aspect compact décrit ci-dessus.
UN BON SON BRUT POUR LES TRUANDS
Les audiophiles ne seront d’ailleurs pas déçus avec le STRIX GO puisque ce dernier offre une qualité sonore très satisfaisante pour un produit nomade. Grâce à ses transducteurs maison de 40mm, on dispose d’un son puissant et particulièrement clair, ce qui fera plaisir à ceux qui ne sont pas amateurs des tonalités trafiquées où les basses écrasent tout le reste. Petite déception tout de même, le son Hi-Res vendu par ASUS n’est disponible que lorsque le câble est utilisé en mode passif, c’est-à-dire branché via le câble à une source. On imagine que ce sacrifice a été consenti afin de préserver l’autonomie de la batterie. La ruse semble d’ailleurs fonctionner puisqu’on a là aussi pu profiter d’environ 25h d’utilisation sur une charge complète, conformément aux dires d’ASUS. Sachez au passage que le casque se recharge via un simple câble USB-C, et que sa batterie dispose d’une fonction quick-charge qui permet 3h de son après seulement 15 minutes de recharge. Par contre, lorsque la batterie arrive dans le rouge, le casque se montre assez insistant avec une tonalité sonore qui se répète environ toutes les minutes. La prise de son est aussi un gros point fort grâce aux deux micros du casque. Le premier est un simple petit trou percé dans l’oreillette gauche, et dont la qualité sonore reste honorable, même s’il convient de s’en servir dans un environnement dénué de perturbations. Pour un meilleur rendu, il faudra utiliser le second micro, qui est une traditionnelle tige articulée, qu’on vient brancher via un jack sur le casque. Directionnel, ce second micro est nettement moins sujet au bruit ambiant. D’ailleurs, on précise que ces deux entrées disposent d’un système de traitement de signal via une IA, afin de diminuer les bruits ambiants. Sans surprise, cette dernière se montre bien plus efficace sur le micro externe. De manière assez surprenante, le résultat s’avère presque aussi bon que ce que les gros casques disposant de cartes son (genre Steelseries Arctis Pro ou Turtle Beach Elite Pro) peuvent proposer en termes d’atténuation des bruits.
PETIT MAIS COSTAUD
Néanmoins, le STRIX GO reste appréciable dans un environnement bruyant grâce à sa très bonne isolation des bruits ambiants. Totalement passif, son design circum-aural et ses mousses de qualité filtrent avec brio les perturbations. On a d’ailleurs pu vérifier ce point lors d’un vol où le casque ASUS nous a largement coupés du bruit ambiant des réacteurs. Très confortable à la longue, le casque tient forcément un peu chaud aux oreilles à cause de son design fermé, mais son poids hyper contenu (290g nu) est un atout indéniable lorsqu’il faut le garder longtemps sur la tête. Gamme ROG obligé, le STRIX GO est livré dans un bundle riche qui comprend le casque, le micro externe, le dongle 2.4Ghz, et un câble jack, le tout prenant place dans une housse semi-rigide très bien finie. Le casque fait d’ailleurs honneur à la réputation de la marque, et affiche des finitions exemplaires. Les oreillettes sont recouvertes d’un revêtement soft-touch (identique à celui qui habille certaines souris), tandis que l’arceau est en plastique. Le tout est présenté dans une robe intégralement noire, à l’exception de bagues chromées disposées à la base de l’arceau. D’ailleurs, le STRIX GO est probablement un des rares produits estampillés Republic Of Gamer à être aussi sobre, et dénué de tout éclairage RGB (ce qui serait préjudiciable à l’autonomie). L’avantage, c’est que cela permet de l’utiliser au quotidien à l’extérieur, ou même dans un usage professionnel, sans clamer au monde que vous êtres un g@mer. Si jamais vous préférez être un peu plus voyant, sachez qu’une version Electro Punk est disponible, avec des touches de rose violacé pour un visuel un peu plus flashy. Mieux, alors qu’on est déjà habitués aux tarifs prohibitifs des périphériques ROG, sachez qu’on trouve le STRIX GO 2.4 un peu partout sur internet au prix de 179.99€. Ce n’est pas donné, mais au vu de la qualité du casque, et de la richesse du bundle, on ne peut pas dire qu’on soit volé.
Le casque fait d’ailleurs honneur à la réputation de la marque, et affiche des finitions exemplaires.
En ce qui concerne le confort, on n’a pas vraiment trouvé de point noir. Bien sûr, le casque tient chaud aux oreilles, mais pas plus que d’autres modèles fermés. Le confort est d’ailleurs irréprochable avec des mousses et un revêtement top sur l’arceau, comme au niveau des oreilles. Le seul petit bémol, c’est que ce type de revêtement à tendance à rapidement devenir gras. Il faudra donc prévoir de le nettoyer de temps à autre avec des lingettes. Bref, à moins d’être vraiment très sensible des esgourdes, où d’avoir des appendices auditifs démesurés, on peut sereinement envisager de passer de très nombreuses heures avec le STRIX GO sur la tête. Dans notre cas, un vol de plus de 10h ne nous a posés aucun problème, que ce soit pour écouter de la musique, jouer sur notre Switch, ou même dormir en étant coupés du bruit des réacteurs. Le système pour plier le casque (comme un Bose) est lui aussi convainquant, avec des charnières solides. Après plusieurs mois d’utilisation, aucun jeu n’est apparu, et tout marche comme au premier jour. De la qualité on vous dit ! Il est aussi possible de mettre les oreillettes à plat, afin de pouvoir porter le casque autour du cou sans avoir les joues qui frottent. Enfin, sachez que le STRIX GO est compatible avec le logiciel Armoury Crate d’ASUS, ce qui permet de créer plusieurs profils, avec des réglages sonores bien spécifiques. On pourra ainsi activer le 7,1 virtuel pour les jeux, et profiter de la stéréo classique pour les films. Le logiciel permet aussi d’activer, ou pas, le système de réduction du bruit ambiant au niveau des micros.