Test Astro’s Playroom : l'autre vrai jeu next gen de la PS5, des sensations inédites
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- Les vibrations haptiques, merveilleusement bien exploitées
- Les gâchettes adaptatives, tout pareil
- Enfin un jeu qui use de toutes les features de la manette
- Une direction artistique fraîche et variée
- Une bonne humeur géniale
- Une très grande accessibilité
- Un très bel hommage à toute l'histoire de PlayStation
- C'est bon, oui, et c'est donc forcément trop court !
C’est l’une des premières choses que l’on aperçoit lorsque l’on démarre sa PS5 pour la première fois : Astro’s Playroom, développé par SIE Japan, est déjà disponible et fait office de tout premier jeu, accessible sans achat supplémentaire. Un geste malin de la part du géant vidéoludique, d’autant plus qu’il a donné carte blanche à l’un de ses très bons studios, déjà à l’origine du formidable soft VR Astrobot Rescue Mission : très clairement, les développeurs se sont à nouveau creusés la tête pour présenter, de la façon la plus accessible et ludique qui soit, les différentes fonctionnalités de la DualSense. Et dès l’introduction, qui consiste uniquement à passer en revue ce pad flambant neuf, l’effet est absolument saisissant : il s’agit certainement de l’un des tutoriels les plus accrocheurs jamais faits. Oui, oui, on parle bien d’appuyer simplement sur une gâchette, de tourner la manette, de caresser l’écran tactile ou et, globalement, d’assister à une présentation ultra-formelle de quelques minutes… Mais croyez-nous, ce premier contact ne laisse personne indifférent.
JAMAIS SANS MON VIBREUR
La réalité, c’est que pour cette nouvelle génération, les ingénieurs de Sony se sont vraiment creusés la tête pour moderniser cette descendante de la DualShock 4. En tête de liste figurent alors les vibrations haptiques et les gâchettes adaptatives, sans doute les deux innovations qui s’avèrent les plus marquantes, ici merveilleusement bien représentées dans Astro’s Playroom. Prenant la forme d’un jeu de plateforme-aventure avec quelques composantes d’action basique, l’expérience nous demande donc de faire traverser des niveaux à un petit robot tout chouette, tout mignon. Et même dans les bases les plus pures, les concepteurs ont pensé à user des features de la manette : à chaque pas effectué, elle se mettra à vibrer finement d’un côté, puis de l’autre, avant de frétiller dans son ensemble lorsque l’on marchera dans l’herbe. Il en est de même pour le double saut, la frappe ou le simple fait de tirer des cordes, ou le ressenti, objet en main, surprend tant il est nouveau dans le paysage du jeu vidéo. Il faut réellement le voir pour le croire mais, alors, le potentiel parait clair : ce retour haptique, si bien utilisé, peut transformer un jeu au feeling moyen en jeu au feeling très, très unique et prenant.
LE SENS DU DOIGTÉ
Il en est de même pour les gâchettes adaptatives qui, on le rappelle, offrent une résistance en fonction de certaines actions : concrètement, il faudra appuyer plus ou moins fort selon les situations et Astro’s Playroom en abuse de façon très pertinente. Plutôt variée dans ses phases de plateforme, l’aventure nous fera prendre le contrôle d’engins divers et variés, de façon à aérer le gameplay et user des touches L2 et R2, ici disposant de leur meilleur lifting. Si l’on couple ces technologies au gyroscope, au micro (dans lequel on devra parfois souffler) ou au tapis tactile, oui, on se retrouve alors avec un jeu de plateforme réellement novateur dans sa manière d’approcher une plateforme pourtant basique. Preuve que cette DualSense est un vent de fraîcheur absolu pour ce lancement de next-gen, et Astro’s Playroom en est, pour le moment, la démonstration la plus parfaite.
JE NE VEUX PAS VIEILLIR
Sur le reste, difficile de reprocher grand-chose à Astro’s Playroom : malgré ses graphismes, certes, pas forcément très impressionnants, le tout tourne parfaitement en 4K/60FPS, s’appuie d’une direction artistique très chaleureuse et, surtout, dispose d’une bonne ambiance aguicheuse. Autant vous le dire de suite : l’ensemble s’avère une publicité géante pour PlayStation puisque le principe même du titre est d’explorer les recoins de la PS5 comme le GPU, la RAM et l’on en passe, avec un humour bon enfant. Surtout, ce petit périple rendra hommage à toute l’histoire de la marque, retraçant toutes les consoles et l’intégralité des accessoires commercialisés dont les modèles 3D, reproduits avec une fidélité minutieuse, seront à débloquer dans les niveaux. L’ensemble sera d’ailleurs réuni dans le HUB, ou il sera possible de jouer avec ces dizaines d’objets que l’on aura eu la chance (ou pas) d’utiliser les trois dernières décennies.
Même les levels eux-mêmes transpirent la nostalgie, abritant des dizaines et des dizaines de références, de clins d’œil, de sons de démarrage de console, de features cachées : d’ailleurs, soulignons que le SSD de la PS5 se voit parfaitement manié puisque l’on passera d’un niveau à l’autre quasiment sans temps mort. Un atout pour terminer le jeu à 100%, chose faisable en cinq ou six heures de jeu, Trophée Platine à l’appui. Pour terminer tous les niveaux sans soucier des collectibles, on doit alors miser sur une durée de vie plus restreinte, de trois ou quatre heures environ. Mais à vrai dire, ce n’est pas vraiment un souci tant l’ensemble se voit vif, pétillant et truffé d’easter egg… d’autant plus qu’il est entièrement gratuit. Bref, si vous possédez une PS5, bonne nouvelle : l’un de ses must-have est déjà présent sur le disque-dur.