*Test* Astérix & Obélix XXL 2 : le remaster un peu trop austère
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Si, globalement, la remasterisation de titres cultes a un véritable intérêt, le choix de donner une seconde vie à Astérix & Obélix XXL 2 demeure discutable. En effet, même si le jeu a su s’attirer la sympathie des fans de ces héros gaulois, il passe difficilement l’épreuve du temps, que ce soit au niveau de la réalisation ou des sensations de jeu. Il faut tout de même reconnaître qu’il s’en sort bien mieux que la masse de jeux à licence honteux que l’on peut trouver sur le marché. A tel point qu’il pourrait éventuellement encore séduire les joueurs les plus jeunes ou ceux qui en gardent un bon souvenir.
- Les voix de Roger Carel et Pierre Tornade
- Défoulant le temps de quelques parties
- De nombreux clins d’œil au monde du jeu vidéo
- Le jeu accuse son âge sur le plan visuel
- Les références pas vraiment respectées
- Des problèmes de collisions
- L’action pas toujours lisible
Difficile de citer un duo plus populaire et iconique que celui composé par Astérix et Obélix dans le monde de la bande dessinée. Il n’est donc pas étonnant de voir les deux gaulois passer des planches à l’écran à l’occasion de productions animées mais aussi de jeux vidéo. La sortie d’un nouveau long-métrage fin 2018 est d’ailleurs l’occasion d’annoncer un troisième épisode d’Astérix et Obélix XXL pour 2019. Mais les joueurs nostalgiques et impatients peuvent déjà se tourner vers cette version remasterisée du deuxième volet.
C’est en 2005 qu’est paru pour la première fois Astérix & Obélix XXL 2 Mission Las Vegum. Le jeu raconte comment Panoramix a perdu la confiance de l’ordre des druides et de son village après quelques agissements inattendus de sa part. Il est en effet accusé d’avoir pactisé avec les Romains et aidé ces derniers à renforcer leur armée grâce à ces connaissance. Seul Astérix reste convaincu que le savant n’est pas un traître et part à la rencontre de Jules César afin d’éclaircir cette histoire. Il n’est évidemment pas seul puisque son ami de toujours Obélix et le fidèle Idéfix l’accompagnent dans cette aventure. L’histoire, signée Nicolas Pothier, se veut le plus fidèle possible à l’esprit initiée par Goscinny et Uderzo, avec anachronismes volontaires et références à foison, ici largement inspirées par le monde du jeu vidéo. Si ces clins d’œil paraissent tout de même un peu gratuits, et pas toujours du meilleur goût, les ennemis aux looks de Super Mario, Sonic, Rayman ou encore Ryu de Street Fighter, techniques de combats et bruitages inclus, devraient toujours amuser la galerie. Mais l’on retient surtout ici les voix de Roger Carel et Pierre Tornade qui reprennent ici leurs rôles emblématiques de héros gaulois pour le plus grand plaisir des connaisseurs. Et, comme à l’époque, les entendre se chamailler gentiment entre deux bagarres parvient sans peine à faire vibrer la corde nostalgique.
Y A PAS QUE LES ROMAINS QUI SONT FOUS...
Toutefois, cet aspect nostalgique semble être le principal, voire le seul, argument de ce portage, en dehors du nouvel épisode annoncé et du film à venir en salle. En effet, ce Mission Las Vegum n’était pas forcément impressionnant lors de sa première sortie sur PS2 et le temps écoulé depuis n’a certainement pas arrangé les choses. Même s’il faut souligner une animation qui demeure relativement fluide et la modélisation plutôt correcte des deux protagonistes, le design discutable des ennemis et des environnements a plus de mal à passer aujourd’hui. Surtout que le jeu revient pratiquement tel quel, simplement avec une définition d’image rehaussée. Malheureusement, l’aspect visuel n’est pas le seul à avoir pris un coup de vieux. Le système de combat, qui se voulait un peu plus élaboré que ce que proposait les autres jeux à licence de l’époque, est gâché par des collisions assez imprécises ou une caméra qui a du mal à suivre, d’autant qu’aucune touche ne permet de la replacer directement dans le dos de son personnage ; ajuster manuellement l’angle de vue s’avère ainsi assez agaçant à la longue. Seulement, les joueurs qui avaient apprécié le jeu lors de sa première parution devraient parvenir à passer outre ces quelques écueils et à trouver le jeu divertissant. Car, même si l’action peut paraître répétitive, ce qui n’a rien d’anormal vu son orientation Beat’em Up, faire valser les soldats romains par dizaines à quelque chose de défoulant et des phases de plateforme ainsi que de nombreux casse-tête viennent occasionnellement rompre la monotonie. Mais quelqu’un qui s’essaye à Astérix & Obélix XXL 2 pour la première fois plus de 10 ans après sa sortie initiale risque d’avoir du mal à se satisfaire d’une maniabilité aussi approximative et de graphismes aussi datés.