Test Assassin's Creed Chronicles Russia sur PS4 sur Xbox One
11 20
Assassin's Creed Chronicles Russia finit donc la trilogie Chronicles sans véritablement proposer quelque chose de neuf. Assez logique quand on sait que le titre a été pensé comme un jeu scindé en trois chapitres. Du coup, le jeu se traîne toujours les mêmes lacunes, et malgré sa sortie éloignée de l'épisode China, la série ne parvient à aucun moment à nous faire oublier son statut d'épisode opportuniste, développé à la va-vite. On se laissera néanmoins aller au folklore de la Russie post-tsariste, tandis que le fait de pouvoir jouer deux assassins, un homme et une femme, fera plaisir aux nostalgiques de Syndicate. Avec très peu de modifications par rapport aux deux autres opus, difficile pour nous de vous conseiller ce titre, même ceux qui sont parvenus à prendre du bon temps (c'est possible ?!) sur les précédents épisodes Chronicles, ou aux fans absolus de la franchise qui doivent avoir leur quota de capuches pointues pour se sentir bien. Pour tous les autres, on leur conseille plutôt de se tourner vers le très bon Mark of the Ninja qui est en vente pour une bouchée de pain sur Steam (3.75€ à l'heure où l'on écrit ces lignes) et qui propose l'expérience originale. Ce dernier Assassin's Creed avant le retour de la franchise en 2017 ne nous fera rien regretter, on a juste envie de lui dire : "Dasvidania tovaritch !"
- Ambiance de la révolution Russe
- Grappin électrique
- Deux assassins
- Tout en noir & rouge façon Sin City
- Mark of the Ninja en moins bien
- Gameplay imprécis
- Visuellement daté
- Scénario moyen
- A l'Est rien de nouveau non plus
Sorti moins d'un mois après son homologue India qui nous contait les aventures du jeune Abraaz Mir, Assassin's Creed Chronicles Russia nous emmène en pleine révolution russe en 1917. Evidemment, avec même pas un mois d'écart entre les deux opus, vous vous doutez déjà que les différences vont être ténues, voire carrément plus maigres qu'une mannequin russe anorexique. L'épisode précédent étant lui même une légère évolution, autant vous dire que si vous avez déjà touché à un épisode de la série Chronicles, vous serez tout de suite en terrain connu. Mais cet épisode a une saveur un peu spéciale puisque comme Ubisoft a confirmé qu'aucun épisode canonique de la saga Assassin's Creed ne sortira en 2016, Chronicles Russia se révèle être le dernier avant une disette d'un an. Boudem zdorovi !
Février 1917. La révolution russe fait rage. Les Rouges affrontent en effet les Blancs dans tout le pays. Les fidèles du tsar Nicolas II sont en déroute alors que les troupes communistes progressent à pas de géant. En cette période pour le moins troublée, l'ordre des Assassins charge son meilleur élément local, Nikolaï Orelov, dans le but d'aller récupérer un coffre qui renferme un mystérieux artéfact . Seul hic, l'objet était en possession du tsar récemment arrêté par les Rouges, ce qui oblige notre héros à aller le récupérer sur les lieux même de détention de la famille royale. Une fois sur place, Nikolaï s'insurge contre la barbarie des Bolchéviks qui ont exterminé le tsar et toute sa famille, sauf une, l'héritière Anastasia Romanov qui détient le fameux coffret. Dès lors, l'essentiel de l'aventure va être pour Nikolaï Orelov de mettre la dernière survivante royale à l'abri. Seulement voilà, cette dernière, une fois au contact de l'artéfact présent dans le coffre, va ressentir l'influence de Shao Jun, la chinoise du premier épisode des Chronicles. Ce twist un peu capillotracté va surtout permettre de reprendre l'approche d'Assassin's Creed Syndicate, à savoir un homme utilisé quand la violence sera de mise, et une fille qui pourra pour sa part s'occuper des phases d'infiltration les plus poussées.
электрический атмосфера
Au niveau du gameplay, si les fondamentaux n'ont pas évolué d'un iota par rapport aux autres épisodes de la série Chronicle, on notera quelques adaptations fortuites afin de coller à l'époque et aux personnages. Nikolaï Orelov se verra ainsi doter d'un grappin permettant d'envoyer des impulsions électrique (un cadeau de l'autrichien Nikola Tesla paraît-il) et dont le rôle sera crucial dans le jeu, qu'il s'agisse de désactiver des pièges électriques en faisant sauter leur boîtier d'alimentation, de désactiver des alarmes en faisant sauter les plombs, ou encore de zigouiller quelques ennemis en surchargeant des prises électriques ou en tirant dans des flaques d'eau. Autre nouveauté, l'abandon des couteaux à lancer contre un fusil Mosin-Nagant M91 disposant de trois cartouches. Ce fusil est surtout aussi l'occasion de blinder le jeu (et accessoirement de casser son rythme) de séquences façon rail-shooter où vous devrez plomber du Rouge pour couvrir votre avancée ou celle de la princesse Anastasia, sans que les munitions ne comptent à ces moments. Allez savoir pourquoi... Du côté de l'héritière Romanov, tout est plus simple, aucun gadget n'est à sa disposition à part le pouvoir Hélix qui permet de devenir invisible quelques instants, ou de faire disparaître instantanément le corps des ennemis assassinés. Anastasia peut également siffler pour attirer l'attention comme tous les personnages de la série Chronicles.
Sorti de ces considérations, le jeu reste strictement identique aux opus précédents. Le level design est simple et sans fioritures, tandis que tout le système de combat et de déplacement est repompé de l'excellent Mark of the Ninja. Seulement voilà, là où le titre de Klei Entertainment est un modèle de précision, celui d'Ubisoft est à la peine. Le manque de précision est encore plus criant lors des séquences de fuite où l'on est souvent obligé de recourir au Bunny Hop pour rattraper le temps perdu lors de la grimpette sur les façades. De même, sur les transitions en profondeur, une fois Nikolaï sur la bonne poutre, tout se fait automatiquement. Vous pouvez poser la manette et attendre que cela se passe. On se demande toujours la raison d'un tel choix. Le jeu conserve toujours son côté try & die exacerbé, et sur certains passages, il va falloir mourir beaucoup de fois avant que le timing parfait vous permette de réussir à rattraper cette saleté de camion qui se barre sans vous. Sur d'autres séquences, ce sont les hints complètement à côté de la plaque qui vous feront bien galérer. Bref, un gameplay strictement identique aux précédents opus, tous dérivés sans brio encore une fois de Mark of the Ninja. Enfin, ne comptez pas trop sur la technique pour sauver le titre puisque là encore, il n'y a rien d'extraordinaire à proposer.