Test également disponible sur : PlayStation 2

Test Ape Escape 3 sur PlayStation 2

Test Ape Escape 3
La Note
note Ape Escape 3 14 20

Au final, avec sa prise en main incisive et son gameplay agréablement renouvelé et de surcroît intelligent grâce à l’exploitation outrancière des deux stick jumeaux, Ape Escape 3 est une balade fort divertissante qui réussit à tenir en haleine grâce à son rythme ainsi qu’à sa capacité à divertir une bonne dizaine d’heures de jeu, et plus si affinités avec le genre simiesque.


Les plus
  • Utilisation appronfondie des deux sticks
  • Jouabilité très variée (gadgets, véhicules, transformations...)
  • Rythme global assez nerveux
  • Grand nombre de thèmes graphiques
Les moins
  • Le cinéma revisité sans panache
  • Le moteur 3D calamiteux
  • Jeu d'acteur français moisi
  • Devoir recommencer chaque mission pour obtenir le 100%


Le Test

Série phare de Sony Computer Entertainment depuis la fin des années 90, Ape Escape est souvent perçu comme une production plutôt grand public, voire un peu secondaire. Et pourtant, au delà de son ton aussi niais que ces éternelles faces de singes, Ape Escape 3 témoigne d’une créativité qui pourrait surprendre l’amateur de plates-formes comme le néophyte !


Quand Saru ! Get You !, nom original de Ape Escape, sort sur PSOne en 1998, les repères du joueur s’en trouvent tout bouleversés. Pensez donc, voici un jeu où les actions les plus fondamentales, comme donner des coups de bâtons ou attraper un singe avec un filet à papillons, ne s’effectuent plus avec les boutons mais en orientant le stick analogique droit. Une nouveauté alors perçue avec plus ou moins de scepticisme, surtout que le Dual Shock 2 n’est pas encore la manette par défaut à cette époque. Mais en huit ans, de l’eau a coulé sous les ponts, et de nombreux jeux ont optimisé l’utilisation des deux sticks avec plus ou moins de mérite (Death By Degrees, Monster Hunter, ou encore Katamari Damacy), nous familiarisant avec une gestion analogique des deux pouces, et qui ont su démontrer l’optimisation intéressante d’une manette que l’on a pas fini de saisir, puisque reconduite dans sa version gyroscopique avec la PlayStation 3.

 

"Ah ! Un singe !"

 

Ape Escape 3 dispose d’un panel de nouveauté qui dynamise et renouvelle une énorme partie du gameplay : les transformations ! Que vous ayez préalablement opté pour le garçon ou la fille, nos deux héros fraternels auront la possibilité de revêtir des costumes façon Magical Girl et de se découvrir de tout nouveaux attributs. Le Chevalier est intéressant pour avancer sereinement à l’aide de son bouclier, la tenue de charmeuse de génie permet d’entamer une danse disco du meilleur goût pour captiver l’ennemi, le ninja marchera adroitement sur les murs aussi bien que sur les cordes, tandis que la version cow-boy manque à peine de transformer le jeu en véritable shoot frénétique ! Pour chacune de ces transformations, la jouabilité est exploitée de façon très distincte, mais toujours fondée sur les sticks analogiques, qu’il s’agisse de pression, de direction ou de rotation. Il en va de même pour l’utilisation des gadgets, des plus fondamentaux (bâton d’attaque étourdissant, filet de capture à singe, lance-pierre) aux plus insolites comme l’hélice permettant de flotter en faisant tournoyer le stick droit, ou encore l’amusante conduite de la voiture téléguidée, qui servira souvent de cheval de Troie pour aller enclencher un interrupteur inaccessible et vous ouvrir la voie. Autre gadget à mentionner, et pas des moindre, le radar à tête pivotante, permettant de repérer les directions où se dissimulent les singes. Indispensable pour compléter le jeu à 100% et d’une utilisation fort pratique de surcroît. Bref, croyez bien que vos pouces vont prendre cher avec Ape Escape 3 ! Une vraie frénésie transformiste bourrée d’accessoires (ce n’est pas sale) qui vient enrichir une jouabilité de base assez simpliste. Mais ce n’est pas terminé, à cela on peut ajouter les déplacements aquatiques mais surtout les véhicules, qui s’en sortent avec plus ou moins de succès. Les séquences automobiles sur circuits fermés font un peu tiep, mais une fois à bord d’un robot façon Metal Slug on se croirait soudainement en train de jouer à un Armored Core tant il faut jongler de façon adroite (et pas forcément instinctive) entre les deux sticks !

 

"Oh ! C’est vrai ? Tu trouves que j’ai l’air simien ?"

 

Dommage cependant, de devoir replonger une seconde fois dans chaque niveau pour capturer les quelques singes qui manquent à l’appel. En effet, en premier lieu le stage se clôture automatiquement une fois les trois-quarts des chimpanzés capturés. Il est donc obligatoire de refaire chaque stage pour récupérer les autres dissidents. Des insoumis qui, pour la petite histoire, se rebellent sous la houlette du démoniaque Specter, dont l’objectif n’est pas vraiment original puisque nous y faisons face chaque jour dans notre vie quotidienne : l’abêtissement télévisuel des masses. Un synopsis qui permet au jeu vidéo une énième singerie (tadam tzing !) envers les nombreuses images d’épinal du cinéma. On aura alors droit à quelques babouins grimés de façon rigolote, avec moult clins d’œil et parodies donc, mais comme d’habitude lorsque le jeu vidéo s’essaye au registre de la parodie cinématographique, ne vous attendez pas à un tas de subtilité ou à des mises en scènes particulièrement pertinentes. Allez, mention spéciale quand même pour la version simiesque de Ona Nobunaga, qui se plaint très judicieusement du fait qu’on le fasse toujours passer pour le méchant de l’histoire.

 

"Très simien, et ça te va si bien…"

 

Ce que l’on retiendra vraiment de Ape Escape 3, outre son exploitation outrancière des deux sticks, c’est la variété et la richesse de ses environnements. Car c’est une quantité vraiment impressionnante de tableaux propre aux classiques du cinéma qui défile, tout y passe, et sans pudeur dans les transitions. Dans un seul et même stage on commence par exemple dans un désert pour révéler une pyramide souterraine dont l’exploration précède l’arrivée dans un Agrabah des 1001 Nuits, pour se conclure dans le palais du Vizir. Ailleurs, les collines d’Amérique Latine peuvent vous amener en un clin d’œil au sein de quelques ruines Inca, dont un mécanisme caché vous transportera dans les cieux, au cœur d’un immense archipel céleste, immaculé tel un Atlantide peuplé de singes angéliques. Bref, sur les 28 stages que compte le jeu, Ape Escape 3 ne nous épargne aucun thème et c’est un festival de lieux indentifiables que l’on traverse pour pécho près de 400 singes stupides.

 

"Dis donc, plus je te regarde, plus je te trouve simiesque"

 

Des singes stupides et rarement insurmontables à attraper, même s’il faut parfois encaisser des contre-attaques musclées, et surtout gare à l’inversement des rôles si l’un de ces primates vous vole le filet à capture ! Et au pire, il est désormais possible de jouer la sécurité en utilisant une capture automatique via les fameuses transformations évoquées plus haut. Le challenge réside donc davantage dans la découverte des ouistitis que dans leur capture. Toutefois et parce qu’il faut bien évoquer la réalisation, si l’on ne se soucie pas spécialement du fait que les graphismes soient très sommaires pour une vétéran comme la PlayStation 2, en revanche le manque d’optimisation du moteur 3D fera bondir les sensibles du frame-rate. Ainsi, les chutes d’animation sont très fréquentes, et le jeu rame pour un oui mais surtout pour un non.




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Steeve Mambrucchi

le vendredi 23 juin 2006, 18:24




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