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Les joueurs ayant apprécié Ankh premier du nom apprécieront sa suite à sa juste valeur, même si ce second volet - ou plutôt cette demie suite - manque cruellement de nouveautés. Loin d’être une merveille, Ankh 2 : le cœur d’Osiris reste un jeu sympathique malgré quelques points faibles.
- Les graphismes typés cartoon
- L’inventaire à portée de main
- La bonne ambiance
- Les trois personnages
- Comme un air de déjà-vu
- Le manque de nouveautés
- Certains clics peu précis
- L’absence d’introduction sur l’histoire d’Assil
- Les chapitres inégaux
Moins d'un an après la sortie de Ankh, les studios de développement de Desk 13 remettent le couvert avec la suite des aventures d’Assil. Essentiellement axé sur l’humour Ankh premier du nom s’était imposé comme un sympathique jeu d’aventure à la portée de tous. En sera-t-il de même pour ce second opus ?
Lorsque l’on a quitté Assil tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, et pourtant ça partait plutôt mal. Rappelez-vous : Lors de ses dernières péripéties, notre héros était rentré dans une pyramide interdite afin de passer un peu de bon temps. Mais très vite la petite fête avait tourné au drame. En brisant une urne sacrée, Assil était devenu victime d’une malédiction que seul Osiris, Dieu des Enfers, pouvait lever. Dans cette urne se trouvait une amulette précieuse du nom de Ankh, objet de toutes les convoitises de ce même Dieu. Après moult rebondissements, un zeste de chance et un soupçon de réussite, Assil a fini par s’en sortir, tout en conservant l’Ankh. Pour le féliciter le Pharaon lui a offert la moitié de l’Egypte et sa fille qui est, comme qui dirait, un peu fêlée. Quelques mois après cette aventure, nous retrouvons Assil à moitié saoul en train d’agoniser dans le caniveau d’une ruelle du Caire. Sacrilège : l’Ankh a disparu ! Il va maintenant falloir partir à sa recherche et vite…
Sur les bords du Nil
Comme dans le précédant épisode, et dès le second chapitre, on suit de près les quêtes de Thara et du Pharaon, les deux autres personnages jouables du jeu. Thara, la fille de l’ambassadeur d’Arabie accompagnée par trois comparses aussi bêtes que leurs pieds viendra prêter main forte à Assil. Dans le même temps, la jeune femme tente de chiper la coupe destinée aux vainqueurs du championnat de football. De son côté, le Pharaon qui a été vendu comme un simple et vulgaire esclave est emprisonné dans une usine dont il essaie de s’échapper. Si à première vue aucune de ces trois histoires ne se ressemblent, ni de près ni de loin au fur et à mesure on découvre les liens qui les unissent. Ankh 2 reprend l’histoire là où elle s’était arrêtée, c'est-à-dire, à la fin du premier épisode, ce qui devrait être perçu d’un très bon œil par les initiés qui seront dans le bain dès le lancement du disque. A contrario, les joueurs n’ayant pas pratiqué un chouïa Ankh auront bien du mal a se plonger dans l’ambiance. Ankh 2 : le cœur d’Osiris ressemble de très près, et peut-être même de trop près à son grand frère. On retrouve donc la grande majorité des décors visités ainsi que les personnages rencontrés tout au long de l’aventure. Sur ce point là, comme sur bien d’autres d’ailleurs, les développeurs de Desk 13 ne se sont pas foulés et c'est peu de le dire...
Déjà-vu
Au niveau du gameplay on reprend la prise en main de Ankh. Pour faire simple et rapide, le clic gauche permet de diriger Assil ou d’examiner un objet, le clic droit sert à agir, tandis que la touche TAB affiche la liste des tâches à réaliser. Comme dans son prédécesseur, la liste des actions est succincte donc quasiment inutile. Lors des multiples déplacements au travers des univers très colorés de Ankh 2, on note d’innombrables approximations du mulot. Ainsi, lorsque l’on choisit un endroit à l’aide du curseur, il faut souvent s’y reprendre à deux fois pour arriver à destination. Très vite ce petit détail vient altérer le gameplay et rend la jouabilité du point & click indigeste. Les dialogues avec les protagonistes sont souvent sans grande importance car ils ne fournissent que peu d’indices sur la nature de leurs besoins. Par exemple au tout début, lorsque Assil se retrouve dans le bar où il doit se mettre les clients dans la poche, certains d’entres eux restent muets comme des carpes, ce qui ne nous facilite pas la tâche. Malgré ces points noirs, Ankh 2 reste un jeu d’aventure relativement fun, bourré d’humour et de références. Les énigmes par exemple sont plus tordues les unes une que les autres. De temps à autres, pour trouver la bonne combinaison d’items, il faudra passer la grande majorité de votre butin au peigne fin. Les objets ramassés au fur et à mesure de la progression s’affichent dans l’inventaire en haut de la page dans lequel on trouve des choses assez loufoques comme du crottin de chameau ou le cousin de Monsieur Prope. On notera qu’à certains moments plus de 24 objets sont disponibles dans l’inventaire, il est alors parfois difficile de se rappeler de tous. Heureusement en fin de niveaux les items disparaissent et le cagibi redevient vierge. Au niveau de l’ambiance du jeu, la bonne humeur est au rendez-vous et les vannes fusent dans tous les sens. Le langage employé est familier mais loin d’être grossier.