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Simuler la vie sur console n’est pas tous les jours une partie plaisir. Vous en avez marre de faire quinze repas toutes les deux heures ? Ça vous blaze de devoir absolument conclure façon Jean-Claude Duss ? Vous avez besoin d’évasion ? Alors Animal Crossing : Wild World est la solution parfaite, alliant le savoir-faire indémodable de Nintendo et une réalisation graphique qui tient la route sur DS. Loin d’être une simple conversion bête et méchante, le jeu brille essentiellement par son gameplay tactile impressionnant d’intuitivité, sa convivialité en Wi-Fi et sa durée de vie illimitée. Bref, Animal Crossing : Wild World n’est pas prêt de quitter de si tôt votre console portable.
- Animal Crossing enfin sur portable !
- Le gameplay tactile irréprochable
- Très bonne utilisation du double écran
- La gestion du temps réel
- 3ème jeu online sur DS
- Une 3D réussie
- Toujours plus d’objets à collectionner
- Durée de vie illimitée
- La vitesse d’affichage de l’inventaire
- Toujours autant de blabla inutile
- Impossibilité de rendre visite à des inconnus en mode online
- La niaiserie des graphismes
Moins capricieuse que sa grande sœur sur GameCube, la version DS d’Animal Crossing arrive enfin en Europe, un an après la sortie de la console sur nos terres. Loin d’être une simple conversion, cette nouvelle mouture baptisée Animal Crossing : Wild World bénéficie de toutes les capacités offertes par la console pour des heures de plaisirs illimitées.
Il ne fait aucun doute que Nintendo est le spécialiste toutes catégories confondues des jeux retardés pour X raisons. La preuve en est avec la saga The Legend of Zelda qui n’a de cesse de tirailler le cœur de ses fans. Mais le cas d’Animal Crossing est bien différent de celui de notre héros d’Hyrule. A l’heure où
A simple life
Amateurs de la série Les Sims, des nombreux Harvest Moon et autres Nintendogs, il est inimaginable que vous soyez passé à côté d’Animal Crossing en septembre 2004 sur GameCube. Mais pour vous, un petit topo s’impose car le jeu made in Nintendo n’a décidemment rien à voir avec ses concurrents. Si certains développeurs s’inquiètent de retranscrire parfaitement les uses et coutumes de chacun à travers un jeu de gestion, Nintendo se soucie de proposer aux joueurs une alternative à leur vie de tous les jours. Amener un clone polygoné aux toilettes quinze fois par jour n’a nullement d’intérêt pour l’éditeur. C’est pourquoi les besoins quotidiens souvent associés aux Sims laissent ici leur place aux envies journalières. Le village des animaux dans lequel vous vous êtes récemment installé est un véritable havre de paix où le bonheur n’a d’égal que la bonne humeur de ses habitants. Mais avant d’aller vadrouiller en toute liberté sur les verts pâturages d’Animal Crossing : Wild World, vous faites la connaissance de Tom Nook. L’épicier malin de la version GameCube est à nouveau de la partie et comme à son habitude il sait flairer les bons coups. Il s’occupe également d’accueillir comme il se doit les newbies tels que vous d’abord en leur proposant un logement. Ne pensez pas que ses services sont gratuits, bien qu’extrêmement sympathique, il est commerçant avant tout. Ainsi donc, comme la version NGC, vous devrez payer le crédit de votre maison. Mais les clochettes, la monnaie de Animal Crossing : Wild World, ne tombent pas du ciel comme par miracle. Vous allez devoir vous dénicher un job. Et comme de par hasard, Tom Nook est dans la place pour vous refiler des sales besognes histoire de rembourser sa première avance financière. C’est ainsi que, par le biais de ces tâches ingrates, vous découvrirez le voisinage mais aussi le système de jeu qui gère toute la vie dans Animal Crossing : Wild World.
Tout travail mérite salaire
L’intérêt de bosser – obligatoirement – pour Nook, c’est que vous découvrirez tous les aspects du jeu, du moins ceux qui permettent de se remplir les poches de clochettes. Dans la peau du larbin de service, vous devrez exécuter sagement les volontés de Tom, qu’elles soient purement décoratives ou bien évidemment commerciales à travers la vente par correspondance.
Vers l’infini et au delà
Peu importe l’activité que vous décidez d’entreprendre, il ne faudra pas perdre de vue l’heure et la saison à laquelle vous jouez. Animal Crossing : Wild World est un jeu de gestion en temps réel, et ce ne sont pas des paroles en l’air ! En effet, selon la configuration de votre console, le paysage, les personnages, la faune et la flore évolueront dans une parfaite synchronisation. Jour, nuit, hiver, printemps, été, automne, célébrations ou jours fériés, tout est pris en compte dans Animal Crossing. C’est pourquoi, si vous voulez remplir votre carnet de chasse (poissons et insectes), vous devrez soit être très patient, soit modifier l’horloge interne de
It's a small small world
L’aspect tactile ne s’arrête pas qu’aux sous-menus car il également possible de contrôler son avatar à l’aide du stylo magique. Le faire courir, marcher ou tout simplement discuter avec ses collègues devient alors un jeu d’enfant prouvant une fois de plus le savoir-faire inimitable de Nintendo. En tapotant sur tel ou tel personnage ou objets, vous interagirez immédiatement avec lui. Néanmoins, il faudra souvent avoir recourt à l’inventaire pour s’équiper de la pelle, du filet à papillon, de la canne à pêche, de l’arrosoir, de la hache ou du lance-pierre ce qui à la longue fatigue et nous pousse à découvrir certains petits défauts liés à la vitesse d’affichage du menu. Lorsqu’on s’amuse à secouer les arbres pour trouver des clochettes savamment planquées, il arrive souvent de tomber nez à nez sur un essaim d’abeilles, l’occasion rêvée d’en capturer un exemplaire. Mais voilà, pour agiter le tronc, vous devez avoir les mains vides. Mais pour choper une apis mellifère, vous devez impérativement vous équiper du filet. Or le temps de latence entre l’ouverture de l’inventaire et la sélection de l’objet, vous empêche d’arriver à vos fins. Idem en ce qui concerne les insectes terrestres que vous délogerez à coup de pelle. Certes ce sont des petits défauts mais lorsqu’on a passé plus de trois heures à chercher un scarabée, il y a de quoi être énervé. Heureusement ce défaut est absent des scènes de pêches très réussies. Animal Crossing sur GameCube avait réussi à créer des liens affectifs avec nos compagnons virtuels. Animal Crossing : Wild World va plus loin grâce à l’option Wi-Fi et devient par la même occasion le troisième jeux DS compatible online. Non, vous ne rêvez pas, vous allez pouvoir visiter le village de vos potes et les inviter chez vous pour des compétitions ou tout simplement pour parler durant des heures autour d’un café. Cette invitation au voyage n’est possible qu’en enregistrant au préalable des Codes Amis. Impossible donc de débarquer à l’improviste chez un illustre inconnu. Ça aurait pu être sympa. Le Mode Wi-Fi se résume essentiellement en une balade interminable pimentée ici ou là de défis dont vous êtes le seul juge. Cette option bienvenue n’est pas anodine car elle offre à Animal Crossing : Wild World une approche plus conviviale, chose qui lui faisait défaut sur GameCube.