Test également disponible sur : PSP

Test Alien Syndrome

Test Alien Syndrome
Les Notes
note Alien Syndrome 10 20 note multi-utilisateurs Alien Syndrome 3 5

Si Alien Syndrome propose toutes les caractéristiques d’un hack’n slash de bonne facture, c’est au niveau de la réalisation globale que Totally Games a mis les deux pieds dans le plat. Pas très intéressant visuellement, l’Action-RPG de Sega semble tourner en boucle avec un level design répétitif, des ennemis pas très inspirés et une bande son timide. De plus, les développeurs jettent de l’huile sur le feu à cause d’un framerate capricieux et des bugs graphiques et sonores. Un come back que l’on aura vite oublié au regard des plannings surchargés de cette rentrée.


Les plus
  • Un mode personnalisation complet
  • Jouable en coopératif jusqu’à quatre
Les moins
  • Level design et character design ratés
  • Ça rame souvent et longtemps
  • Pas mal de bugs sonores
  • Répétitif


Le Test

Fier de son passé vidéoludique, Sega peut allègrement puiser dans ses oldies pour remettre au goût du jour un titre, ou une série phare, ayant fait le succès de la firme dans les années 1980 et 1990. Mais plutôt que Sonic, Golden Axe, Streets of Rage ou Ecco The Dolphin, l’éditeur a choisi d’entamer la rentrée sous le signe du hack’n slash avec Alien Syndrome, un titre qui s’apprête à souffler sa vingtième bougie et qui, de ce fait, joue dans la cour des grands sans en avoir les attributs.


Oublié depuis des lustres, Alien Syndrome sort de son placard et bénéficie d’un dépoussiérage orchestré par les développeurs de Totally Games, ceux-là même qui sont responsables de Secret Weapons Over Normandy. Plutôt habitué à l’univers du PC, le studio s’offre ici sa première expérience portable grâce au géant Sega qui a décidé de célébrer le vingtième anniversaire d’Aileen Harding, clone chevelu d’Ellen Ripley dans la saga Aliens. L’univers imaginé par Ridley Scott et le titre de Sega sont très proches du fait de nous plonger dans l’angoisse d’un vaisseau fantôme dont l’équipage ne donne plus signe de vie. Et sous les traits d’Aileen, vous devrez percer ce mystère en blastant tout azimut des hordes de cloportes et autres insectes géants venus du fin fond de la galaxie. Scénaristiquement, on peut faire beaucoup mieux, mais cela a au moins le mérite de ne pas dénaturer l’identité même de la licence Alien Syndrome, et d’offrir aux amateurs de hack’n slash de quoi assouvir leur passion. 

 

La théorie de l’évolution

 

Et comme dans tout Action-RPG bourrin qui se respecte, vous commencez par la traditionnelle sélection de classe qui définira quel type de soldat vous êtes. Alien Syndrome propose cinq identités qui mettent en avant le combat au corps à corps, les attaques à distance, les explosifs ou les armes incendiaires. Vous l’aurez compris, c’est avant tout offensivement qu’il faudra choisir entre Expert en démolitions, Pyromane, Commando, Tank et Tireur d’Elite. Rassurez-vous cependant, il sera possible au fil de l’aventure longue d’une dizaine d’heures de jeu, de modifier une à une les capacités de votre héroïne en glanant des points d’expérience après chaque extraterrestre éliminé. Lorsque vous grimpez de niveau, vous pourrez attribuer deux points supplémentaires à vos statistiques de force, de dextérité, de précision ou encore d’endurance selon si vous préférez l’attaque à la défense, ou vice-versa. Mais ce sont surtout les compétences à améliorer qui parferont votre avatar, et elles sont à mettre en relation avec le type d’arme que vous privilégierez. Ce ne sont pas moins de 19 aptitudes qui vous attendent dans Alien Syndrome, avec notamment des bonus de santé, d’armure, d’attaque, d’explosion, de régénération ou de résistance à certains éléments (feu, infection, radiation, électricité). Autant dire que la liberté de personnaliser Aileen est grande et conviendra à tout type de joueur. Mais il est également possible d’améliorer son personnage sans attendre le « level up ». Pour se faire, vous récolterez sur les corps de vos ennemis déchus bon nombre d’objets et d’armures utiles pour réduire les dommages ou infliger encore plus de dégâts. Casque, cuirasse, jambières, bottes et gants ne forment pas un seul et même ensemble, et vous pouvez associer n’importe quel matériau en fonction de son degré de protection ou des bonus de résistance, de précision ou de santé qu’il apporte. Alien Syndrome a vraiment de quoi séduire les amateurs de hack’n slash SF grâce à une personnalisation poussée d’Aileen, mais aussi grâce à la présence d’un petit robot appelé SCARAB qui vous suit à la manière des Chaos de Sonic Adventure, ou du Mag de Phantasy Star Online, deux autres jeux made in Sega. En plus de vous prêter main forte au combat avec son laser, sa particularité est de pouvoir créer sur demande des munitions, des medikits, des armures et des armes en fonction des items que vous ramasserez dans les niveaux. Une compétence appréciable et généreuse poussant encore plus loin le vice d’améliorer son personnage. De ce point de vue, on ne peut pas dire qu’Alien Syndrome ait fait les choses à moitié, même si l’ensemble manque d’originalité et que l’interface du menu personnalisation ne donne pas vraiment envie de s’y plonger avec intérêt.

 

Allô Houston ? On a un problème !

 

Là où ça se gâte, parce que ça se gâte bien entendu, c’est lorsqu’on se focalise sur la réalisation générale de ce remake PSP. On sent dès les premières minutes que les développeurs de Totally Games ne sont pas à l’aise sur consoles portables. Bien entendu, on pourrait souligner l’absence de cinématiques dignes de ce nom, mais la réalisation des artworks accompagnant les prémices de l’histoire sauve les meubles. Non, c’est surtout une fois en jeu que les choses se compliquent durablement. A commencer par le choix des textures et du level design. L’ensemble est beaucoup trop monotone, avec des enchaînements de niveaux labyrinthiques beaucoup trop similaires du sol au plafond, et un moteur graphique en dessous de ce qu’il se fait actuellement sur PlayStation Portable. Idem pour le bestiaire d’Alien Syndrome. En plus d’offrir un character design bâclé, il n’y a pas une grande variété d’ennemis et seul leur nombre nous fait oublier le temps d’un combat ce manque de diversité. Autre souci et non des moindres, les créatures venues de l’espace apparaissent comme par enchantement, et il est impossible de prévoir à l’avance combien de bestioles il faudra s’enquiller avant de traverser une pièce. Rageant. Ce défaut amène un deuxième problème, celui du framerate qui nous joue des tours lorsqu’une dizaine d’ennemis rampe jusqu’à vos basques. C’est relativement casse-pieds quand on sait que le genre hack’n slash souffre forcément d’une certaine monotonie de jeu. Pour éviter de tomber dans cette lassitude, on se retournera vers le mode multijoueur où il est possible de collaborer avec trois autres joueurs pour mener à bien votre mission, tout en conservant l’évolution de votre avatar. Pour terminer ce tour d’horizon de la réalisation générale d’Alien Syndrome, on notera des musiques anecdotiques et des dialogues qui buggent lors des cut scenes. Un manque de finition, c’est certain.




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