Test également disponible sur : DS

Test Alice au Pays des Merveilles

Test Alice au Pays des Merveilles DS
La Note
note Alice au Pays des Merveilles 16 20

Doté d’une patte graphique étonnante, d’un gameplay simple et instinctif, d’une histoire prenante et offrant un plaisir de jeu bienvenu, Alice au Pays des Merveilles sur DS se révèle être un excellent jeu d’aventure qui dispose qui plus est d'une véritable personnalité, le classant parmi les meilleures adaptations de films en jeux vidéo. On en viendrait presque à se dire qu'il s'agit là d'une meilleure adaptation de l'œuvre de Lewis Caroll que le film dont il est tiré. C’est dire !


Les plus
  • La patte graphique étonnante
  • Bande-son de haute volée
  • Bon dosage entre action et puzzles
  • Un système de carte bien pensé
  • Très bonne gestion du stylet
Les moins
  • Un peu court
  • Phases de combat un peu trop simplistes


Le Test

Il y a quelques mois, Disney Interactive Studios organisait une journée presse à Lyon durant laquelle nous avions pu faire un petit tour du côté des studios de développement d'Etranges Libellules. Le but de ce voyage était simple : découvrir les premières images d'Alice au Pays des Merveilles, l'adaptation sur PC et consoles du nouveau film de Tim Burton. D’ailleurs, ceux qui ont suivi attentivement notre actualité ne sont pas sans savoir qu’en repartant de la cité rhodanienne, nous étions plus qu'emballés par le jeu. Aujourd'hui, la copie définitive nous est parvenue dans son bel écrin et l'heure du verdict a enfin sonnée. Avions-nous eu raison de nous enflammer ?


Même si la patience est mère de toutes les vertus, ne faisons pas traîner le suspense plus longtemps. Oui et avec conviction, Alice au Pays des Merveilles sur DS est un très bon jeu d'aventure. Doté d'un vrai sens graphique, d'un univers attachant, d'une maniabilité et d'un gameplay véritablement pensés pour la console portable de Nintendo, le titre développé par Etrange Libellules s'avère être donc un titre qui nous réconcilierait presque avec les adaptations de licences généralement ratées. La raison de cette réussite : la liberté totale qu'a obtenue le studio français pour développer soigneusement son projet. Ici, on ne cherche pas à coller au film en à nous imposant les délires formels de Tim Burton. La version DS d’Alice au Pays des Merveilles ne sent absolument pas le produit dérivé, à mettre sur un présentoir de magasin de jouets entre une peluche du Chapelier Fou et le costume de la Reine Rouge. Seul le background est plus ou moins respecté, puisqu'il faudra traverser le Pays des Merveilles pour affronter le méchant Jaberwookie. Pour le reste, les concepteurs sont partis de zéro, créant presque de toutes pièces un univers, des personnages mais aussi une histoire.

Alice, ça glisse

Première surprise : dans le jeu, vous n'incarnez pas Alice. En effet, si la donzelle aux cheveux d'or est bien présente tout au long de l'aventure, elle ne sera jamais directement jouable. A l’inverse, vous devrez simplement l'assister dans ses déplacements, lui faire traverser tous les niveaux du jeu, l'aidant à franchir des précipices ou à escalader des parois afin de dénicher les différentes pièces d'une armure perdue. Armure qui lui permettra de vaincre le terrifiant Jabberwokkie, sorte d'énorme clébard que la Reine Rouge utilise pour terroriser les habitants de sa bourgade enchantée. Vous voilà donc avec le choix d'incarner le Lapin Blanc, le Chapelier Fou, le Chat du Cheshire ou la Chenille Bleue pour amener la demoiselle à bon port. Le principe du jeu est assez simple : en fonction des différents obstacles rencontrés, il faudra choisir rigoureusement votre personnage pour tirer profit de ses capacités spéciales. Le Lapin Blanc pourra faire de grands sauts ou jouer sur le temps pour détruire ou reconstruire les éléments du décor. Le Chapelier pourra de son côté faire pivoter l'univers pour accéder à des passages secrets. Face à un mur, le Chat de Cheshire vous sera d'une grande aide, de la même manière qu'il pourra rendre visibles ou invisibles certains obstacles. Enfin, la Chenille pourra inverser la gravité, vous permettant alors de marcher au plafond. Les puzzles s'enchaîneront donc de manière assez variée, vous obligeant même parfois à coupler les aptitudes de chacun de ces personnages pour pouvoir progresser. En ce sens, Alice au Pays des Merveilles est un bon jeu de plates-formes/puzzle qui, loin d'être totalement trivial, fera régulièrement fonctionner vos méninges. Certes, les énigmes ne sont jamais d'une difficulté insurmontable, mais l'ensemble fait preuve de suffisamment de cohérence pour rester captivant de bout en bout sans jamais se répéter. De plus, comme si le fait de devoir escorter une blondinette dans des niveaux infestés d'ombres menaçantes ne suffisait pas, il vous faudra arpenter chaque recoin de votre carte pour dénicher des pièces de puzzles. Ces pièces vous permettront d'accéder à de nouveaux lieux du Pays des Merveilles et donc de progresser dans votre aventure. Parfois, la ruse sera de mise et vous pourrez placer une pièce à un endroit pas forcément idoine, juste pour débloquer temporairement l'accès à un bout de niveau. Qu'il est bon de se sentir parfois plus malin que le jeu, même si l’on sait très bien qu'on ne l'est pas ! Enfin, parallèlement à cet aspect "aventure", vous devrez parfois vous frotter à quelques ennemis plus coriaces que la moyenne, dans des joutes d'action qui viendront apporter une petite touche de dynamisme à l'ensemble. Ce n'est pas bien compliqué d'en venir à bout, mais l'idée est là. Mêlant donc action, aventure, combat et puzzles, Alice au Pays des Merveilles est un jeu prenant et jamais ennuyeux. Mais le plus beau reste à venir !

Monts et merveilles

Nous le disions en introduction, Etranges Libellules a eu carte blanche pour développer ce titre et il est résulte un parti-pris graphique bien différent de celui de Burton. Chose qui n'est pas franchement pour nous déplaire ! Que ce soit dans les personnages ou dans le level design, tout est ici traité à une sauce qu'on pourrait qualifier de "kawaii", avec un rendu 2D limite super-deformed, proche de celui d'un dessin animé de Genndy Tartakovsky. Les animations se révèlent être à la fois mignonnes et tordantes (surtout la petite Alice qui fait passer beaucoup de petites émotions rien que par ses yeux) tout comme les mimiques des héros, que l'on prend donc plaisir à incarner. Et puisqu'on en est à parler de plaisir, il est à souligner que le jeu dispose de deux autres points forts. Le son tout d'abord, qui a été pensé de la même manière que les graphismes et qui est accompagnée d’une musique orchestrale particulièrement agréable à écouter. La maniabilité "tout au stylet" ensuite nous a également convaincu avec une prise en main simple et instinctive. On pointe une direction avec le stylo pour diriger son personnage, on tapote sur l’écran pour donner des coups, on réalise une diagonale pour une esquive et enfin pour interagir avec Alive, on clique dessus. C'est d’une simplicité enfantine certes mais diablement instinctif et sans jamais aucune prise de tête. Du coup, la plaisir de jouer est total et on serait tenter de penser que les petits gars de chez Etranges Libellules ont rendu un plus bel hommage à Lewis Caroll avec ce jeu que Tim Burton avec son film.





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Pierre Delorme

le mercredi 24 mars 2010, 12:30




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