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Pas la peine de s’émoustiller à l’idée de revoir réapparaître une des légendes du jeu vidéo. Pas franchement inspiré, Sega s’est contenté de reprendre à la lettre un concept vieux de 15 ans sans y ajouter ne serait-ce qu’une touche de modernisme. Non seulement, After Burner : Black Falcon ne présente aucun intérêt dans son gameplay mais en plus déçoit sur le plan technique. Parfois, certaines légendes devraient rester enterrées…
- L'effet nostalgique
- Un gameplay qui a 15 ans d'âge
- Répétitif donc vite lassant
- Réalisation décevante
- Ca rame parfois
- Modes de jeu inintéressants
- Scénario bidon
La mode étant au revival, quoi de plus logique que de revoir réapparaître sur nos écrans l’une des plus grandes licences de Sega des années 80 ? Après plus d’une décennie d’absence, After Burner revient sous les feux de la rampe pour tenter à nouveau d’imposer son style. Oui mais un style has been alors.
Parce qu’il faut bien une raison valable pour justifier ce maelstrom de combats aériens, After Burner : Black Falcon nous raconte la poursuite infernale entre l’armée américaine et un commando de mercenaires poursuivi pour avoir dérobé une dizaine de prototypes d’avions de chasse, dans un hangar pourtant classé secret. Un scénario insipide qui pourrait faire office de script à un film de Joel Schumacher mais qui va servir de point de départ pour After Burner : Black Falcon. Après avoir soigneusement choisi son pilote, puisqu’il est impossible par la suite de revenir sur son choix, le joueur est aussitôt propulsé dans le cœur de l’action, tout juste après un rapide décollage d’un porte-avions américain.
L’effet After
Pour ceux qui ont grandi avec une Master System ou une Megadrive à leurs côtés, c’est un grand moment d’émotion qui nous envahit. Car contrairement aux idées reçues, Sega n’a pas souhaité modifier le concept d’origine et c’est donc, non sans une certaine nostalgie, qu’on se retrouve aux commandes de ce chasseur aux capacités complètement folles. On s’amuse alors à déplacer notre coucou de guerre sur un axe horizontal, le doigt appuyé sur la gâchette afin de dézinguer un maximum d’avions ennemis tout en évitant les tirs et autres missiles adverses. La conduite est bien évidemment ultra arcade et ce gameplay nous renvoie à un autre titre sorti récemment sur PSP : M.A.C.H. : Modified Air Combat Heroes, qui n’avait pas hésité à reprendre les idées de la série de Sega. Toutefois, là où M.A.C.H. : Modified Air Combat Heroes parvenait à surprendre en intégrant des éléments repris de Mario Kart, After Burner : Black Falcon se contente d’appliquer une recette vieille de 15 ans. On se contente alors d’aligner les escadrons adverses grâce à un système de lock assez efficace, pour ensuite laisser parler la poudre, ou plutôt les missiles. Il existe d’ailleurs plusieurs types de missiles à acheter avant le début de chaque mission. Bien évidemment, on débute l’aventure avec un porte-monnaie bien vide mais qui gonflera au fil des missions réussies. Ainsi, on pourra également faire évoluer son petit coucou de guerre, une option tuning étant intégrée dans le jeu. C’est d’ailleurs là le seul point moderne du titre, puisque le reste du jeu ne présente aucun changement depuis le premier épisode paru en 1988. Une comparaison douloureuse certes mais qui schématise assez rapidement l’intérêt très limité d’After Burner : Black Falcon. Il ne faudra même pas compter sur l’aspect visuel pour espérer faire grimper le niveau global, les environnements manquant singulièrement de variété, de détails et d’originalité. Avec des graphismes aussi neutres, on pouvait s’attendre à un frame-rate de folie furieuse. Si la vitesse d’animation est bien au rendez-vous, on constate également de graves chutes de frame-rate par moments. Ce n’est pas non plus la panacée du côté des modes de jeu qui propose tout de même un mode Coop, permettant de refaire les missions avec un partenaire et un mode Duel pour l’affronter. Rien de bien transcendant néanmoins pour espérer nous faire oublier ce revival assez médiocre.