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Nul besoin de tartiner davantage. Sorti de son cadre d’extension musicale, 50 Cent : Bulletproof ne présente aucun intérêt pour le simple gamer qui aurait été intéressé d’une manière ou d’autre autre par l’univers bourrin et sans cervelle du jeu. Pour les fans inconditionnels du rappeur américain, la question ne se pose même pas. D’ailleurs, il suffit de voir les chiffres de vente pour comprendre à quel point le jeu est d’ores et déjà un succès commercial. Sic.
- Les bonus à débloquer
- Réalisation d'un autre âge
- Intérêt ludique au ras des paquerettes
- Répétitif et lassant
Il fallait s’y attendre. Après la musique et le cinéma, 50 Cent s’attaque désormais au jeu vidéo, l’autre industrie qui permet de s’en mettre plein les fouilles. Faut-il se réjouir ou en avoir peur ? Réponse dans les lignes qui suivent.
Test vite-vu
Médiatisé à outrance, 50 Cent (Curtis Jackson de son vrai nom) est également considéré comme l’une des plus grandes stars de rap US du moment. Son passif d’ancien gangster lui a valu un long séjour à l’hôpital – neuf balles dans le corps quand même - mais aussi le respect d’autrui, avant de devenir la masse musculaire qu’on connaît. Motivé comme jamais, notre voyou monopolise désormais la tête du box office de la musique et plus récemment du cinéma où il joue tout simplement son propre rôle dans le film "Réussir ou Mourir". Sniffant de très loin la bonne affaire commerciale, Vivendi Universal Games s’est empressé de récupérer les droits pour en faire un jeu vidéo sur consoles. Si 50 Cent : Bulletproof n’est pas l’adaptation exacte du film qui pollue actuellement nos salles de cinéma, il surfe en revanche sur le succès planétaire du rappeur black où le politiquement incorrect est également de mise. Action non-stop, gunfights à répétition, gerbes de sang et violence (aussi bien verbale que physique) ubiquiste, 50 Cent : Bulletproof possède tous les ingrédients pour se hisser en tête des charts. Le cocktail fonctionne plutôt bien puisque le titre s’est déjà écoulé à plus d’un million d’exemplaires aux Etats-Unis et se vend également très bien en Europe depuis sa récente sortie. Il n’en demeure pas moins que 50 Cent : Bulletproof fait partie de ces jeux à licence bâclés où l’ensemble de l’argent est partie directement dans les poches de la vedette en question et des grandes majors qu’il faut payer en droits et autres royalties. Forcément, le développement souffre de nombreuses lacunes et on ne sera pas étonné de voir un titre où la réalisation technique traîne la patte (graphismes laids et animations datant d’un autre âge) et où l’intérêt ludique est réduit à son strict minimum. Reprenant le concept élaboré par Max Payne, 50 Cent : Bulletproof nous invite à prendre le contrôle du rappeur bodybuildé, accompagné de ses lascars de la G-Unit que sont Buck, Banks et Yayo. Ensemble, ils vont faire les 400 coups mais surtout éliminer tous ceux qui souhaiteraient leur mettre des bâtons dans les roues. Le jeu se résume à avancer bêtement d’un point A à un point B tout en tirant massivement sur tout ce qui bouge à l’écran. Que ce soit du côté des membres de la G-Unit (les coéquipiers donc) ou des ennemis, l’intelligence du titre n’a jamais été aussi artificielle. Bien évidemment, les fans trouveront leur plaisir ailleurs que dans le jeu puisque Vivendi Universal Games a eu l’ingénieuse idée de proposer des bonus à débloquer pour accéder à des musiques et des clips inédits de 50 Cent. Astucieux. Toujours est-il qu’en matière de jeu vidéo, 50 Cent : Bulletproof est loin de faire l’affaire.