Test également disponible sur : X360 - PS3

Test 50 Cent : Blood on the Sand sur PS3

Test 50 Cent : Blood on the Sand
La Note
note 50 Cent : Blood on the Sand 13 20

Jeu d'action sans prétention, 50 Cent : Blood on the Sand se révèle fun et assez bien réalisé. Loin de ses erreurs de jeunesse, Fifty parvient ainsi à se glisser dans la catégorie des titres sympathiques avec lesquels on passe un bon moment. Toutefois, il est fortement déconseillé d'y jouer juste après avoir fini Gears of War 2 pour éviter la douloureuse comparaison. Mais en période creuse, le titre de THQ peut occuper agréablement quelques heures. On l'aurait quand même aimé un peu plus long, ou à un prix plus accessible...


Les plus
  • Gameplay simple et fun
  • Jouabilité efficace
  • Graphismes assez réussis
  • Bande-son bien garnie
Les moins
  • Très linéaire
  • Level design peu inspiré
  • Ca manque de finesse quand même
  • Scénario bien bidon
  • Très cliché
  • Aucune personnalité
  • Durée de vie un peu courte


Le Test

Après le catastrophique 50 cent : Bulletproof sorti en 2006, le célèbre rappeur se met de nouveau en scène dans un jeu vidéo. Sans doute nostalgique de sa période bad boy, le bonhomme repart pour une aventure 100% action qui ne fait pas dans la dentelle. C'est le moins que l'on puisse dire...


Malgré un premier épisode qui respirait bon le navet à plein nez, le succès fut au rendez-vous. Plus d'un million de copies de 50 Cent : Bulletproof vendues dans le monde, il y a de quoi se poser de sévères questions quant au choix du grand public côté jeu vidéo. Toujours est-il que face à ces ventes colossales, 50 cent n'allait pas se contenter d'un one shot. Toutefois, le rappeur bodybuildé a pris son temps pour trouver de bons partenaires et faire de cette suite un produit comestible. Entouré désormais du studio Swordfish Studios et de THQ, l'homme a donné le feu vert pour se faire à nouveau maltraiter dans un jeu vidéo. Changement de programme d'ailleurs pour cette suite qui a pris le choix délibéré de se dérouler dans un contexte contemporain, un lieu où les méchants parlent avec un fort accent maghrébin et portent un foulard sur la tête. Nous sommes quelque part au Moyen-Orient et malgré son goût prononcé pour la chicha et le thé à la menthe, 50 Cent va nous montrer qui est le patron ici.

 

There will be blood

 

Tout commence d'ailleurs à la sortie d'un concert où notre héros à la casquette de côté vient de se faire ovationner par un public en délire (certainement le gilet pare-balles qu'il porte même en chantant et peut-être même en dormant). Malgré cette reconnaissance, 50 Cent garde les pieds sur Terre et se dirige dans les coulisses pour aller voir l'organisateur du show et lui réclamer son cachet. Un brin cupide le Curtis James Jackson ? Ca ne fait aucun doute. Mais fauché comme les blés, son employeur lui propose en échange de lui donner un crâne incrusté de diamants d'une valeur inestimable. Nos deux hommes trouvent donc un terrain d'entente. Seulement voilà, sur le chemin du retour, son humvee se fait braquer par une bande de pillards qui lui vole - forcément - le précieux objet. Pas content, 50 Cent part à leur trousse, bien décidé à récupérer son dû. Bon, le scénario ne fait pas vraiment dans la finesse et tient sur un confetti mais là n'est pas le propos puisqu'il s'agit d'un prétexte pour justifier quelques heures de joyeuses fusillades. Par ailleurs, pour éviter de réitérer les mêmes erreurs que le premier épisode, 50 Cent : Blood on the Sand a joué la carte de la sûreté et s'est contenté de piller les idées chez les autres. Ceux qui ont joué aux deux Gears of War trouveront de fortes similitudes avec ce dernier puisque Curtis Jackson peut désormais se planquer derrière des éléments du décor lors des fusillades. A l'instar de Marcus Fenix, il peut passer d'une planque à une autre d'un simple mouvement d'épaule, tirer dans le tas histoire de faire du bruit mais aussi franchir des obstacles pour mieux surprendre l'ennemi. Forcément, en recopiant sur le voisin, et a priori le premier de la classe, aucun doute à avoir, le gameplay tient la route. A cela s'ajoute un partenaire que le CPU se chargera de diriger pour ceux qui préfèrent se la jouer solo. En effet, durant toute l'aventure, vous serez accompagné d'un membre de la G-Unit choisi au début parmi Tony Yayo, Lloyd Banks et DH Whoo Kid. À tout moment, un ami peut vous rejoindre en ligne pour en prendre le contrôle. Certains passages nécessitent la collaboration des deux joueurs, comme pour escalader certaines parois ou soulever de lourds rideaux de fer. Rien de bien transcendant, si ce n'est donner la sensation de ne pas évoluer seul dans ces décors souvent en ruines et quelques peu répétitifs, il faut le souligner.

 

Par ailleurs, pour éviter de réitérer les mêmes erreurs que le premier épisode, 50 Cent : Blood on the Sand a joué la carte de la sûreté et s'est contenté de piller les idées chez les autres."

 

Dans son gameplay, 50 Cent : Blood on the Sand ne fait pas dans le détail. C'est de l'action pure et dure, la réflexion n'a presque pas sa place. Presque, parce pour gagner un peu plus d'argent (destiné à acheter de nouvelles armes), des attaques supplémentaires et des provocations (des insultes à lancer, histoire de pimenter les dialogues), vous pouvez vous amuser à fouiller chaque niveau à la recherche des cinq cibles à dégommer et des cinq posters à collectionner. Pour le reste, l'argent se gagne en tuant des ennemis ou explosant le décor. Selon vos performances, votre cagnotte grimpera plus ou moins. Ainsi enchaîner trois morts à la suite en restant à découvert rapporte bien plus que faire trois tirs espacés en étant planqué. Et dans la mesure où le jeu consiste essentiellement à dézinguer du vilain, on ne peut s'empêcher de faire la comparaison avec The Club. Toutefois, la comparaison s'arrête là, 50 Cent : Blood on the Sand ne se contente que de repiquer quelques idées sans vraiment les approfondir. Quant à la jouabilité, étant donné qu'elle a été calquée sur celle de Gears of War avec le système de couverture et la caméra à l'épaule, on se sent très vite à l'aise avec les commandes. Bref, pas grand-chose à redire de ce côté-là. C'est à la fois la qualité mais aussi le défaut du jeu, à savoir recopier sur les autres, sans vraiment apporter de sang neuf. Le titre de THQ manque donc sévèrement de personnalité malgré les interventions "pertinentes" de notre rappeur et les conversations utiles qu'il a avec ses camarades de scène mais aussi de guerre. On aurait aimé aussi qu'en matière de level design, les développeurs se montrent un peu plus imaginatifs et que la sensation d'avancer dans un couloir étriqué soit moins prononcée.

 

Le roi du désert

 

Si le jeu est linéaire et somme tout assez basique, il faut aussi reconnaître que le fun est au rendez-vous. On est certes quelques bons crans en-dessous des ténors du genre, mais ça reste très agréable et franchement marrant par moments. Affronter ces hordes d'ennemis s'avère d'autant plus jouissif que vous pourrez choisir de les dérouiller avec un fusil, une mitrailleuse, un pistolet, un lance-roquette, entre autres, ou bien encore les ruer de coups au corps à corps. Dans ce cas, Fifty se lance dans une petite séquence de QTE, désormais très à la mode. De plus, on peut utiliser un mode "Bullet time" à tout moment, pourvu que la jauge appropriée soit assez remplie. Encore du déjà-vu, mais c'est toujours utile quand on est débordé. Enfin, histoire de varier les plaisirs, on a tout de même droit à des séquences en voiture ou en hélicoptère : la finalité reste de shooter tout ce qui bouge, mais cela apporte un brin de fraîcheur après quelques missions à pied. Techniquement, 50 Cent : Blood on the Sand s'en tire pas mal également, avec des textures assez propre et une modélisation des personnages plus qu'honnête. Le frame-rate reste suffisamment constant pour ne pas saboter le rythme du jeu et bien évidemment, les adeptes des lyrics de 50 cent apprécieront évidemment tout particulièrement la bande-son, composée d'une quarantaine de morceaux de l'artiste et de son groupe, dont 18 inédits. Du collector pour ces derniers qui sont d'ores et déjà conquis avant même de l'avoir essayé. Quant aux autres, ceux qui ont l'habitude de défourailler du Locust sur le Xbox LIVE, ils trouveront un défouloir sympathique, qu'on aura aussitôt oublié une fois l'aventure terminée.





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Marc Dupuy

le lundi 16 février 2009, 19:09




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