Sly 2

Janvier 2003, Sony Computer Entertainment et Sucker Punch créaient la surprise en nous pondant Sly Racoon, l’un des meilleurs jeux d’action/plates-formes de la PS2, capable de se hisser au même rang qu’un Jak & Daxter ou un Ratchet & Clank mais dans un registre différent. Son esthétisme fait de graphismes en cel-shading d’une grande classe et son gameplay relativement simple mais frais avait su s’attirer les foules. Pensez-vous, avec plus d’un million d’exemplaires vendus à travers tout le globe, Sony Computer Entertainment pouvait se frotter les mains et être fier de sa nouvelle mascotte. Il était donc normal que la société décide de se lancer dans la production d’un second épisode et on n’est pas étonné de savoir que c’est la même équipe, responsable du premier volet, qui s’est chargé de la production de Sly 2 : Association de Voleurs. Presque deux ans séparent les deux épisodes et la première question qui nous vient aux lèvres est donc de savoir si les changements entre les deux versions sont suffisants pour nous émerveiller une seconde fois.

A trois, c’est encore plus fun !

Si les graphismes cel-shadés ne nous surprennent plus vraiment, Sly 2 : Association de Voleurs reste toutefois un vrai régal pour la pupille. Son univers coloré et sa mise en scène s’inspirent directement du dessin animé et l’ensemble fonctionne plutôt bien. L’apparition d’onomatopées permet d’autant plus de renforcer la sensation de voir un dessin animé interactif. Bref, l’esprit cartoon a été conservé et de ce côté-là, on peut être tranquille. Au menu des nouveautés, on peut commencer par déceler la présence d’une jauge d’énergie, pour le moins anodine mais pourtant bien absente dans le premier épisode. Fini les morts subites au moindre contact avec un ennemi, Sly et ses deux compères peuvent désormais se permettre quelques écarts avant de rendre l’âme. Notre raton laveur peut toujours compter sur la présence de ses deux compagnons d’aventure que sont Bentley et Murray et pourra même leur laisser le soin de prendre le relais pour certaines missions qu’il jugera périlleuses pour sa personne. Si on peut reprocher le fait qu’il ne soit pas possible de choisir son personnage d’entrée de jeu, on peut au moins être satisfait de la variété des actions dont dispose chacun des trois héros. Sly, toujours armé de sa serpe se démarquera des deux autres par son agilité et sa faculté à évoluer sur les petites surfaces telles que les cordes et autres gouttières. Murray fera office de bourrin de service et encaissera mieux les coups. Il est également habile pour saisir aussi bien les objets du décor que les ennemis qu’il aura, au préalable, assommés pour ensuite les lancer sur une cible précise. En revanche, il ne faudra pas compter sur lui pour se faire discret ou sauter les plates-formes en hauteur. Bentley, quant à lui, préfèrera attaquer ses adversaires à distance compte tenu de sa faible corpulence. Le cerveau de la bande utilisera son arbalète et ses bombes pour se débarrasser de la racaille ambiante. La preview que l’on a eu entre les mains nous a permis donc d’incarner à tour de rôles les trois protagonistes du jeu, lâchés au beau milieu d’une immense ville. D’ailleurs, pour ne pas tourner en rond trop longtemps, les développeurs ont eu la merveilleuse idée d’intégrer un radar. Celui-ci est accessible en cliquant sur le bouton analogique gauche, faisant ainsi apparaître un halo d’une couleur précise et qui pointe du doigt la cible à atteindre. Plutôt pratique.

Sur les traces de Sam Fisher ?

Si Sly 2 : Association de Voleurs  reste avant tout un jeu d’action truffé de nombreuses phases de plates-formes, le côté infiltration n’a pas été oublié et a même été élargi. Outre la possibilité de raser les murs pour se faire discret, Sly et ses acolytes peuvent désormais ramper sous les tables (on passe alors à une vue subjective) ou bien encore chiper des objets depuis les poches de leurs ennemis (aptitude réservé à Sly). Bien sûr on est bien loin d’un Splinter Cell mais ces quelques variantes au niveau du gameplay apportent un plus non négligeable. D’autant plus que ce moment de joie ou de bonheur (c’est selon l’humeur) ne sera pas gâché par une gestion capricieuse de la caméra. Celle-ci propose des angles de vue dynamiques la plupart du temps et si elle venait à se coincer contre un élément du décor, rien ne vous empêche d’en prendre le contrôle avec le stick analogique droit. Excepté quelques bugs de collisions dus à certains placements de caméra, cette preview annonce une suite digne de son prédécesseur. Espérons maintenant que la difficulté du jeu soit revue à la hausse afin d’éviter de boucler le jeu en une après-midi.