Rise of the Tomb Raider : la meilleure cartouche de Microsoft ? Nos impressions
Après avoir été ensevelie par une terrible avalanche, Lara Croft parvient à retrouver ses esprits et à s'extirper de la neige qui anesthésie déjà ses muscles. Elle marche avec énormément de difficulté, chacun de ses pas donnant l'impression qu'elle progresse avec des boulets aux pieds. Non, Rise of the Tomb Raider ne sera certainement pas une partie de plaisir, et les développeurs de Crystal Dynamics ont prévenu que le jeu inciterait la jeune femme à repousser ses propres limites. La communication avec Jonah ayant été coupée, l'héroïne ne peut compter que sur elle-même et n'hésite pas à s'encourager pour maintenir sa motivation intacte. Une centaine de mètres plus loin, elle aperçoit un feu de camp éteint et décide donc d'arracher quelques branches pour tenter de l'allumer. Et c'est là que Rise of the Tomb Raider commet sa première erreur. A l'instar de son prédécesseur qui multipliait les invraisemblances, le jeu permet à Lara de ranger des bouts de bois d'un mètre dans sa doudoune, comme si de rien n'était. Autre incohérence : le fait que la tempête de neige se calme dès que la demoiselle allume le feu. Bon, il n'y a pas mort d'homme non plus, mais on pensait que Crystal Dynamics aurait fait attention à ces détails dérangeants pour cette suite. En tout cas, la chasse sera toujours de mise et Lara pourra dépecer les animaux afin de s'alimenter, et récupérer des points d'upgrade. Ces derniers seront précieux pour améliorer les aptitudes du personnage, mais aussi les armes et leurs munitions. La collecte des ressources, montrée du doigt par le passé pour sa redondance, sera tout aussi primordiale et nous avons d'ailleurs pu observer notre héroïne se fabriquer un arc. Pour autant, elle décide de ne pas s'en servir contre le membre de l'organisation Trinity qui pensait la surprendre dans son sommeil.
THE LAST OF THEM ?
Cachée dans un arbre, elle l'assomme en se laissant tomber de tout son poids, avant de continuer sa route. Aussi agile qu'Ezio et Altaïr pour ne citer qu'eux, elle parvient à éliminer ensuite deux autres ennemis en balançant du gaz toxique. Alors qu'elle aurait pu se débarrasser du quatrième garde d'un coup d'un seul en le prenant en traître - une icône s'affiche à l'écran lorsque l'on peut réaliser une exécution -, elle préfère le rendre fou en créant une diversion. Pour ce faire, elle ramasse une radio qu'elle lance de l'autre côté de la zone pour mieux se faufiler. Il y aura bien évidemment moyen d'être plus direct, puisque c'est finalement avec un cocktail Molotov que l'aventurière se débarrasse de son adversaire. Appréhender un ennemi de plusieurs manières sera également possible, et ce sera au joueur de déterminer laquelle sera la plus efficace en tenant compte des compétences de Lara à ce moment-là. Parmi les nouvelles menaces introduites dans Rise of the Tomb Raider, figure l'ours. La première rencontre s'est soldée par un échec, preuve que le développeur n'avait pas dormi sur cette version d'essai. La deuxième fois fut la bonne, mais cela n'a pas empêché Lara de faire une chute de plusieurs mètres après avoir été acculée par le plantigrade. Un moyen comme un autre de montrer que les combats face à ce type de prédateur ne se régleront pas en deux esquives, et qu'il y aura intérêt d'aller au charbon pour les maîtriser. Si la première partie de la démo se focalisait essentiellement sur l'action, la seconde s'attardait en revanche sur l'exploration qui fait quand même partie des gènes de la série ; d'autant que la map du jeu sera trois fois plus grande que celle de l'épisode précédent. Catapultée en Syrie, la jeune femme porte une tenue plus légère compte tenu du climat nettement moins glacial de la région.
Hormis ces bémols qui ne remettent absolument pas en cause la qualité évidente du jeu, Crystal Dynamics a de toute évidence réalisé un travail colossal pour pondre un Rise of the Tomb Raider avec cette gueule d'ange.
Avec des zones plus larges, il faudra bien ouvrir l'oeil pour repérer les corniches auxquelles s'agripper. Avoir un bon sens de l'équilibre permettra de ne pas trébucher bêtement, tandis que la gestion des sauts ne semble pas être une difficulté majeure dans Rise of the Tomb Raider. En tout cas, les nombreuses acrobaties de Lara Croft laissaient s'échapper des animations pas toujours au top, comme une main qui se baladait sur un mur de façon hasardeuse, ou alors des sauts qui manquaient un peu de naturel. Bref, ce n'est pas encore au niveau d'un Uncharted 4 sans vouloir froisser personne, même si l'ensemble demeure extrêmement joli. La tempête de neige était un pur régal pour les yeux par exemple, les phases aquatiques aussi et on ne peut pas dire des décors qu'ils soient vides. Autre point qui nous a fait grincer des dents : le fait d'avoir la sensation que tout va s'effondrer à chaque fois que l'on fait une action. Lara avance d'un pas ? Le pont s'écroule. Lara tend les bras ? La falaise s'écroule. Lara cligne des yeux ? Le mur s'écroule. Rise of the Tomb Raider n'a vraiment pas besoin de ça pour exister, tout comme son héroïne n'a pas besoin de gémir toutes les deux secondes pour faire comprendre qu'elle lutte pour sa survie ; on l'avait compris. Hormis ces bémols qui ne remettent absolument pas en cause la qualité évidente du jeu, Crystal Dynamics a de toute évidence réalisé un travail de premier ordre pour pondre un Rise of the Tomb Raider avec cette gueule d'ange. Certains estimeront sans doute que le jeu ne propose aucune innovation majeure pour le moment, mais les développeurs ont promis d'en révéler davantage - notamment en ce qui concerne le système de combat et les énigmes - dans les semaines à venir. On sera là.