Resident Evil 2 : on a passé 4h avec Ada Wong et les zombies, le grand retour du vrai survival horror ?
Capcom l’a répété à maintes reprises : Resident Evil 2 sera bien plus qu’un simple remake graphique ; il offrira une lecture différente des événements de la version originale. Cela dit, les principaux marqueurs ont été conservés. Par exemple, après une quinzaine de minutes de jeu, nous avons pu incarner Ada Wong qui, soyez rassurés, sera bien vêtue de sa robe rouge comme en 1998. Equipée d’un détecteur CEM, elle est capable de pirater les équipements électroniques à distance – comme vous pouvez le voir dans la vidéo de gameplay réalisée par nos soins – pour s’ouvrir un passage ou déclencher un mécanisme. C’est vrai que ça n’a pas l’air fou sur le papier, mais quand on débarque dans un lieu inconnu, et qu’il faut repérer les câbles cachés alors que M. X est prêt à nous mettre une mandale, tout de suite, on fait moins le malin. Encore plus brutal que dans Resident Evil 2 sur PSone, ce golgoth, fruit des expériences menées par Umbrella, est insensible aux balles et met autant la pression que le père Baker dans RE 7. Heureusement, certains endroits lui sont inaccessibles quand il décide de ne pas enfoncer les portes, et si l’on se montre suffisamment habile, il y a moyen de le semer en se faufilant telle une ombre. Pour tout vous dire, il nous est arrivé de nous engager dans une voie sans issue avec M. X à nos trousses. Dans ce cas-là, et à moins qu’une mécanique nous ait échappé, il faut accepter de se prendre une droite pour s’enfuir.
L’ultime révélation de la démo était la possibilité de se glisser dans la peau de la petite Sherry Birkin, ce qui était déjà le cas sur PSone. Sauf que cette fois-ci, elle sera placée au cœur d’un vrai niveau (l’orphelinat) et ne se contentera donc pas des miettes.
D’où la nécessité d’avoir toujours sur soi un spray ou un peu d’herbe, d’autant que notre ami au long imperméable n’est pas le seul à squatter le commissariat de Raccoon City. Bien évidemment, les zombies rodent et s’avèrent particulièrement vicieux. En fait, on n’est jamais certain qu’ils soient vraiment morts, contrairement aux autres épisodes où c’était plus simple de les griller. Là, ils peuvent très bien rester inertes pendant de longues secondes avant de se mettre à ramper pour attraper notre jambe. Bref, on n’a pas cherché midi à quatorze heures : à chaque fois que l’on passait à côté d’un cadavre suspect, on lui collait une balle en pleine tête. Présentés lors du Tokyo Game Show 2018, les Lickers étaient eux aussi de la partie, le lance-grenades étant à ce jour l’arme la plus efficace pour s’en débarrasser. Pour économiser les munitions, on a essayé de les contourner en enchaînant les sprints mais, sincèrement, le jeu n’en vaut pas la chandelle quand on voit les énormes dégâts que leurs griffes infligent. Et puis, ils sont tellement vifs et imprévisibles dans leurs déplacements que l’on est très vite désorienté quand ils ne sont plus dans notre champ de vision. Dans les égouts, on a également eu l’occasion de se retrouver nez à nez avec l’alligator géant à travers une séquence où Leon devait esquiver les ordures pour ne pas finir dans la gueule de la bête.
REVIENS LEON, ON A LES MÊMES...
On a mis deux-trois minutes avant de capter que c’était ultra scripté : quelle que soit la direction de notre course, le monstre n’en tenait pas compte et attaquait là où les développeurs l’avaient décidé. Perturbant au départ, pratique quand on connaît la phase par cœur. Sans doute la plus riche des trois « campagnes » que nous avons pu faire, celle avec Claire Redfield débutait par la fameuse visite de la morgue diffusée en boucle sur la Toile. La suite permettait de renouer plus concrètement avec les énigmes chères à la série, certaines d’entre elles demandant de multiplier les allers-retours, et donc, les risques de tomber sur des zombies. Par exemple, pour déplacer les meubles massifs de la bibliothèque, il fallait d’abord récupérer dans une autre zone de la map une sorte de grosse poignée métallique sans laquelle on ne pouvait pas abaisser le cric. Pareil pour les rouages de l’horloge du commissariat, ou encore les composants du panneau électrique. Ceux qui craignaient que l’exploration soit sacrifiée sur l’autel de l’action peuvent dormir tranquille, Capcom a réellement respecté l’esprit du Resident Evil 2 originel. L’équilibre entre les deux est parfaitement dosé, et des cut scenes viennent renforcer la dimension cinématographique voulue par Capcom pour ce remake. Il y en a notamment une que nous n’avons pas le droit de vous montrer malheureusement, puisqu’elle met en scène un protagoniste que Capcom a manifestement souhaité creuser un peu plus.
Ceux qui craignaient que l’exploration soit sacrifiée sur l’autel de l’action peuvent dormir tranquille, Capcom a réellement respecté l’esprit du Resident Evil 2 originel. L’équilibre entre les deux est parfaitement dosé, et des cut scenes viennent renforcer la dimension cinématographique voulue par Capcom pour ce remake.
L’ultime "révélation" de la démo était la possibilité de se glisser dans la peau de la petite Sherry Birkin, ce qui était déjà le cas sur PSone. Sauf que cette fois-ci, elle sera placée au cœur d’un vrai niveau (l’orphelinat) et ne se contentera donc pas des miettes. Comme ça coïncidait avec la fin de la session, nous n’avons pas pu avoir un aperçu des mécaniques de gameplay mises en place pour elle, mais on se doute que Capcom a insisté sur sa vulnérabilité. Hâte de voir le résultat. Pour le reste, qu’il s’agisse des items à combiner, des armes secondaires, de la gestion de l’inventaire, des documents à scruter pour gratter le moindre indice, des objets à faire pivoter dans tous les sens, rien n’a changé. Signalons tout de même que pour plus de confort, on peut dorénavant associer deux éléments sans nécessairement en stocker un dans notre sacoche. Toujours dans l’optique de rendre Resident Evil 2 moins rebutant auprès des néophytes, l’utilisation de la machine à écrire est illimitée en difficulté normale, et des checkpoints viendront s’intercaler si l’on oublie de sauvegarder notre partie avant un moment tendu. Par contre, c’est 100% à l’ancienne dès que l’on passe en Hard. Nul doute que c’est par là que commenceront les puristes une fois que le jeu sera disponible sur Xbox One, PC et PS4, le 25 janvier 2019.