PS5 : 8K, SSD, ray tracing, un vrai monstre de puissance ? Les premières infos officielles !

Le voile sur la PS5 s'est légèrement levé aujourd'hui, car Mark Cerny, l'architecte de la PS4 et de la PS Vita, a distillé de nombreuses informations sur ce que proposera la prochaine console de Sony Interactive Entertainment au cours d'un entretien exclusif accordé à Wired. On s'en doutait déjà, mais c'est maintenant confirmé : la console fera bel et bien appel à un SoC AMD octocore dont l'étage processeur sera basé sur l'architecture Zen 2 7 nm (comme les CPU AMD Ryzen de 3e génération), tandis que le chipset graphique sera pour sa part basé sur l'architecture Navi (dont on ne sait pas encore grand-chose, la rumeur voulant qu'AMD dévoile ses Radeon RX Navi lors de l'E3 2019).

 

Néanmoins, Mark Cerny est formel : la PS5 pourra tirer profit du ray tracing ! Une annonce qui va certainement enflammer les joueurs, mais on ne sait pas encore réellement de quoi il s'agira. En effet, le bonhomme ne précise pas si la puce disposera d'une accélération matérielle du ray tracing (comme les cartes GeForce RTX de NVIDIA où c'est la tâche des fameux RT Cores), ou s'il parle d'une simple compatibilité logicielle (à l'image des GeForce GTX série 10 qui peuvent calculer les effets DXR, mais sans matériel dédié). La différence est notable, car si la présence d'un système d'accélération matériel du ray tracing permet d'en bénéficier sereinement dans les jeux (à condition d'avoir du gros matériel), la compatibilité logicielle n'offre pas les mêmes performances, même si elle permet d'ajouter sur la fiche produit une feature qui fait beaucoup parler d'elle. Bref, vous l'aurez compris : dans le premier cas, on peut réellement exploiter le ray tracing pour des effets lourds, dans le second cas, il faut se contenter de ray tracer que quelques effets (l'occlusion ambiante, par exemple) sous peine d'obtenir un framerate inacceptable.

 

Amis gamers lassés des temps de chargements interminables, sachez que votre chemin de croix se termine. En effet, Mark Cerny a assuré au cours de cette interview que la PS5 sera équipée d'un SSD, ce qui va permettre d'obtenir des temps de chargements nettement plus courts, mais aussi des séquences plus fluides pour les jeux qui chargent leur environnement à la volée, comme c'est le cas avec les open-world. Bien qu'on ignore le matériel qui sera embarqué, et surtout la quantité de stockage disponible, les bienfaits se feront tout de suite sentir. Lors de leur démo sur Spider-Man, nos confrères de Wired ont ainsi constaté qu'un fast-travel qui, d'habitude, prend 15 secondes sur le disque dur mécanique de la PS4 Pro, se fait en moins d'une seconde. Mark Cerny parle même de transferts 19 fois plus rapides. Avec de tels gains, on imagine donc que Sony Interactive Entertainment a opté pour un disque de type M.2, avec des performances bien supérieures à ceux des SSD 2.5 utilisant le SATA. Le problème de ce type de stockage est bien sûr son prix, et on subodore que la PS5 ne proposera donc pas 2 To de stockage à sa sortie. L'avantage, c'est que vu les vitesses de transfert, l'installation des jeux devrait être plus rapide - même si le facteur limitant demeure le lecteur de disque.

 

Grâce à l'architecture PC x86 retenue pour la PS4 - et qui va être conservée pour la PS5 - la nouvelle console sera totalement rétrocompatible ! Plus besoin de jeter sa collection de jeux, ni de ranger dans le grenier, puisque tous les titres PS4 tourneront sur PS5 avec, peut-être, des gains de performances en fonction des titres, à l'image des options qui se débloquent lorsqu'on joue sur PS4 Pro. Cette fonctionnalité va également permettre aux jeux cross-gen de pouvoir fonctionner sur deux générations de machines, sans obliger les studios a créer deux versions de leur titre, ce qui engendre bien sûr des coûts de développement supplémentaires.

En ce qui concerne la 8K, la PS5 sera capable de sortir un signal dans cette définition, ce qui ne garantit absolument pas que des jeux pourront tourner en 8K. D'ailleurs, la phrase employée est "next-gen console will support 8K graphics" et non "next-gen console will run 8K graphics". La console pourra donc probablement lire des contenus 8K et permettre de regarder Netflix dans cette résolution du futur, mais en ce qui concerne les jeux, on peut vous garantir que ces derniers ne seront pas calculés en 8K. Pour autant, Sony aura peut-être une solution à proposer via une technique d'upscaling. Pour ce qui est de la réalité virtuelle, elle sera toujours de mise, et si Mark Cerny a refusé d'en dire plus à nos confrères de Wired, il a confirmé que le constructeur japonais ne lâcherait pas le PlayStation VR de sitôt. On peut donc s'attendre à des jeux qui tournent en 120 fps sur le casque actuel, mais aussi à la commercialisation d'un nouveau modèle amélioré. Selon la rumeur, ce dernier offrirait une meilleure résolution, mais aussi une gaine unique qui rassemblerait tous les câbles afin de limiter la complexité du branchement de l'objet.

Si Mark Cerny a décidé de communiquer sur le successeur de la PS4 - qui ne sortira pas en 2019 - c'est tout sauf un hasard. En effet, compte tenu de la concurrence féroce qui s'annonce pour la prochaine génération de machines (Microsoft, Google avec Stadia entre autres), et l'absence du constructeur nippon à l'E3 2019, il est toujours utile d'occuper l'espace médiatique.