Project Cars : le jeu qui va tuer Gran Turismo et Forza ? Nos impressions sur PS4
Parti pour donner un grand coup de boost dans le domaine du jeu de course automobile, le studio Slightly Mad a décidé d’opter pour nouvelle approche du développement. En effet, le studio s’est fortement appuyé sur la communauté des joueurs PC qui ont souscrit à l’Early Access pour peaufiner son jeu, d’où le nom et l’acronyme C.A.R.S qui signifie Community Assisted Racing Simulation. Avec des consultants pilotes de courses, mais surtout avec le feedback de centaines de joueurs, Slightly Mad se pose en sérieux concurrent des franchises établies comme Gran Turismo et Forza Motorsport. Grâce à Bandai Namco Games qui édite le titre, nous avons pu essayer le jeu pendant plusieurs heures, bien au chaud au sein de la rédaction de JEUXACTU afin de vous donner nos premières impressions.
Tout d’abord, on remarque que si Project C.A.R.S est un jeu multi-plateforme (une version Wii U est même prévue), c’est surtout grâce au feedback des joueurs PC que le jeu a pu être constamment amélioré. On découvre donc une interface claire et simple dans laquelle on retrouve les classiques modes "Campagne", "Multi" et "Essais". Cependant, à l’inverse des Gran Turismo et Forza Motorsport, tous les véhicules du jeu sont disponibles directement, et on ne vous demandera pas de sortir la CB pour pouvoir obtenir plus rapidement les prototypes de 500 CV. Un bon point donc, et une cassure avec la tradition des jeux de courses qui se poursuit également avec le mode "Carrière". En effet, celui-ci propose 3 approches différentes : commencer en tant que rookie et devenir un champion en 10 saisons, défendre son titre dans une discipline bien spéciale, ou devenir champion dans une formule de son choix (des GT aux monoplaces en passant par les protos). Bref, là encore la rupture est de mise. Au niveau des véhicules, le studio britannique choisit aussi une troisième voie, loin de la pléthore de véhicules de Gran Turismo et de Forza, le roster sera plus limité mais avec une attention plus particulière portée aux voitures dont les intérieurs sont joliment modélisés. D’ailleurs, sur ce point, Project CARS tape fort puisque le jeu affiche des graphismes clairement next gen', qui n’ont pas à rougir sur consoles. Reste à voir le rendu sur PC que nous n’avons pas encore pu découvrir pour l’instant, mais il devrait sans problème être à la hauteur des meilleures productions actuelles comme Assetto Corsa. On apprécie spécialement les effets de pluie qui sont très réussis, qu’il s’agisse du bruitage de l’eau sur la voiture ou du ruissellement des gouttes sur le pare-brise. Autre nouveauté bien sympathique qui profite des jolis graphismes et renforce l’immersion : la vue casque ! Lassé des vues cockpit pas assez prenantes pour vous ? Pas de souci, la vue casque vous plonge derrière la visière, avec les facteurs de charge qui entrainent votre tête sur les côtés ou dans les virages pour un réalisme maximal. Cela peut paraître anecdotique, mais cette vue est réellement utilisable en jeu, et on imagine déjà le rendu hallucinant de cette option avec un masque de réalité virtuelle sur la tête.
THE REAL DRIVING SIMULATOR ?
Au niveau du gameplay, nous n’avons pu tester que la DualShock 4 (de nombreux volants de différentes marques seront compatibles) tandis que la build de démo présentée interdisait certaines options comme la boîte manuelle, histoire de voir si l’on sent le frein moteur. Dans l’ensemble, la conduite est assez exigeante lorsqu’on désactive les aides et on sent le grip aussi bien que sur un Gran Turismo, même si le jeu n’offre pas la finesse et la rigueur absolue d’un Assetto Corsa. Mi-figue mi-raisin, comme le studio l’avait promis. En réalité, les pilotes les plus aguerris ne seront pas à la peine sur le sec, et seul les conditions humides demanderont de vraiment se concentrer. On a ainsi pu bien galérer lors d’une course au volant d’une Porsche 918 montée en slicks au milieu d’une tempête. Il faudra donc prendre soin de régler au poil sa caisse, sachant que si plusieurs composés de gommes étaient présents, on n’a pas vu de choix dans les sculptures des pneus. On a beau mettre une gomme ultra-tendre, un slick sur de l’eau, ça ne marche pas bien. Heureusement, le jeu ne vous prendra pas en traître avec la modélisation plutôt réussie des tracés qui sont presque tous issus de la réalité, que les licences officielles soient là ou pas. On a ainsi pu faire le tour du circuit de SPA Francorchamps caché sous l’appellation "Forêt Belge". A l’inverse, si le circuit de la Sarthe est présent avec les logos des 24h, on n’a pas vu le circuit Bugatti ; tout comme le circuit de Monaco qui est absent, bien qu’une piste intitulée "Côte d’Azur" tente de vous mettre dans l’ambiance en proposant un décorum similaire avec un tracé complètement différent. Mais sur ce point, Bandai Namco nous a affirmés que le studio est encore en négociations avec les différents circuits pour obtenir les licences officielles et les tracés scannés au laser. Pour plus de réalisme, on apprécie aussi les changements lumineux en temps réel. Quoi de mieux pour s’assurer qu’on est capable de faire le tour du circuit à fond les yeux fermés ? Très bien réalisée, la conduite de nuit nous plonge dans l’obscurité plus ou moins totale en fonction des circuits, tandis que les temps au tour effectués baissent avec la pénombre. On n’a cependant pas vu de différence de température entre jour et nuit, rien ne change donc au niveau du grip.
Project CARS tape fort puisque le jeu affiche des graphismes clairement next gen', qui n’ont pas à rougir sur consoles. Reste à voir le rendu sur PC que nous n’avons pas encore pu découvrir pour l’instant, mais il devrait sans problème être à la hauteur des meilleures productions actuelles comme Assetto Corsa.
En misant sur une approche entre arcade et simulation, avec une préférence vers cette dernière, Project CARS s’annonce de plus en plus prometteur et devrait pouvoir attirer une bonne partie des amateurs de sports mécaniques grâce à ses points forts. Mais le plus agréable est de voir que les studios de développement ont décidé de ne plus laisser le monopole du pilotage automobile à Polyphony Digital et Turn 10. On attend désormais ce Project CARS de pied ferme pour voir si la version finale du jeu répondra à toutes les promesses. L’attente prendra fin le 2 avril sur PC, PS4 et Xbox One, tandis que les fans de Nintendo devront patienter jusqu’à une date (ou une annulation) encore inconnue avant d’arracher les vibreurs sur leur Wii U.