Zelda Skyward Sword : dernières impressions avant le test

Les deux premiers donjons, point barre. Les consignes de Nintendo sont claires, et reflètent l'immense attente que suscite The Legend of Zelda : Skyward Sword, qui est quand même le premier épisode de la série à être développé sur Wii ; ce qui n'était pas le cas de The Legend of Zelda : Twilight Princess plutôt qualifié de portage chargé d'assurer le lancement de la console en 2006.  Du coup, on n'est pas étonné de voir que les développeurs se sont appuyés sur le Wii MotionPlus pour rendre les combats moins linéaires. En effet, il ne s'agira pas de gesticuler bêtement devant l'écran du salon - ou de la chambre pour ne pas déranger madame -, puisqu'il faudra prêter attention à la garde des adversaires. Armé de son épée, Link devra alors chercher constamment l'ouverture, ce qui était surtout vrai face au crabe géant que nous avons eu l'occasion d'affronter. Et puis, il faut reconnaître que le boîtier magique de la Wiimote est sacrément précis, même si l'on a quand même relevé deux-trois décrochages de la télécommande. The Legend of Zelda : Skyward Sword n'aime pas trop les approximations, et plusieurs tentatives sont parfois nécessaires pour faire mouche. Le contrôle du bouclier, quant à lui, se fait par le biais du Nunchuk qui ne compte pas pour du beurre ici. En donnant un coup sec vers l'avant, il est non seulement possible de renvoyer les projectiles adverses, mais aussi de contrer les attaques façon SoulCalibur. Il y a également le coup de grâce que l'on peut donner en basculant simultanément la Wiimote et le Nunchuk vers le bas, à condition d'être parvenu à étourdir l'ennemi en lui assenant plusieurs coups. Classique.

Au septième ciel ?

Ce qui l'est beaucoup moins en revanche, c'est l'histoire du jeu qui ne se déroule non pas dans les plaines d'Hyrule, mais dans le royaume céleste de Célesbourg. Un nom qui peut faire sourire en français, mais c'est bien là-bas que débute le périple de Link. Au terme des quinze heures que nous avons passées en compagnie de The Legend of Zelda : Skyward Sword, Célesbourg servait surtout de hub pour accéder aux trois premiers donjons du jeu. C'est aussi dans cette ville que Link fait connaissance avec son Célestrier, le grand oiseau rouge avec lequel le héros peut régner dans le ciel. Ce qui est assez original, c'est que le joueur doit d'abord se jeter dans le vide avant d'appeler sa monture, en pressant la croix directionnelle. La prise en main du Célestrier se révèle assez intuitive, et il suffit de pointer l'écran avec la Wiimote et la faire pivoter pour se diriger dans les airs. Secouer simultanément les deux appendices de la Wii permet de regagner de l'altitude, alors qu'il faut aussi presser la croix directionnelle pour mettre pied à terre ; sachant que si la hauteur est trop importante, Link pourra toujours ralentir sa chute en pressant B, et déployer ainsi le voile céleste confectionné par Zelda. Grâce au Célestrier, il est naturel de s'imaginer explorer d'autres contrées, et c'est d'ailleurs l'un des aspects du titre sur lequel misent énormément les développeurs. De toute façon, il faudra nécessairement découvrir des terres inconnues pour accomplir les quêtes annexes de The Legend of Zelda : Skyward Sword, et mettre ainsi la main sur des nouveaux objets pour parfaire l'équipement de Link. Les donjons sont également là pour ça.

Grâce au Célestrier, il est naturel de s'imaginer explorer d'autres contrées, et c'est d'ailleurs l'un des aspects du titre sur lequel misent énormément les développeurs."

Puisque l'on en parle justement, il faut avouer que ceux que nous avons visités jusqu'à présent étaient loin de nous mettre au supplice. Enigmes basiques, monstres peu coriaces, boss loin d'être insurmontables, on a quand même connu beaucoup mieux avec la série. La taille réduite des donjons ne joue pas en leur faveur non plus, et on a cette désagréable impression que Nintendo a voulu rendre The Legend of Zelda : Skyward Sword particulièrement accessible ; en tout cas suffisamment pour séduire le grand public qui n'a pas suivi les pérégrinations de Link depuis le début. Par exemple, le spectre qui accompagne le héros est capable d'indiquer si l'équipement du personnage permet ou pas de poursuivre l'aventure, histoire de tuer un peu plus le challenge. Heureusement que ce coup de main reste facultatif, mais de ce que l'on a vu, le jeu n'est vraiment pas du genre à donner des maux de tête. Enfin, nous allons quand même placer quelques syllabes sur la réalisation du jeu qui, pour être honnête, est loin d'être fracassante. L'écart graphique entre la Wii et les consoles HD a toujours existé, et ce n'est certainement pas aujourd'hui qu'on le découvre. Mais The Legend of Zelda : Skyward Sword charme nettement moins que son prédécesseur, avouons-le. Pourtant, les démos aperçues cette année à l'E3 et à l'IDEF était plus convaincantes d'un point de vue visuel. Il faut dire que nous étions handicapés par une version qui obligeait à jouer en 4:3, et que l'écran plat n'a jamais été le meilleur ami de la Wii. C'est sans doute le point le plus sensible du jeu, et sur lequel nous reviendrons au moment du test. Pour le reste, pas de quoi paniquer. Car avec une prise en main immédiate et un Wii MotionPlus d'une précision redoutable, Nintendo démontre une nouvelle fois qu'il ne transige jamais avec le gameplay de ses licences fortes. Et c'est sans doute là l'essentiel.