Luigi’s Mansion 3 : le jeu à vous rendre vert de peur ? Nouvelles impressions
Il n’y a que Luigi pour être aussi naïf. Alors qu’il reçoit une invitation pour passer des vacances dans un établissement de luxe, le nom de ce dernier (l’Hôtel du Repos Eternel) ne lui met pas la puce à l’oreille. En fait, ce n’est que lorsque le Roi Boo révèle son plan machiavélique et emprisonne Mario et sa clique dans des tableaux, qu’il comprend que tout ceci n’était qu’un piège. Une histoire 100% Nintendo, clairement. Les fans de la première heure n’auront aucun mal à retrouver leurs repères : équipé de l’Ectoblast et du Spectroflash, le plombier à la casquette verte aspire tout ce qui bouge ; et quand on dit « tout ce qui bouge », on ne parle pas uniquement des spectres. Non, on pense également à tous les éléments du décor derrière lesquels sont planqués des mécanismes, des pièces, ou encore des portes menant à des salles secrètes. D’ailleurs, ceux qui souhaitent dépouiller chaque zone de tous ses secrets abuseront certainement de la lumière noire (ou Révéloscope) grâce à laquelle l’invisible devient visible. Puisque l’on évoque les nouvelles mécaniques, on note que Luigi peut désormais démolir les fantômes contre le sol, voire les projeter les uns contre les autres. Il y aussi la ventouse qui, une fois solidement accrochée à un objet, permet de l’attirer vers soi ou de le balancer dans les airs. Enfin, n’oublions pas cette espèce de souffle bien utile quand les esprits se mettent à encercler le héros peureux.
Quand Nintendo fait le déplacement pour présenter un jeu développé en « interne », ce n’est jamais pour rien. Luigi’s Mansion 3 ne fait pas exception à la règle.
Loin d’être insurmontable, la démo a été l’occasion de faire connaissance avec des ennemis décidés à ne pas nous faciliter la tâche. Par exemple, il y avait ces spectres cachés derrière des fleurs. On pouvait les neutraliser de deux manières : soit les aveugler directement avant de les aspirer, soit prendre le temps d’effeuiller leur bouquet pour mieux porter le coup de grâce. Les ananas géants à esquiver en respectant un certain timing, nous ont fait mal sans pour autant nous mettre à genoux ; en tout cas, ils étaient moins embêtants que le boss qui a nécessité l’intervention de Gluigi. Comme vous le savez déjà, Luigi’s Mansion 3 permettra de faire toute la campagne principale à deux, sachant que si l’on n’a pas de pote de galère, il est possible de passer d’un personnage à l’autre. Bon, ce n’est pas le plus pratique quand ça s’accélère et qu’il faut se saisir des fantômes à deux, les dommages infligés étant nettement plus importants quand la synchronisation est parfaite. Mais au-delà de toutes les actions à réaliser en binôme, on retient surtout les caractéristiques qui différencient Luigi de Gluigi. Rien qu’en regardant les animations, on s’aperçoit que le frangin de Mario est systématiquement mort de trouille, tandis que son « jumeau » est d’une sérénité inébranlable. Si le modèle original est fait de chair et d’os, la copie est en revanche plus gluante dans sa composition, ce qui lui permet de s’infiltrer dans des endroits habituellement inaccessibles.
Par contre, elle est moins robuste que le vrai Luigi : elle ne possède que 25 points de vie, alors que son voisin en possède 99. Comme ce n’est pas Sekiro ici, en cas d’échec, seules quelques secondes sont nécessaires pour que Gluigi reprenne connaissance et reparte au combat. Si l’on en croit Nintendo, cet aperçu de Luigi’s Mansion 3 ne fait qu’effleurer la complémentarité entre les deux loustics, même si l’on imagine que les possibilités de gameplay ne seront pas illimitées. Dans le même ordre d’idée, on nous promet des mécaniques se renouvelant à chaque étage de l’hôtel. Celui que nous avons visité était rempli de végétation, avec des ronces piquantes et des lianes au bout desquelles Luigi pouvait s’agripper. C’est aussi là que l’on a pu se saisir d’une scie circulaire pour découper les branches du boss, et même bousiller les objets présents à l’écran. Mention spéciale au lit à baldaquin que l’on a démonté avec un plaisir sadique non dissimulé. A l’heure actuelle, on ignore combien d’univers comptera le jeu, ni s’il faudra respecter un ordre de progression particulier ; Nintendo n’était pas en mesure de nous répondre. Enfin, les pièces et les billets qui s’envolaient à chaque coup d’aspirateur étaient la preuve qu’il y aura moyen d’améliorer notre équipement. Bref, on a hâte d’être au 31 octobre.