Little Nightmares 2 : on y a joué, et l'ambiance est toujours aussi glauque !
Sorti il y a déjà presque quatre ans (le temps file à une vitesse, ma bonne dame…), Little Nightmares a marqué quelques esprits, en raison d'un univers extrêmement sombre et d'une direction artistique sans faille. Beaucoup de joueurs ont encore en tête l'image de Six, cette minuscule héroïne vêtue d'un ciré jaune. Il faut dire que le premier volet de ce qu'on peut désormais considéré comme une série s'est tout de même écoulé a plus de deux millions d'exemplaires. Evidemment, de tels chiffres de vente ne pouvaient qu'inciter Tarsier Studios et Bandai Namco à développer une suite ! Avant de tester pleinement Little Nightmares II le mois prochain, nous avons déjà pu parcourir les deux premiers chapitres de l'aventure.
Cette fois ce n'est plus Six que l'on contrôle, mais un pauvre petit garçon prénommé Mono. Son identité exacte reste tout de même un mystère pour le moment, car il se promène en permanence avec un sac en papier sur la tête. L'ambiance glauque du premier épisode est clairement de retour ! En revanche, le jeu se veut légèrement moins claustrophobique que son prédécesseur. En effet, il nous propose désormais des environnements variés et même quelques décors extérieurs, alors que Little Nightmares premier du nom se déroulait dans un unique endroit (un gigantesque bâteau). Ce n'est pas la seule nouveauté que nous avons pu découvrir grâce à cette version preview, puisque la majeure partie de l'aventure semble devoir être parcourue à deux. Non pas en coop, mais avec un compagnon dirigé par l'intelligence artificielle.
Ce partenaire n'est autre que Six, que l'on retrouve évidemment avec plaisir. Nous pouvons d'ores et déjà vous rassurer sur son comportement, qui ne brise jamais l'immersion. Elle réagit de manière crédible à ce qu'il se passe, ne se met jamais en travers de notre chemin, ne se bloque pas dans les décors, et s'avère bien utile pour passer certaines énigmes, que ce soit en nous faisant la courte échelle, en nous aidant à pousser un objet, ou en déclenchant un mécanisme à notre place. Bref, voilà une IA qui semble être réellement bien scriptée, et nous espérons qu'elle gardera ce comportement exemplaire tout le long de l'aventure. Little Nightmares II progresse également graphiquement, grâce à des effets atmosphériques plus convaincants et des modélisations plus détaillées. Quant à la direction artistique, elle s'avère toujours aussi forte. Ses proportions improbables et ses tons monochromes participent grandement à instaurer une ambiance réellement angoissante.
PROMENONS NOUS DANS LES BOIS…
Le premier chapitre du jeu frappe d'ailleurs assez fort sur ce point, puisque nos premiers pas se déroulent dans une forêt franchement hostile. Monceaux de cadavres, cordes de pendus et autres pièges à loup vous souhaitent la bienvenue ! La balade est d'autant plus sinistre que l'on ne tarde pas à croiser le chemin du Chasseur, qui aime dépiauter des animaux, manger des plats peu ragoûtants, et vivre en compagnie de mannequins de tissu représentant des humains. Il va bien évidemment falloir éviter au maximum son regard… et ses coups de fusil ! Pour cela, Mono et Six devront notamment s'accroupir dans les hautes herbes, mettre la tête sous l'eau ou encore courir d'abri en abri. Ce périple les mènera près d'un rivage, à partir duquel ils effectueront une traversée maritime sur un radeau de fortune, le temps d'une petite séquence cinématique apaisante et sans dialogues (comme l'ensemble du jeu). Ce moment d'accalmie les mènera aux abords d'une ville finalement guère plus rassurante que la campagne. Ainsi, le deuxième chapitre se déroule essentiellement dans une école, ce qui rappellera certainement de mauvais souvenirs d'enfance à un bon nombre de joueurs.
Cette fois, il faut éviter de se faire attraper par une maîtresse sévère et implacable, qui vous poursuivra sans relâche si vous avez le malheur d'entrer dans son champ de vision. Tout comme le chasseur du premier chapitre, ce personnage s'inscrit dans la grande tradition des "monstres" et des jeux de cache-cache du premier épisode. Mais l'établissement scolaire abrite une autre menace, sous la forme d'écoliers agressifs qui, contrairement aux gigantesques adultes, sont de la taille de Mono et Six. Leur présence permet au jeu de nous proposer quelques petites séquences de combat, qui consistent à fracasser le crâne de porcelaine de ces êtres mi-enfants mi-poupées à l'aide d'un objet contondant . Il suffit pour cela de trouver le bon timing lorsque l'un de ces étranges ennemis s'apprête à se jeter sur nous. Pas de panique, Little Nightmares II ne se transforme pas en jeu d'action pour autant, il s'agit juste d'une petite variation de gameplay supplémentaire, qui vient s'ajouter aux plus classiques phases d'exploration et d'énigmes.
Il nous a fallu environ deux heures pour boucler les deux chapitres de cette version preview, ce qui semble indiquer une durée de vie plus étoffée que celle du premier volet, que l'on pouvait terminer en trois ou quatre heures. De plus, les quelques nouveautés aperçues (présence d'un compagnon de route dirigé par l'IA, environnements extérieurs, et mini-séquences de combats) sont toutes plaisantes, tandis que l'atmosphère générale évoque avec toujours autant d'efficacité nos cauchemars et autres peurs d'enfance. Little Nightmares II s'annonce donc sous les meilleurs auspices, même si nous réservons notre verdict final pour la version complète, qui sortira le 11 février sur PC, PS4, Xbox One et Switch.