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Retrouvez plus bas la suite de notre test de Knack
- Un univers coloré
- Gameplay simple et efficace
- L'idée des matériaux différents que Knack peut absorber
- une difficulté ardue...
- ...mais qui risque de rebuter
- Assez linéaire quand même
- Trop scripté
- De bonnes idées mal exploitées
- Pas next gen' du tout
Knack est donc un jeu mêlant plate-forme et aventure qui vous fait incarner un golem composé de plusieurs reliques, répondant au nom assez curieux de Knack, et capable d’augmenter ou réduire sa taille en absorbant toutes sortes de matériaux. Réalisé dans un style cartoon très enfantin, le jeu n’éblouira pas par ses graphismes, qui sont dignes de la génération précédente. Cependant, un point est bel et bien next gen‘ : l’affichage des particules qui compose notre héros. Le golem étant composé de milliers de ces pièces lorsqu’il atteint sa taille maximale, il s’agit là d’un défi envers l’APU de la console puisque l’affichage de particule est un exercice notoirement gourmand en puissance. Chaque petite pièce étant soumise à sa physique, le jeu n’aurait donc pas pu être réalisé sur une PS3. D’ailleurs, lors des attaques spéciales qui envoient les reliques un peu partout, nous avons noté des ralentissements à l’image, ce qui prouve qu’un jeu comme Knack est capable de faire ramer PS4 alors que Killzone : Shadow Fall ne bronche pas d’un cil. Mauvaise optimisation et développement du jeu alors que sa console était en cours de conception, Knack n’est pas le jeu qui vous décollera la rétine en lançant votre nouvelle et reluisante PS4. Mais Knack n’est pas pour autant dépourvu de qualités et hormis l’absence de spectale graphique, il propose un gameplay plutôt intéressant.
Super Knack Boy
Au premier abord, Knack ressemble à un jeu pour enfants, de par ses graphismes cartoon, son histoire enfantine où les méchants sont des Gobelins au design qui rappelle Shrek, sans oublier que son gameplay paraît relativement simple pour qui a déjà touché à un jeu d’aventure teinté de plates-formes sur console. On peut ainsi sauter avec le bon vieux double jump, dasher grâce à une très intuitive utilisation du stick droit, et se battre avec la touche Carré. Une jauge d’attaque spéciale se rajoute à la recette afin de faire gagner de la puissance de feu à notre golem lors des passages délicats. Des attaques spéciales très simple à mettre en œuvre puisqu’elles s’exécutent d’une simple pression sur la touche Rond, suivi d’un autre bouton symbole pour choisir le type d’attaque. Trois spéciales au menu donc, qu’il faudra utiliser avec parcimonie tant les cristaux jaunes – indispensables pour régénérer votre barre – sont rares et contiennent peu d’énergie. De la même manière, les reliques sont une denrée rare, et comme leur utilisation est double (reprendre de la vie et grossir), il est capital d’en récupérer un maximum. Plus de reliques équivaut à une barre de vie plus grande, mais surtout à des dégâts démultipliés lorsque vous distribuez des bourre-pifs. D’ailleurs, brisons un autre mythe immédiatement : sous ses dehors enfantins, Knack ne s’adresse absolument pas aux bambins tant le niveau de difficulté est élevé ; pas loin de Super Meat Boy à titre d’exemple. Les ennemis peuvent vous tuer d’un seul coup pour la plupart du temps, que vous soyez gros ou petit, et comme Knack ne dispose pas de plusieurs vies, il faudra en cas d’échec reprendre depuis la dernière sauvegarde. Un processus long et fastidieux qui fait que vous connaîtrez probablement par cœur chaque niveau traversé, et que vous abandonnerez le jeu si vous n’êtes pas un joueur patient.
D’ailleurs, brisons un autre mythe immédiatement : sous ses dehors enfantins, Knack ne s’adresse absolument pas aux bambins tant le niveau de difficulté est élevé ; pas loin de Super Meat Boy à titre d’exemple."
Il n’en reste pas moins que le challenge est une bonne chose et qu’il permet d’allonger la durée de vie du jeu. Notons que des tas d’éléments sont cachés dans le décor, afin de vous permettre de cratfer des détecteurs d’artefacts et tout un tas de petits objets très utiles dans votre aventure. Au niveau du gameplay, le jeu est plutôt bien pensé : on déambule dans des niveaux en couloirs bien réalisés et peuplé de nombreux ennemis lorsqu’on est petit. La maniabilité est plutôt bonne et Knack répond au doigt et à l’œil ; une maniabilité qui décroît évidemment en fonction de la taille de votre personnage. Pour varier les plaisirs, des modifications sont introduites avec la possibilité pour notre golem d’utiliser autre chose que des reliques afin de prendre du volume. Du bois qui vous rend inflammable, de la glace qui fond au soleil ou encore de la bonne vieille ferraille qui vous rend magnétique. Ces matériaux fournissent des alternatives – bienvenues – aux énigmes relativement faciles proposées par le jeu. Néanmoins, le système est trop rarement utilisé pour apporter plus qu’une bouffée d’air frais par moments, sachant que l'utilisation de ces matériaux est intégralement scriptée.
Elle est bonne ta saucisse ?
La linéarité du titre est également pesante au bout d’un moment. On commence chaque chapitre en étant petit, on récupère moult reliques, et on le finit invariablement en mode Godzilla, ce qui est dommage. On aurait en effet adoré pouvoir gérer la taille de Knack nous-mêmes, du moins dans une certaine mesure. Ceci est d'autant plus décevant qu'un des niveau nous permet de passer d'un Knack volumineux à sa version light pour se faufiler en toute discrétion. Pourquoi ne pas avoir étendu ce fonctionnement à tout le jeu ? Finalement, elle sera mise à profit par le jeu pour passer certains endroits de manière scriptée. On peut donc savoir ou l’on se trouve dans le chapitre en fonction des quantités de reliques trouvées, ce qui casse un peu le suspense après quelques heures de jeu. Passons sur le scénario qui n’est pas vraiment très accrocheur, on le suit d’un œil distrait sans vraiment s’en occuper, d’autant qu’il est relativement enfantin, ce qui contraste avec le niveau de difficulté du jeu. Le mode cooperatif vient au secours de Knack puisque dans ce dernier, votre ami contrôle un petit robot qui épaule notre golem dans ses aventures. Les capacités seront les mêmes sauf que ce robot peut revivre à l'infini. Une excellente manière d'abaisser la difficulté du jeu, ou bien de faire découvrir les joies du titre à un joueur (ou une joueuse) pas forcément expert.