Kane & Lynch : Dead Men

Pour recadrer un peu les choses, Kane et Lynch sont deux condamnés à mort en cavale qui vont devoir s'entraider pour répondre aux exigences du groupe terroriste The Seven. Ces derniers souhaitent mettre la main sur les diamants que Kane leur a dérobé lorsqu'il était encore leur coéquipier. Io Interactive nous avait déjà précisé qu'il serait possible de donner des directives à ses partenaires pour tisser de véritables plans d'action. La personnalité des deux protagonistes principaux pourra même conditionner les réactions du crew. Bien au-delà des états d'âme du CPU, Kane & Lynch : Dead Men dispose d'un multi qu'Eidos et Io Interactive ont décidé de dévoiler le plus tard possible. "Nous ne voulions pas être copiés, a d'ailleurs reconnu Jens Peter Kurup, Game Director du jeu. Kane & Lynch : Dead Men essaie d'être le plus original possible, aussi bien en solo qu'en multijoueur. Je pense que c'est normal de vouloir protéger ses meilleures idées". Assez évocateur, le mode Fragile Alliance en est un excellent exemple. Le principe est simple : huit joueurs en LAN composent l'équipe des malfrats, et doivent affronter une orde de flics controlés par l'I.A.. La map est truffée de billets que chaque joueur doit ramasser pour faire grimper sa cagnotte personnelle. Une fois les poches suffisamment remplies, ils peuvent rejoindre un point d'extraction pour prendre la poudre d'escampette. Voilà dans les grandes lignes le principe de ce mode de jeu qui s'avère, finalement, plus fin qu'il ne laisse paraître. En effet, l'appât du gain engendre des trahisons, les terroristes pouvant s'entretuer pour s'envoler aux Caraïbes avec le plus d'argent possible. Le coéquipier que vous venez d'aider pour se débarrasser d'un flic peut très bien être celui qui vous collera une balle entre les yeux, et voler votre butin. La frontière entre la loyauté et la traîtrise n'a jamais été aussi fine, et c'est justement ce qui rend Kane & Lynch : Dead Men aussi jouissif en multi. "Le multijoueur du jeu ne repose pas sur les skills, le level design ou la puissance des armes, rajoute Jens Peter Kurup. On a voulu faire en sorte que les joueurs prennent des décisions pendant les parties, que ce ne soit pas le jeu qui décide à leur place". Lorsque l'on choisit de trahir ses partenaires, tout le reste de l'équipe est mis au courant avec la motion "traître" affichée au-dessus de sa tête, et il faudra alors se défaire des flics tout en esquivant ses ex-camarades. Bien évidemment, un reward est remis à celui qui tuera le traître. En parlant de reward, il faut savoir qu'un distinguo est fait entre les récompenses validées sur le terrain (abattre un traître) et prises en compte dans le ladder quoi qu'il arrive, et celles compostées une fois le point d'extraction atteint (l'argent récupéré sur le champ de bataille). Un bon moyen de nourrir en permanence cette paranoïa qui habite les joueurs.

Dream Team

Une fois à terre, le terroriste endosse le rôle de flic, et peut alors se venger en pourchassant celui qui l'a tué froidement dans le dos; mais pas seulement. Il peut aussi soigner son compte en banque. A la fin de la partie, on peut s'acheter un pack parmi trois disponibles - 30 000, 60 000 et 90 000 $ - dans lesquels différents types d'armes sont proposés. On peut y dénicher, entre autres, un gilet pare-balle ou un fusil d'assaut nettement plus puissant que l'arsenal de base. Par ailleurs, l'argent peut également servir de bouclier de fortune, car il permet d'encaisser un nombre de balles plus important. On peut également en semer volontairement sur le chemin pour tendre un piège aux ennemis. Fabuleux. D'un point de vue technique, Kane & Lynch : Dead Mean affiche un Fragile Alliance bien huilé qui ne subit pas de chute de framerate. Cela dit, on attend de voir ce que cela va donner une fois sur le online. La prise en main s'avère en tout cas immédiate; on se concentre uniquement sur les deux sticks - celui de droite pour la sélection des armes - et les boutons de tranches, ceux de façade étant réservés au mode solo. Bien vu. Quelques mètres plus loin se trouvaient les bornes réservées au mode coopération. En écran splité, Kane et Lynch revisitent les niveaux parcourus en solo, avec pour chacun des tâches bien définies à accomplir. Certaines actions ne pourront être menées que par l'un ou l'autre, histoire de renforcer l'esprit d'équipe. De ce coté-là, Kane & Lynch : Dead Men ne propose rien que l'on n'ait pas déjà vu ailleurs, mais le plaisir de jouer à deux est bel et bien au rendez-vous. On a particulièrement aimé le fait que les deux compères puissent se retrouver un moment séparés pour être plus efficaces : l'un s'occupe de repousser les flics tandis que l'autre pénètre dans le coffre de la banque. Comme la plupart des productions actuelles, le jeu ne dispose pas de barre de vie à proprement parler, et ce n'est qu'au but d'un certain nombres de balles reçues que le personnage s'écroule sur le sol. Si l'un des deux partenaires tombe dans le coma, le second peut toujours venir le ranimer à l'instar d'un Army of Two. La manoeuvre connaît toutefois des limites, car tout dépend de la gravité des blessures. La partie prend fin lorsque les deux personnages s'effondrent. Kane & Lynch : Dead Men enfonce le clou avec un multijoueur aux petits oignons qui s'annonce d'ores et déjà addictif, avec son mode Fragile Alliance où tous les coups sont permis. Même s'il ne propose rien de révolutionnaire, le coop' offre toujours la possibilité de refaire les niveaux à deux joueurs. Bref, vivement le 23 novembre, date à laquelle Kane & Lynch : Dead Men sortira sur PS3, Xbox 360 et PC.