GC 10 > Spec Ops : The Line

Alors que la majorité des jeux où l'on peut faire la bise à des balles se déroulent en Afghanistan, au Viet Nam ou bien encore dans la jungle amazonienne, Yager a décidé de planter le décor de Spec Ops : The Line dans la ville de Dubaï qui n'est pas aussi exotique que celle que l'on connaît aujourd'hui. En effet, une tempête de sable a totalement ravagé la cité et l'a transformée en un véritable champ de bataille sur lequel s'affrontent différentes factions. Les développeurs n'ont pas vraiment voulu nous en dire plus sur le sujet pour l'instant, mais on sait quand même qu'il s'agira entre autres de mettre fin aux plans machiavéliques d'un certain Konrad, un militaire dont le but est de semer la terreur dans la région et d'en prendre le contrôle total. C'est donc dans la peau du Capitaine Walker que le joueur va devoir s'occuper de l'homme en question, épaulé par deux autres partenaires qui seront loin de faire de la figuration si l'on en croit les premières promesses faites durant la présentation du titre. En effet, un soin tout particulier a été apporté à la relation de confiance que tisseront les protagonistes au fil de l'aventure. Pour rendre l'aventure encore plus immersive et déroutante à la fois, chaque décision prise par le joueur aura une influence sur la suite du périple, sans que la partie ne prenne nécessairement fin en cas de "mauvais" choix. La fin de la démonstration à laquelle nous avons pu assister illustre parfaitement cet aspect du jeu, et on pouvait voir les trois protagonistes être en désaccord sur la façon dont il fallait neutraliser un ennemi qui s'amusait à torturer des civils. Si la prise de décision traînait en longueur, c'est surtout parce que ledit tortionnaire détenait des informations importantes susceptibles de concerner le colonel Konrad. Si l'un des équipiers préconisait la capture de l'ennemi, l'autre conseillait plutôt son exécution pure et simple.

D'un point de vue visuel, Spec Ops : The Line s'appuie sur l'increvable Unreal Engine 3, ce qui explique sans doute pourquoi la modélisation des personnages est de bonne facture."

Ce sont surtout ces dilemmes qui permettront à Spec Ops : The Line de se démarquer de la concurrence, car pour le reste on est loin de baigner dans l'originalité. Les affrontements reposent sur des fusillades on ne peut plus classiques, avec un système de couverture qui paraît faire preuve d'une certaine fluidité. En effet, passer d'une planque à une autre semble se faire avec une relative aisance, et puis l'efficacité de la vue au-dessus de l'épaule n'est plus à prouver dans un jeu de tir à la troisième personne. Et puisqu'il est toujours de bon ton de proposer des environnements destructibles, il sera possible de provoquer d'importantes chutes de sable en visant certains éléments du décor, ce qui permet d'ensevelir tout un groupe d'ennemis en un minimum de munitions. Bon à savoir. D'un point de vue visuel, Spec Ops : The Line s'appuie sur l'increvable Unreal Engine 3, ce qui explique sans doute pourquoi la modélisation des personnages est de bonne facture. En revanche, on est restés sur notre faim en ce qui concerne les textures qui manquent encore de consistance et de finesse, même si les intérieurs sont assez séduisants avec cette maîtrise du clair-obscur particulièrement efficace. Pour ce qui est de l'I.A., les développeurs de Yager promettent des ennemis féroces, suffisamment en tout cas pour contraindre le joueur à revoir systématiquement sa stratégie d'attaque. Etant donné que les niveaux que nous avons aperçus donnaient l'impression d'être vastes, prendre les adversaires à revers est une gourmandise dont il ne faudra pas se priver. Enfin, nous avons essayé d'obtenir quelques informations sur un éventuel mode multijoueur, et il n'est pas impossible que la coopération soit de mise dans la version définitive du jeu, même si cela ne représente pas la priorité absolue chez Yager actuellement. Pour ceux que ça intéresse, la sortie de Spec Ops : The Line est fixée à l'année prochaine sur Xbox 360, PS3 et PC.