GC 08 > Borderlands
Présenté pour la toute première fois à la Games Convention 2007, Borderlands s’était depuis muté dans un silence latent jusqu’à la nouvelle édition du salon de Leipzig. C’est donc à nouveau sur le stand de 2K Games dans le Congress Center du Leipziger Messe que la nouvelle présentation avait eu lieu. Petit résumé de circonstance.
Parce que le genre est pour le moins saturé, Borderlands ne sera pas le FPS classique où l’objectif principal consiste à appuyer sur la gâchette sans la moindre réflexion. Conscients que la concurrence se montre aujourd’hui plus que coriace, surtout depuis la sortie de BioShock et de Call of Duty 4, les développeurs de Gearbox Software s’activent à faire de Borderlands un titre qui se démarquera des autres productions du genre. Pas d’explosions qui crèvent l’écran ni de streums faisant la taille du Chrysler Building cette année, mais une démonstration des différentes possibilités offertes par les caractéristiques du jeu, notamment le mode coop’ largement mis en avant durant la demi-heure de présentation. En écran splitté à deux ou jusqu’à quatre lascars en réseau ou online, il sera possible de se farcir la campagne solo avec trois congénères. Etant donné qu’un système de répartition de point d’XP a été mis en place, ainsi qu’un classement des personnages par classes, chaque joueur devrait être complémentaire. Dans Borderlands en effet, le moindre frag engendrera des points à répartir en fonction des statistiques, visible à l’écran par le biais d’un tableau, lui-même accessible en se rendant sur un point de contrôle. Le principe et l’habillage ressemblent étrangement à BioShock même si les développeurs insistent sur le fait qu’ils n’ont pas été inspirés par le chef d’œuvre de Ken Levine. Leurs références se tournent davantage du côté des jeux Blizzard Entertainment tels que Diablo II ou bien encore World of Warcraft. Pour l’ambiance en revanche, il faut aller voir du côté de Mad Max, les décors dans Borderlands arborant un look assez apocalyptique, il est vrai.
La force par les chiffres
Durant cette présentation, les développeurs ont lourdement insisté sur le système de complémentarité des personnages, pouvant s’échanger des armes, des munitions ou divers items, mais aussi se permettant de switcher de place lorsqu’ils se retrouvaient à bord d’un véhicule militaire. En effet, une simple pression sur une touche autorisait le pilote à passer aux commandes de la gatling et vice-versa, sans avoir à descendre du véhicule. Rien de révolutionnaire certes, mais une option sympathique qui permettra de faire gagner un peu de temps, surtout au moment d’affrontements épiques. A ce sujet, nous avons quand même eu droit à quelques séances de gunfights contre des ennemis qui manquaient encore de panache pour se montrer à la hauteur de certains titres de la même catégorie. Pour ce qui est de la réalisation, difficile de ne pas faire la fine bouche quand 2007 nous a servi sur un plateau d’argent des titres tels que Crysis, BioShock, Call of Duty 4 ou bien encore Condemned 2. Borderlands manque de finesse dans es textures, c’est certain. Il accuse également un moteur graphique un peu vieillot quand on regarde de près la modélisation des personnages et des décors. En revanche, le jeu gonfle le torse quand il s’agit de superficie de terrain puisqu’on nous assure que les maps seront d’un gigantisme hallucinant et qu’aucun accès disque viendra ternir le spectacle. De même, toujours dans l’optique de montrer qui a la plus grosse, Gearbox Software nous a confirmés, qu’à l’heure actuelle, 640 000 armes étaient disponibles dans le jeu, soit 140 000 de plus que l’année dernière. Une fois encore, l’intérêt semble peu justifié si ce n’est de prouver au monde entier sa supériorité numérique. Espérons cependant que Borderlands soit supérieur aux autres dans son résultat. Réponse ferme, définitive et irrévocable en 2009.