GC 08 > Bayonetta
Difficile de ne pas penser à Devil
May Cry au moment d'évoquer Bayonetta, puisque la ressemblance entre les deux héros
est plus que frappante. A l'instar de Dante, Bayonetta, le personnage principal
du jeu, a un goût prononcé pour le cuir et les tenues un poil provocantes. Si
sa paire de lunettes retiendra l'attention des fashion victims, on remarquera
surtout une plastique qui ne semble pas vouer un culte démesuré au silicone, la
sorcière affichant des courbes plutôt dans la norme, mais un déhanché bien
marqué. Contrairement à Dante qui aligne les fautes de goût au fil des épisodes,
Bayonetta, elle, sait se montrer séduisante, et chacun de ses mouvements
ressemble véritablement à une opération séduction. Une transition toute trouvée
pour souligner la fluidité de l'animation, ainsi que le soin apporté à la modélisation
des monstres. Dopés aux stéroïdes, ces derniers jurent pourtant qu'ils soulèvent
des tonnes de fonte à la salle d'entraînement; on veut bien les croire. Le
premier niveau exhibé sous nos yeux affichait des couleurs à la fois sombres et
éclatantes, avec une facilité assez déconcertante, il faut le reconnaître. Les
textures étaient riches, et les rayons de lumière venaient transpercer les
branches feuillues qui avaient par moments tendance à plonger les lieux dans la
pénombre. Comme on vous l'a affirmé quelques lignes plus haut, Bayonetta noie
le joueur dans une action intense, qui ne trouve le repos que lorsque le
personnage a fini d'achever ses adversaires avec l'une des nombreuses exécutions
dont il dispose. On ne vas pas tous vous les détailler ici, mais certains de
ces finish moves impliquent des mécanismes - guillotine par exemple - qui ne
sont pas sans rappeler quelques coups spéciaux issus de la série Guilty Gear. Toujours
au rayon des attaques, on note également que Bayonetta pourra se servir de sa
chevelure pour tenter d'attraper à distance un ennemi situé à l'autre bout de
l'écran. Cette même chevelure aura également l'occasion de prendre la forme
d'un monstre à la gueule blindée de crocs pointus, qui viendront alors se
planter dans la chair de l'adversaire; toujours dans un style graphique et une
classe incroyables.
Le Diable peut pleurer
Bien évidemment, une jauge, située
juste-en dessous de la barre de vie de la combattante, limitera l'utilisation
des special moves, afin d'ajouter un aspect tactique aux combats. Par ailleurs,
différentes armes à feu pourront être utilisées au cours de la quête, ce qui
permettra ensuite au joueur d'adopter des profils différents - gun/gun ou gun/katana
par exemple - en fonction de son style de jeu. Les développeurs de Platinum
Games ont également donné un aperçu d'un combat contre l'un des boss de
Bayonetta; un colosse en l'occurrence, dont la taille imposante suffisait à faire
passer l'héroïne pour une vulgaire poupée de chiffon. Comme la plupart des
titres du même genre, il faudra dans un premier temps analyser la stratégie
d'attaque employée par la créature, avant d'en exploiter les failles. Même si
le combat contre l'ange déchu n'a pas duré des siècles, Platinum Games prévient
déjà que les autres mastodontes ne seront pas aussi conciliants. Il faudra
patienter jusqu'en 2009, sur Xbox 360 et PlayStation 3, pour s'en assurer. En
attendant, nous avons eu droit à un second niveau inédit qui, en termes de réalisation,
met une gifle dont on a encore du mal à se relever. Plus concrètement, on voit
Bayonetta perchée sur une horloge qui file vers le sol à une vitesse
vertigineuse. L'impression de chute est vraiment hallucinante, avec en toile de
fond les néons du mégalopole ignorant tout de ce qui se trame dans les airs. Toujours
aussi grandiose, le spectacle met en scène des nouvelles créatures pour le
moins coriaces, à l'image de ces serpents robotisés qui se déplacent tout
autour de l'héroïne avec une agilité envoûtante, tout en tentant de lui
injecter un venin mortel dans les veines. Si les effets de lumière mettent une
sacrée pression à la rétine, c'est surtout la présence d'un second personnage féminin
aux cotés de Bayonetta qui interroge. Les développeurs de Platinum Games ont
tenu à préciser que cette demoiselle ne sera pas jouable, ce qui empêche pour
le moment de supposer la compagnie éventuelle d'un mode coopération dans
Bayonetta. Toujours est-il que cette combattante occupera un rôle de choix dans
l'histoire du jeu, et que son nom devrait certainement être révélé dans les
semaines à venir.





