GC 07 > Crysis
Rendu célèbre en 2004 grâce à l’excellent Far Cry, le studio Crytek a depuis quitté les jupons d’Ubisoft pour rejoindre les rangs serrés d’Electronic Arts. Et puisque la licence Far Cry est restée dans les dossiers de l’éditeur français, les développeurs allemands n’ont pas attendu que le ciel leur tombe sur la tête pour lancer une toute nouvelle franchise, baptisée Crysis. Après lui avoir posé un lapin à plusieurs reprises, nous nous sommes enfin décidés à aller lui rendre visite à la Games Convention 2007. Voici un concentré d’informations à ne pas manquer
Contrairement aux bonnes relations qu’entretiennent Jacques Chirac et Helmut Khol, l’histoire d’amour entre les Français d’Ubisoft et les Allemands de Crytek a fini par se consumer. Dégoûtés que la licence Far Cry ait été autant souillée par des adaptations consoles et des stand alone de très mauvaise qualité et imposés par l'éditeur, les concepteurs chez Crytek se sont rapidement remis en selle en lançant le développement de Crysis, un FPS utilisant un moteur de fabrication maison et baptisé le Cry Engine. Effets de chaleur saisissants, gestion des objets ultra réaliste, niveau de détails hallucinant et graphismes de haute volée, le moteur 3D du jeu attire tout de suite l’attention. C’est d’ailleurs l’un des points sur lequel Crytek va lourdement insisté pendant cette démo d’une vingtaine de minutes. Une jungle luxuriante en HD totalement mise en mouvement par la brise du vent, voilà le genre de détails next gen’ qui fait plaisir à voir. Pourtant au premier coup d’œil, Crysis fait irrémédiablement penser à son cousin-germain Far Cry. Une île paradisiaque, un soleil de plomb, le bruit des vagues et des pas marchant sur le sable, Crysis ne fait pas dans l’originalité. Le scénario semble également sorti tout droit de Far Cry puisque derrière ce décor paradisiaque se cachent des créatures d’origine extraterrestre qu’il ne vaut mieux pas fréquenter.
Gestion de crise à Koh Lanta
Nous sommes en 2019. A cette période, les Etats-Unis et la Corée se tirent gentiment la bourre en ce qui concerne l’exclusivité de cette découverte. Afin d’éviter de se faire humilier par la Corée, l’armée américaine décide d’envoyer sur place plusieurs soldats d’élite, reconnaissables grâce à leur combinaison top fashion. Mais en plus de leur apporter un look ravageur, ce costume leur permet de décupler leurs capacités physiques. Résistance aux balles, invisibilité et rapidité, trois atouts majeurs qui permettent de combattre l’ennemi qui connaît le terrain mieux que personne. La combinaison étant incapable de combiner ces trois performances en même temps, le joueur doit alors passer d’un mode à un autre via un menu circulaire. C’est tout de suite plus embêtant. Foret heureusement, ces soldats d’élite ont toujours un arsenal de taille pour mener à bien leur mission, et en 2019, les armes à feu sont plutôt efficaces, mais surtout personnalisables. Aussi, il est possible d’apporter des modifications à son arme en intégrant une lunette de snipe ou un embout silencieux. Des accessoires supplémentaires qui permettent de s’adapter à la situation.
Privilégiant également l’aspect stratégie, en plus d’une action soutenue, les développeurs ont introduit également des jumelles de haute technologie. Elles permettent à notre soldat de pouvoir repérer les ennemis au loin, mais aussi de connaître son niveau de discrétion. Cela se traduit à l’écran par un halo de couleur (du vert au rouge en passant par le jaune) qui entoure les ennemis. Si la réalisation splendide du jeu a été maintes et maintes fois saluée, Crysis se démarque également par une gestion des masses et des objets très convaincante également. Les concepteurs ont souhaité pousser l’interaction entre les personnages et les éléments du décor au maximum, ce qui permet par exemple aux protagonistes d’attraper n’importe quel élément du décor (caisses, barils) pour s’en servir comme bouclier ou à l’inverse arme de fortune. Mieux, en faisant abattre un arbre, il est possible par la suite de récupérer un morceau du tronc pour s’en servir comme arme blanche secondaire. Et si l’envie de détruire la forêt toute entière nous prenait soudainement, libre à nous de satisfaire ce plaisir, si le nombre de munitions nous le permet. A L’héritage Far Cry permettra à Crysis de proposer une tripotée de véhicules à piloter. Engin terrestre, marin ou bien encore aérien, le choix est varié et sera également disponible pour le mode multijoueur, auquel nous avons tenté en vain de soutirer quelques informations. Patience.