Full Spectrum Warrior
Déjà beaucoup d’images avaient été divulguées et le jeu semblait de plus en plus alléchant. Nous avons mis les mains sur Full Spectrum Warrior ! Premières impressions et interview.
Nous avions déjà vu le jeu l’an dernier lors de l’E3, présenté par ce qu’on croyait être un vrai militaire américain, casquette sur la tête et mains croisées dans le dos. Il parlait fort et n’arrêtait pas de dire que ce que l’on voit dans le jeu, c’est ce qui arrive en vrai. Les réactions des soldats à l’écran sont crédibles parce « These guys are professionals ! They know what to do ! » (Ces gars sont des professionnels, ils savent ce qu’ils font ! ». Impressionnant de rigueur militaire… mais Greg Borrud, directeur de production chez Pandemic Studio, nous rassure : « En fait, il s’agissait du directeur sur ce projet ! Mais comme il a travaillé pendant trois ans sur la version professionnelle du soft, je pense que dans sa tête, il est devenu un vrai soldat ! ».
Simulation de guerre
Voilà une histoire qui donne une bonne impression sur ce jeu. Full Spectrum Warrior est un projet qui remonte à l’an 2000, année où l’armée américaine a contacté des studios de développement afin de créer une simulation de combat réaliste pour occuper ses « boys ». Greg Borrud raconte : « les troupes américaines s’entraînaient sans arrêt la journée et jouaient aux jeux vidéo la nuit ! On nous a donc demandé de faire un jeu pour qu’ils puissent s’entraîner la nuit ! » Demandons-nous maintenant ce que cela aurait donné si on avait confié cette mission à Shigeru Miyamoto…
Ce sont donc les développeurs de Pandemic Studio qui se sont attelés à la tâche, et ils ont fait un boulot de titan. Le public ne bénéficiera que de la version commerciale du soft, bien évidemment, mais l’armée américaine, elle, s’entraîne avec une version plus réaliste encore depuis 3 ans. Cette version « hardcore » sera normalement intégrée et en gros, il s’agit d’un niveau de difficulté extrême (zéro sauvegarde, pas de pertes, etc.) que même Greg Borrud refuse d’essayer.
Le jeu décrit une journée dans la vie de 8 soldats, sur une période de 12 heures, de 6 heures du matin à 18 heures. Largués dans un pays imaginaire appelé Zakhastan, nos boys devront remplir une dizaine de missions, la plupart dans des villes à moitié détruites par d’incessants combats. Pourquoi le Zakhastan et pas un vrai pays ? Greg : « Nous avons commencé à travailler sur ce jeu en 2000, avant le 11 Septembre, avant les conflits en Irak… Et nous ne voulions surtout pas exploiter tout cela. Ce n’est pas notre but, nous voulons juste proposer une simulation réaliste, sans trop en faire à propos de la violence, et sans non plus brandir le drapeau américain à tout va. ». Sage décision.
Quand est-ce que je tire ?
Avec Full Spectrum Warrior, il faut bien garder à l’esprit qu’il ne s’agit pas d’un jeu de tir ; ce n’est pas un FPS ni un jeu d’action aventure. On devrait plutôt parler d’un jeu de stratégie. Explications de Greg Borrud : « Le premier de nos soucis était de faire en sorte que les contrôles soient extrêmement simples, afin qu’ils soient facilement utilisables par les soldats américains (Ah bon, ils sont bêtes à ce point là ?). Le stick droit contrôle la caméra et gauche, l’icône de déplacement de mon équipe de 4 soldats. Si je plaque l’icône contre un mur, je verrai alors comment se placera chacun de mes gars contre ce mur. Cette formation est l’exacte réplique de ce que font les soldats dans la vie. ». En fait, on ne tire jamais dans Full Spectrum Warrior. Ou plutôt, on ne vise jamais. Le véritable enjeu est de déplacer ses troupes avec intelligence et précaution afin de remplir sa mission sans pertes. Mais depuis notre premier regard sur le jeu en mai 2003, certaines choses ont changé. Greg confirme : « La chose que vous n’avez certainement pas encore vue, c’est le brouillard de guerre. En appuyant sur la gâchette droite, vous pouvez apercevoir le champ de vision de chacun de vos hommes. La zone floue étant précisément ce qu’ils ne voient pas ! A vous alors de les placer chacun leur tour, si besoin est, afin d’obtenir le meilleur champ de vision possible. Comme ça, vous n’aurez pas de mauvaise surprise. »
Evidemment, vous n’aurez pas à replacer chacun de vos gars à chaque déplacement, mais cela ajoute encore du réalisme et surtout, cela met un peu plus de pression sur vos épaules, qui n’avaient pas besoin de ça ! Pour la première mission, vous n’avez qu’une équipe à diriger mais rapidement, vous aurez vos huit hommes répartis en deux squads. Maintenant, il va falloir coordonner ces deux équipes de manière à ce qu’elles se couvrent mutuellement. L’affaire se corse… ! Mais encore une fois, tout est facilité : par exemple, le bouton B vous permet d’annuler un déplacement, et si vous maintenez ce bouton, vos hommes iront automatiquement se mettre à couvert le plus rapidement possible. Pratique.
Zone de tir
Lors des combats, il faudra faire attention à plusieurs paramètres : premièrement, vos munitions ne sont pas illimitées, il ne sert à rien de mitrailler le coin d’un mur en espérant toucher l’ennemi caché derrière. Il faut agir avec intelligence. Ensuite, vous savez que vous êtes protégé quand il y a un petit bouclier au dessus de la tête de chacun de vos gars. Mais vos ennemis peuvent aussi avoir un petit bouclier, vous indiquant qu’ils sont en sécurité aussi. Sachez enfin que tous les véhicules dans le jeu sont destructibles, donc si quelqu’un se cache derrière une voiture, n’hésitez pas à la faire sauter. Comme il est dit plus haut, le joueur ne vise pas mais doit délimiter une zone de tir avec le bouton X, ou lancer une grenade en réglant un arc de jet.
Enfin, le bouton Noir permet d’ouvrir son petit GPS de poche afin de voir à quoi ressemble le terrain, et où peuvent être les passages permettant de prendre l’ennemi à revers avec votre seconde équipe.
Au niveau des déplacements, beaucoup de choses sont possibles : on peut faire ramper ses hommes, mais on peut aussi séparer le groupe en deux afin que deux boys traversent une rue puis couvrent le reste du groupe. Il faut toujours être très prudent. Et si l’un de vos hommes est touché, il faut aller le chercher avant qu’il ne meure, sinon la mission échoue. Et les missions de secours, ce n’est vraiment pas de la tarte…
Tactique en ligne
L’un des aspects les plus intéressants de Full Spectrum Warrior vient en grande partie du Xbox Live et de l’utilisation des ralentis. Les développeurs de Pandemic ont de chouettes idées, et c’est encore Greg Borrud qui nous explique tout ça : « En plus de notre système de sauvegarde, nous avons mis au point un procédé qui a beaucoup servi à l’armée américaine : quand vous jouez, la console enregistre la partie afin de visualiser ce qu’on a fait via un ralenti, à travers différentes caméras. Et vous pouvez reprendre les commandes du jeu n’importe quand directement via le ralenti ! Si pensez avoir pris le mauvais chemin à un moment précis, rembobinez la mission et tentez autre chose ! Les possibilités sont multiples et le Xbox Live donne encore une autre dimension à cela : si vous êtes coincé à un moment donné, vous pouvez mettre votre ralenti à disposition sur le Net et demander de l’aide aux internautes. L’un d’eux pourra alors reprendre votre partie et vous sortir de là, avant de vous la renvoyer. Vous apprendrez alors beaucoup de stratégies en voyant comment d’autres joueurs ont opéré sur certains points précis. » L’idée est géniale et devrait rapidement rassembler une communauté de fins stratèges en herbe…
Toujours sur le Xbox Live, il sera possible de jouer en coopération. Un joueur dirige l’équipe Alpha, et un second dirige l’équipe Bravo. Donc oui, on ne peut jouer qu’à deux en même temps mais l’expérience est paraît-il intense ! Il faut vraiment bien communiquer via le casque afin de mettre au point de bonnes stratégies. Et par la suite, on nous promet du contenu téléchargeable (nouvelles missions, etc.).
Encore un jeu de guerre, oui, mais quel jeu !
Techniquement irréprochable, Full Spectrum Warrior est surtout d’un réalisme à faire froid dans le dos ! Un genre qui ne plaira pas à tout le monde mais il faut saluer l’originalité du projet et l’ingéniosité du gameplay. La gestion des caméras ajoute également encore plus de réalisme à l’action : lorsque vous zappez entre vos équipes, la caméra rase le terrain avant de rejoindre l’autre team, comme si un reporter de guerre couvrait les événements ! Terrible ! Une fois la manette en main, on ne sait pas trop quoi faire : la pression est palpable, on craint vraiment pour la vie de ces soldats envoyés sur le champ de bataille ! Les ennemis sont toujours au loin, un peu flous, ils se cachent et hurlent, c’est assez effrayant (rien à voir avec un Desert Storm, qui ressemble de ce fait à un vulgaire Ikari Warriors).
La version est quasiment finie, elle sera envoyée chez Microsoft début mai pour une dernière vérification, pour une sortie mondiale en juin ou juillet.
Les soldats parleront en anglais et seront sous-titrés en français, et tous les menus seront en français. Encore une fois, il ne s’agit pas d’un douzième clone de Medal Of Honor mais d’un jeu de stratégie à la fois ultra complet et simple d’utilisation, bénéficiant d’une réalisation époustouflante. Vivement le test !
Simulation de guerre
Voilà une histoire qui donne une bonne impression sur ce jeu. Full Spectrum Warrior est un projet qui remonte à l’an 2000, année où l’armée américaine a contacté des studios de développement afin de créer une simulation de combat réaliste pour occuper ses « boys ». Greg Borrud raconte : « les troupes américaines s’entraînaient sans arrêt la journée et jouaient aux jeux vidéo la nuit ! On nous a donc demandé de faire un jeu pour qu’ils puissent s’entraîner la nuit ! » Demandons-nous maintenant ce que cela aurait donné si on avait confié cette mission à Shigeru Miyamoto…
Ce sont donc les développeurs de Pandemic Studio qui se sont attelés à la tâche, et ils ont fait un boulot de titan. Le public ne bénéficiera que de la version commerciale du soft, bien évidemment, mais l’armée américaine, elle, s’entraîne avec une version plus réaliste encore depuis 3 ans. Cette version « hardcore » sera normalement intégrée et en gros, il s’agit d’un niveau de difficulté extrême (zéro sauvegarde, pas de pertes, etc.) que même Greg Borrud refuse d’essayer.
Le jeu décrit une journée dans la vie de 8 soldats, sur une période de 12 heures, de 6 heures du matin à 18 heures. Largués dans un pays imaginaire appelé Zakhastan, nos boys devront remplir une dizaine de missions, la plupart dans des villes à moitié détruites par d’incessants combats. Pourquoi le Zakhastan et pas un vrai pays ? Greg : « Nous avons commencé à travailler sur ce jeu en 2000, avant le 11 Septembre, avant les conflits en Irak… Et nous ne voulions surtout pas exploiter tout cela. Ce n’est pas notre but, nous voulons juste proposer une simulation réaliste, sans trop en faire à propos de la violence, et sans non plus brandir le drapeau américain à tout va. ». Sage décision.
Quand est-ce que je tire ?
Avec Full Spectrum Warrior, il faut bien garder à l’esprit qu’il ne s’agit pas d’un jeu de tir ; ce n’est pas un FPS ni un jeu d’action aventure. On devrait plutôt parler d’un jeu de stratégie. Explications de Greg Borrud : « Le premier de nos soucis était de faire en sorte que les contrôles soient extrêmement simples, afin qu’ils soient facilement utilisables par les soldats américains (Ah bon, ils sont bêtes à ce point là ?). Le stick droit contrôle la caméra et gauche, l’icône de déplacement de mon équipe de 4 soldats. Si je plaque l’icône contre un mur, je verrai alors comment se placera chacun de mes gars contre ce mur. Cette formation est l’exacte réplique de ce que font les soldats dans la vie. ». En fait, on ne tire jamais dans Full Spectrum Warrior. Ou plutôt, on ne vise jamais. Le véritable enjeu est de déplacer ses troupes avec intelligence et précaution afin de remplir sa mission sans pertes. Mais depuis notre premier regard sur le jeu en mai 2003, certaines choses ont changé. Greg confirme : « La chose que vous n’avez certainement pas encore vue, c’est le brouillard de guerre. En appuyant sur la gâchette droite, vous pouvez apercevoir le champ de vision de chacun de vos hommes. La zone floue étant précisément ce qu’ils ne voient pas ! A vous alors de les placer chacun leur tour, si besoin est, afin d’obtenir le meilleur champ de vision possible. Comme ça, vous n’aurez pas de mauvaise surprise. »
Evidemment, vous n’aurez pas à replacer chacun de vos gars à chaque déplacement, mais cela ajoute encore du réalisme et surtout, cela met un peu plus de pression sur vos épaules, qui n’avaient pas besoin de ça ! Pour la première mission, vous n’avez qu’une équipe à diriger mais rapidement, vous aurez vos huit hommes répartis en deux squads. Maintenant, il va falloir coordonner ces deux équipes de manière à ce qu’elles se couvrent mutuellement. L’affaire se corse… ! Mais encore une fois, tout est facilité : par exemple, le bouton B vous permet d’annuler un déplacement, et si vous maintenez ce bouton, vos hommes iront automatiquement se mettre à couvert le plus rapidement possible. Pratique.
Zone de tir
Lors des combats, il faudra faire attention à plusieurs paramètres : premièrement, vos munitions ne sont pas illimitées, il ne sert à rien de mitrailler le coin d’un mur en espérant toucher l’ennemi caché derrière. Il faut agir avec intelligence. Ensuite, vous savez que vous êtes protégé quand il y a un petit bouclier au dessus de la tête de chacun de vos gars. Mais vos ennemis peuvent aussi avoir un petit bouclier, vous indiquant qu’ils sont en sécurité aussi. Sachez enfin que tous les véhicules dans le jeu sont destructibles, donc si quelqu’un se cache derrière une voiture, n’hésitez pas à la faire sauter. Comme il est dit plus haut, le joueur ne vise pas mais doit délimiter une zone de tir avec le bouton X, ou lancer une grenade en réglant un arc de jet.
Enfin, le bouton Noir permet d’ouvrir son petit GPS de poche afin de voir à quoi ressemble le terrain, et où peuvent être les passages permettant de prendre l’ennemi à revers avec votre seconde équipe.
Au niveau des déplacements, beaucoup de choses sont possibles : on peut faire ramper ses hommes, mais on peut aussi séparer le groupe en deux afin que deux boys traversent une rue puis couvrent le reste du groupe. Il faut toujours être très prudent. Et si l’un de vos hommes est touché, il faut aller le chercher avant qu’il ne meure, sinon la mission échoue. Et les missions de secours, ce n’est vraiment pas de la tarte…
Tactique en ligne
L’un des aspects les plus intéressants de Full Spectrum Warrior vient en grande partie du Xbox Live et de l’utilisation des ralentis. Les développeurs de Pandemic ont de chouettes idées, et c’est encore Greg Borrud qui nous explique tout ça : « En plus de notre système de sauvegarde, nous avons mis au point un procédé qui a beaucoup servi à l’armée américaine : quand vous jouez, la console enregistre la partie afin de visualiser ce qu’on a fait via un ralenti, à travers différentes caméras. Et vous pouvez reprendre les commandes du jeu n’importe quand directement via le ralenti ! Si pensez avoir pris le mauvais chemin à un moment précis, rembobinez la mission et tentez autre chose ! Les possibilités sont multiples et le Xbox Live donne encore une autre dimension à cela : si vous êtes coincé à un moment donné, vous pouvez mettre votre ralenti à disposition sur le Net et demander de l’aide aux internautes. L’un d’eux pourra alors reprendre votre partie et vous sortir de là, avant de vous la renvoyer. Vous apprendrez alors beaucoup de stratégies en voyant comment d’autres joueurs ont opéré sur certains points précis. » L’idée est géniale et devrait rapidement rassembler une communauté de fins stratèges en herbe…
Toujours sur le Xbox Live, il sera possible de jouer en coopération. Un joueur dirige l’équipe Alpha, et un second dirige l’équipe Bravo. Donc oui, on ne peut jouer qu’à deux en même temps mais l’expérience est paraît-il intense ! Il faut vraiment bien communiquer via le casque afin de mettre au point de bonnes stratégies. Et par la suite, on nous promet du contenu téléchargeable (nouvelles missions, etc.).
Encore un jeu de guerre, oui, mais quel jeu !
Techniquement irréprochable, Full Spectrum Warrior est surtout d’un réalisme à faire froid dans le dos ! Un genre qui ne plaira pas à tout le monde mais il faut saluer l’originalité du projet et l’ingéniosité du gameplay. La gestion des caméras ajoute également encore plus de réalisme à l’action : lorsque vous zappez entre vos équipes, la caméra rase le terrain avant de rejoindre l’autre team, comme si un reporter de guerre couvrait les événements ! Terrible ! Une fois la manette en main, on ne sait pas trop quoi faire : la pression est palpable, on craint vraiment pour la vie de ces soldats envoyés sur le champ de bataille ! Les ennemis sont toujours au loin, un peu flous, ils se cachent et hurlent, c’est assez effrayant (rien à voir avec un Desert Storm, qui ressemble de ce fait à un vulgaire Ikari Warriors).
La version est quasiment finie, elle sera envoyée chez Microsoft début mai pour une dernière vérification, pour une sortie mondiale en juin ou juillet.
Les soldats parleront en anglais et seront sous-titrés en français, et tous les menus seront en français. Encore une fois, il ne s’agit pas d’un douzième clone de Medal Of Honor mais d’un jeu de stratégie à la fois ultra complet et simple d’utilisation, bénéficiant d’une réalisation époustouflante. Vivement le test !
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