FlatOut Ultimate Carnage


FlatOut Ultimate Carnage

Après deux premiers épisodes qui se ressemblaient comme deux gouttes d'eau, FlatOut revient dans une version nouvelle génération qui aspire trancher avec les habitudes prises par la série depuis bientôt trois ans. Le souci du détail de Bugbear Entertainment est allé jusqu'à l'appellation de son jeu, puisqu'au lieu de le baptiser sobrement FlatOut 3, il a préféré le surnommer Ultimate Carnage, un son qui claque mieux à l'oreille. Développé exclusivement sur Xbox 360, FlatOut : Ultimate Carnage donc reprend les ingrédients qui ont fait le succès de ses prédécesseurs, tout en profitant des possibilités offertes par la console de Microsoft. Et il est loin de faire de la figuration.


FlatOut, tout le monde connaît. Ou presque. Sorti en automne 2004 sur Playstation 2, le titre de Bugbear Entertainment et Empire Interactive prône la vitesse, le fun, la destruction et le spectacle à tout prix. Oubliez donc les courses réalistes et les virages à prendre en seconde, FlatOut Ultimate Carnage se place dans la même lignée que ses frangins, et offre une prise en main rapide pour entrer directement dans le vif du sujet. En solo tout d'abord, avec l'inévitable mode Carrière qui n'a pas pris une ride. Même si le scénario n'est pas un argument décisif dans un jeu de course, les développeurs ont pris le temps de cuisiner une histoire propre à chacun des pilotes. Le casting de base est composé de cinq meufs et sept gars, tous aussi fashion les uns que les autres. Bien sûr, on a droit à plusieurs styles de pilotage, mais nous ne connaissons pas encore les critères qui les définissent. Une fois derrière le volant par contre, on distingue assez nettement les pilotes agressifs de ceux qui pratiquent une conduite propre et sportive. Un soin particulier a été apporté à l'I.A. qui s'adapte désormais à la position que vous occupez dans le classement général. Vos concurrents directs n'hésiteront pas alors à vous envoyer dans le décor pour vous mettre en difficulté. Cela dit, le soft vous donne un coup de pouce si vous êtes bon dernier, en vous glissant un peu de nitro dans votre réservoir, ce qui évite de finir à un tour du premier et permet d'assurer le show jusqu'au bout. Le controle de la voiture est vraiment agréable, et quelques dérapages nécessitent un bon coup de frein à main. Les coupes ainsi que les différentes classes - derby, race, street - sont toujours de la partie, avec l'obligation de terminer vainqueur d'une course pour accéder à la suivante. Même si FlatOut Ultimate Carnage ne veut pas verser dans le tuning, on peut néanmoins procéder à quelques modifs sur le moteur, les suspensions, le châssis, les pneus ou bien encore la boîte de vitesse. Le minimum vital en somme. Pour ce qui est des dommages subis, quelques signaux visuels permettent de juger de leur gravité. Généralement, le moteur commence par cracher de la fumée blanche avant de s'enflammer carrément. Au bord de l'explosion, la voiture devient difficile à conduire et on voit distinctement l'engin se désosser. Durant les courses, le jeu tente d'accorder au joueur un champ d'action un peu plus large qu'auparavant, avec plusieurs raccourcis à emprunter, et du hors-piste nettement mieux toléré. Les respawn sont moins nombreux qu'auparavant, et il faut vraiment se retrouver sur le toit de la caisse pour être remis dans le bon sens de circulation. La nitro étant au coeur du gameplay de FlatOut Ultimate Carnage, il existe plusieurs moyens de s'en procurer : en détruisant des objets et si possible pas les mêmes, en effectuant des power jump à l'aide des rampes faciles à repérer, et bien évidemment en froissant la tôle des adversaires. A la fin de chaque course, un listing exhaustif des faits de course (slam, power hit, super flip, blast out, crash out, wrecked) est établi pour récompenser les pilotes les plus teigneux. Plus on fait de victimes sur la route, plus on ramasse de fric. Au moins les choses sont claires.

 

Arcade Destructor Racing

 

Toujours en solo, on a également eu droit à un aperçu du Carnage mode, une sorte de défouloir abritant des mini-jeux pouvant heurter les âmes les plus sensibles. Dans l'épreuve du coup franc par exemple, il y a un but protégé par un mur et un gardien qui se déplace latéralement. On grimpe dans sa voiture, on accélère comme un fou jusqu'à la zone de frappe, on appuie sur A pour doser l'angle d'éjection et on prie pour que le ballon-pilote entre dans les buts. Si, si, on a essayé plusieurs fois avec un certain sadisme. Il y a aussi le saut en hauteur dans lequel on doit d'abord esquiver plusieurs rangées de tonneaux avant de pouvoir catapulter le pilote dans les airs. Mine de rien, ces jeux à priori ridicules réussissent à capter l'attention et, surtout, réveiller l'instinct de compétition chez certains. En multi, le jeu est exploitable en offline via un écran splité dans lequel deux joueurs peuvent s'affronter. Mais le plus intéressant réside dans le online et ses ladders qui affichent les scores en temps réel, ainsi que des modes exclusifs au jeu en ligne que nous détaillerons plus tard dans le test. Pour optimiser le confort de jeu, les courses sont limitées à huit joueurs, contre seize en single player. Rob Noble, Marketing Manager d'Empire Marketing, nous a fait faire un tour dans le mode Derby où l'objectif est de mettre à terre le plus de pilotes possible. On se retrouve dans une arène où sont éparpillés des power-ups bien utiles. Il y a par exemple le tank mass qui permet de rouler allégrement sur la carrosserie des autres, l'armure pour se protéger, ou bien encore la bombe qui permet de claquer un hit du premier coup. La réalisation de FlatOut : Ultimate Carnage est particulièrement surprenante pour un jeu terminé à 70 %. On nous a dit que quelques effets visuels manquaient encore à l'appel, mais il faut admette que le titre a déjà de la gueule. Bugbear Entertainment est reparti de zéro, et a du concevoir un nouveau moteur graphique pour créer un environnement encore plus intéractif. Alors que FlatOut 2 comportait 5 000 objets à fracasser, FlatOut : Ultimate Carnage en propose pas moins de 8 000. Même constat pour les polygones, 20 000 sont désormais affichés à l'écran. Première claque : la richesse des textures qui rendent les pistes criantes de réalisme, avec un effet de relief archi-bien rendu. Même si les éclaboussures manquent encore de consistance, l'eau et les reflets que l'on peut y voir sont clairs comme de l'eau de roche. Dans une zone plus rurale, on peut apprécier l'herbe qui se courbe ou les feuilles qui s'envolent à chaque coup de nitro. Les carroseries des véhicules ont été chouchoutées comme si elles sortaient d'Autobacs, et on peut y admirer la réflection en temps réel de chaque élément qui compose le décor. Idem pour les ombres qui s'apparentaient jusqu'à présent à des blocs noirs et grossiers placés sous les voitures. Ici, elles se déforment en fonction du terrain et de la position du soleil. Bref, FlatOut : Ultimate Carnage est un titre qui veut profiter pleinement de la haute définition. Seul hic : la ressemblance flagrante de l'interface avec celle de la série Burnout. Conscient de ce fait, Rob Noble nous a précisé que des changements allaient y être apportés. Il va falloir attendre fin Juin 2007 pour s'en assurer. On comprendra mieux aussi pourquoi Bugbear Entertainment et Empire Interactive ne veulent surtout pas que l'on considère Ultimate Carnage comme un FlatOut 3, alors que c'est difficile d'affirmer le contraire.




Réagir à cet article Réagir à cet article


Autres articles

Test FlatOut : Ultimate Carnage Un an après sa sortie sur Xbox 360, FlatOut : Ultimate Carnage débarque sur PC avec force et fracas. 4 | 15/09/2008, 12:30
FlatOut : Ultimate Carnage Les amateurs de courses bourrines vont pouvoir patienter jusqu'au 17 juillet grâce à ce nouveau trailer de FlatOut : Ultimate Carnage. 15/07/2008, 19:16