[E3] Assassin's Creed


[E3] Assassin's Creed

Propulsée dans les sphères les plus convoitées du jeu vidéo, l'équipe à l'origine de la résurrection de la série Prince of Persia prépare en silence son retour sur la scène vidéoludique. Visiblement lassé de ce Prince en quête d'identité et qui ne cesse de jongler entre le Bien et le Mal, nos talentueux développeurs ont misé sur un nouveau cheval : Assassin's Creed. Et à moins d'être totalement à côté de la plaque, ce titre risque de marquer le stand d'Ubisoft de manière indélibile de la même manière que Gears of War est devenue la coqueluche du salon.


A nouvelle licence, nouveau personnage. Ubisoft Montréal laisse de côté le Prince de Perse pour nous présenter un assassin aux ambitions claires et sans compromis. De son nom Altaïr, notre héros assassin dégage d'ores et déjà une très forte personnalité, certainement parce que la cagoule qu'il porte sur sa tête lui confère un style d'enfer. Pas besoin de parler ni même de faire des grands gestes, le nouveau personnage créé par Ubisoft Canada impose son style avec un naturel déconcertant. L'histoire d'Assassin's Creed se déroule en 1195, durant la troisième croisade en terre sainte. Marginal et plutôt solitaire, Altaïr ne semble pas être d'accord avec certaines pratiques perpétrés par certains hauts clergés qui ont tendance à comdamner de jeunes innocents à la potence. Partant du concept oeil pour oeil, dent pour dent, notre assassin a donc décidé de se faire justice soi-même. Ses raisons nous sont pour le moment inconnues mais sa façon d'agir, de se déplacer et d'attaquer ses ennemis nous place immédiatement de son côté.

I saw the assassin

La démonstration effectuée par l'un des développeurs canadiens du jeu, dans une salle privée à l'abri des regards, nous a permis de découvrir une petite dizaine de minutes de gameplay. Une démo qui débute en extérieur, non loin d'un château fort dans lequel Altaïr doit se rendre. A pied ou à cheval, le joueur est libre de son choix mais par curiosité, on montera sur sa monture chevaline pour non seulement gagner du temps mais découvrir une séquence de jeu assez intéressante et qui n'est pas sans nous rappeler un certain Shadow of The Colossus. Là où le héros de ce dernier devait obligatoirement être sur le côté pour grimper sur le dos du cheval, Altaïr est capable de sauter sur sa monture tel un Jackie Chan en herbe. La classe. Et une fois arrivé dans l'enceinte du bâtiment, c'est à pied que l'aventure continuera. On découvre alors des ruelles truffées de personnages qui se déplacent de façon autonomes nous assure-t-on, ce qui permet de donner vie à l'ensemble du décor. Jamais à court d'idées, les développeurs ont intégré un nouveau système de déplacement entre les personnages qui réagissent désormais de manière naturelle. Plus de choc frontal absurbe ni même de personnages qui s'entre-croisent sans cohérence, chaque individu gère l'espace d'une manière totalement inédite. Il faut voir comment Altaïr n'hésite pas à utiliser ses mains pour bousculer quelqu'un qui lui bloquerai le chemin, se faufiler dans un passage en se faisant pivoter son corps ou bien encore se fondre dans la foule pour passer inaperçu auprès des gardes. Altaïr pourra par exemple se joindre à un groupe de prêtres récitant des psaumes et se mettre à prier pour ne pas éveiller les soupçons ou bien encore feindre de discuter avec d'autres citoyens. Un meutre commis en public par notre assassin et c'est toute la foule qui se met à paniquer et à courir partout. Si ce sont les gardes qui se chargent principalement d'arrêter notre meurtrier, certains citoyens peuvent très bien décider de participer à l'arrestation et soit bloquent le passage, soit tentent tout simplement d'aggriper notre héros. Stupéfiant.

L'univers de Assassin's Creed est cohérent, tout comme son game design qui a été pensé pour permettre au joueur d'avoir une totale liberté sur le personnage. Altaïr est capable de grimper sur n'importe quel partie du décor. Il se déplace de manière naturelle et tel un acrobate en herbe (référence au Prince de Perse), il est capable d'escalader les parois et autres mur d'une bâtisse pour aller secourir une femme en détresse par exemple. Au combat, Altaïr se débrouille plutôt pas mal. Un dague cachée dans sa manche ou avec une épée à la main, notre assassin semble maîtriser la situation. Le système de lock qui se met en place à ce moment précis permet d'attaquer à 360°. Altaïr possède également une faculté que seuls les assassins possèdent : l'intuition. Elle permet de répérer les cibles principales à tuer, via un joli effet de flou, et permet ainsi de faire avancer l'histoire. A ce propos, les différentes actions d'Altaïr permettront de changer le cours de l'histoire et ainsi dynamiser la narration, l'un des gros points faibles du jeu vidéo. Graphiquement très réussi avec des textures propres et très détaillées, la réalisation d'Assassin's Creed étonne également par sa profondeur de champ. Mais c'est bien évidemment du côté de son gameplay, de son game design et de son level-design que le nouveau bébé d'Ubisoft semble être le plus performant. Lors de l'annonce du jeu, Yannis Mallat, PDG du studio d'Ubisoft à Montréal, assurait que le jeu proposera des graphismes de haute volée, un gameplay innovateur et un scénario sophistiqué afin de plonger le joueur dans une ambience immersive. Visiblement, ça s'annonce véridique.




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