E3 11 > Hitman Absolution : impressions

L'infiltration fera partie des principaux aspects de Hitman Absolution, et c'est la raison pour laquelle l'Agent 47 se retrouvait pris au piège dans un bâtiment blindé de policiers à tous les étages. Vous l'aurez deviné, le but du jeu était de sortir de l'immeuble, sans se faire repérer si possible. Le héros devait donc se faufiler dans l'ombre, cesser sa progression parfois pour jeter un coup d'oeil aux alentours, puis reprendre sa marche en avant tel un ninja invisible. Comme il s'agissait d'une démo ultra rodée, le développeur équipé de la manette savait à l'avance où était situés les ennemis, et comment il fallait s'y prendre pour les neutraliser en silence. Si cela s'annonce prometteur, il sera quand même intéressant de voir la tournure des événements avec un joueur lambda aux commandes du personnage. Par ailleurs, il est toujours étonnant - ou énervant, c'est au choix - de voir les gardes rester immobiles, alors que l'un de leurs collègues se fait bruyamment refaire le visage à quelques mètres de leur position. Toujours au rayon des déceptions, on a également remarqué que malgré la classe que dégage le l'Agent 47, ses mouvements étaient plutôt rigides, ce qui gâchait quelque peu le spectacle. Dommage, car il est difficile en revanche d'ignorer les efforts des développeurs en ce qui concerne l'ambiance sombre digne des thrillers les plus obscurs. C'est d'ailleurs l'un des objectifs de Hitman Absolution, à savoir procurer le même plaisir qu'un véritable film, quitte à abuser de scripts pour renforcer le caractère cinématographique du titre. Ce n'est donc pas pour rien que les policiers passaient leur temps à jacter, à se raconter des blagues vaseuses sans prêter attention à la zone qu'ils étaient censés quadriller. L'objectif était de rendre l'ensemble encore plus vivant que n'importe quel autre jeu d'action classique. Une initiative louable qui, on l'espère, se retrouvera dans la version définitive du titre.

Dommage, car il est difficile en revanche d'ignorer les efforts des développeurs en ce qui concerne l'ambiance sombre digne des thrillers les plus obscurs."

A l'instar de la majorité des productions actuelles, Hitman Absolution sera particulièrement accessible, notamment par le biais de l'Instinct qui permettait non seulement d'apercevoir les policiers à travers les murs, mais aussi de visualiser leurs déplacements grâce à des ligne tracées au sol. Les fans de la première heure risquent de grincer des dents. Puisqu'il était quand même temps de passer à l'action, l'Agent 47 s'empara d'un flic pour s'en servir de bouclier avant d'ouvrir le feu et cribler quelques corps de balles. Une fois sur le toit de l'immeuble, il fallait de nouveau user d'esquives rotatives pour ne pas se faire prendre par l'hélicoptère de la police venu en soutien des unités terrestres. Une fois passée la fameuse séquence du saut en slow motion, qui a certainement du faire le tour du monde, le héros pouvait alors assommer un garde et récupérer son uniforme. Là, même si certains poulets un peu plus curieux auraient été capables de griller le subterfuge, l'Agent 47 pouvait tranquillement se fondre dans la masse ; et la démo se terminait sur un plan qui n'était pas sans rappeler celle d'un certain Tom Clancy's Splinter Cell : Conviction, avec des centaines de passants entassés à l'écran et à travers lesquels il était impossible de retrouver la trace du personnage. Pour être honnête, Hitman Absolution divise déjà la rédaction, mais il y a quand même un point sur lequel on s'accorde à peu près : la réalistion. S'il est compréhensible que certains puissent la trouver trop dark, il est par contre indéniable que les développeurs d'Io Interactive se sont retroussés les manches pour offrir des graphismes propres, agrémentés de quelques effets visuels bien sympathiques. Il fallait également être aveugle pour ne pas voir les nombreux détails qui fourmillaient à l'écran, signe d'une certaine implication de la part des artistes danois. La modélisation des personnages était impeccable, et puis l'Agent 47 a clairement de la gueule. Enfin, l'interactivité avec les décors permettra de mettre la main sur des armes de fortune, histoire de pouvoir se défendre à tout moment. Prometteur sur le papier, Hitman Absolution devra confirmer toutes ces bonnes intentions dans les mois à venir. Quant à la sortie du jeu, elle est prévue pour l'année prochaine sur Xbox 360, PS3 et PC. Vous voilà prévenus.