DS Lite : nos impressions

Sortie au pays du Soleil-Levant le 2 mars dernier, la DS Lite a été propulsée au rang de super star en l’espace de quelques semaines. Occupant insolemment la tête du classement des charts japonais avec des ventes par semaine exceptionnelles, la DS Lite est devenue rapidement la coqueluche des joueurs nomades, fiers d’exhiber publiquement le nouveau design de la machine. Plus petite et plus légère, la DS Lite est en totale harmonie avec la nouvelle approche esthétique que s’est fixé Nintendo mais également avec la tendance actuelle immiscée par Apple et sa gamme de produits high-techs tous plus beaux les uns que les autres. Le revêtement en aluminium ingrat de la première DS a donc laissé place à un plastique d’un blanc d’une pureté incroyable. Les nouvelle formes arrondies de la console et sa finition parfaite lui confèrent un charme immédiat, reléguant la première DS au stade de machine has-been visuellement parlant. C’est en effet le sentiment que l’on ressent lorsque l’on compare les deux modèles côte à côte. C’est le jour et la nuit. D’autant que la DS Lite, en plus d’un changement esthétique, a profité de son ravalement de façade pour améliorer le confort des joueurs toujours plus exigeants.

Laissons le charme agir

Visiblement trop solennel, le sigle Nintendo a laissé place au symbole de la DS incrusté directement sur le capot de la machine. En la décapsulant, l’impression d’avoir deux écrans plus imposants n’est que pure illusion. Les deux écrans de la DS Lite affichent en effet les mêmes dimensions que la DS classique et cet effet d’optique est totalement légitime car l’armature de la DS Lite, désormais plus compacte, fait ressortir de façon plus significative les deux écrans. Si l’emplacement de la croix directionnelle et des quatre boutons principaux n'ont pas changé de place, on constate néanmoins qu’ils ont fait l’objet d’un léger lifting pour coller parfaitement avec le nouveau look de la machine. Ils sont également plus souples, ce qui permet de soulager les pouces trop sensibles. Le bouton "Power" situé auparavant au-dessus de la croix directionnelle a déménagé sur la tranche droite de la machine et demande en plus une nouvelle manipulation des doigts pour allumer la machine. Les touches "Start" et "Select" ont glissé vers le bas tandis que le microphone a été astucieusement placé entre les deux écrans de la DS Lite, ce qui n’est pas un mal. Nintendo a également décidé de déplacer l’emplacement du stylet pour le faire migrer sur la tranche droite de la machine, tout près du bouton "Power".

La petite diode qui permet de connaître l’état de la batterie de la DS a également déménagé puisqu’elle apparaît maintenant sur la barre centrale qui sépare les deux écrans. Conscient que le stylet de la DS classique était bien trop petit (nombreux sont ceux qui avait adopté le stylet collector Pac-Man, fourni avec le jeu Pac-Pix dans sa version japonaise), causant de sérieuses crampes aux doigts, Nintendo a donc doublé l’épaisseur de l’objet et de rallonger d’un petit centimètre sa longueur. Pratique. Si les ports DS et cartouche GBA n’ont pas bougé d’un millimètre, on constate en revanche que les cartouches Game Boy Advance ne rentrent plus totalement dans le port prévu à cet effet. C’est d’ailleurs peut-être le seul reproche et la seule faute de goût de la DS Lite. Néanmoins, Nintendo a pensé à intégrer un cache pour protéger le port de la poussière mais également pour combler le vide, ce qui permet d’unifier l’ensemble. Autre reproche également et pas des moindres, l’absence de dragonne – pourtant fournie avec la première DS – ce qui nous oblige à récupérer l’ancienne ou tout simplement de s’en passer. Dommage.

Comme t’y es belle !

Mais au-delà de l’aspect purement esthétique de la machine, la DS Lite se démarque de sa grande sœur par la nouvelle qualité d’affichage des deux écrans. Disposant désormais de quatre niveaux de réglages en touchant l’icône "soleil" dans le menu de la console, la DS Lite offre un rendu d’une grande qualité, proche parfois de la PSP même s’il reste assez difficile de rivaliser avec l’écran 16/9 de folie de la console de Sony. Toutefois, c’est une nouvelle redécouverte qui nous est offerte avec la DS Lite et son niveau de luminosité. Les couleurs de jeux apparaissent encore plus vives et naturelles et dès lors que l’on a goûté au niveau 4 de luminosité, difficile de faire marche arrière. Cela a forcément quelques répercussions sur l’autonomie de la batterie qui chute considérablement pour se rapprocher de celle de la PSP. Entre 6 et 7 heures, voilà le temps accordé pour ceux qui ont décidé de laisser le degré 4 de luminosité par défaut. Au niveau le plus bas, on bat des recors de longévité avec des enregistrements proche de la vingtaine d'heures du jeu. Fort heureusement, la console est livrée avec un chargeur (différent car plus petit que celui de la DS) et qui permet de nous dépanner quand les occasions se présentent. Vendue 149,99 € contre 129,99 € pour la DS classique, la DS Lite est plus onéreuse de 20 euros (plus de 120 francs francais) que son aîné. Si les joueurs fortunés ont d’ores et déjà pris la décision de suivre le mouvement lancé par le constructeur nippon, il n’en demeure pas moins que la DS Lite reste un investissement qui mérite qu’on se pose la question pour ceux qui possèdent d’ores et déjà une DS classique. D’un autre côté, 150 € ce n’est pas non plus la mer à boire…