Dead Rising 2

Ce qui est clair, c'est qu'il ne faudra pas s'attendre à un scénario révolutionnaire de la part de Dead Rising 2, avec lequel il sera naturellement question de crocs pourris, de virus et d'antidote. En clair, Chuck Greene devra administrer quotidiennement une dose de Zombrex à sa fille Katey qui a été mordue par un zombie, afin de ne pas la voir rejoindre le camp d'en face. Le remède coûtant une fortune, il se voit contraint de participer à un show télévisé baptisé Terror is Reality, le genre d'émission que seul Tyron King, le cousin de 50 Cent, pouvait éclabousser de sa classe ; sans faire injure à M. Pokora. Le but du jeu est simple : massacrer le plus de zombies possible pour remporter le cash prize. D'ailleurs, nous avons eu l'occasion de participer à cette boucherie collective en enfourchant une moto équipée de deux grosses tronçonneuses, histoire de ne pas manquer son coup même si la maniabilité de la machine n'était pas encore parfaitement huilée. Une fois sorti de l'arène, Greene a juste le temps de serrer Katey dans ses bras qu'une énorme explosion secoue les entrailles de Fortune City. Les portes de sécurité qui retenaient jusqu'à présent les créatures n'ont pas résisté au choc, et c'est toute une population d'individus en état de décomposition avancée qui retrouvent la liberté. Si l'on suggère au départ qu'il s'agit certainement d'une action menée par le CURE, un organisme qui a toujours désapprouvé les sévices réservés aux zombies, toutes les accusations pointent du doigt Chuck Greene visiblement victime d'un complot. On ne change pas une recette qui a fait ses preuves en 2006, et l'histoire est de nouveau divisée en plusieurs chapitres qui totalisent en tout et pour tout 72 heures. Le joueur dispose donc de trois jours pour prouver son innocence et tirer cette affaire au clair avant l’intervention radicale de l’armée, sachant que Katey doit recevoir sa dose de Zombrex toutes les 24 heures. Pression.

Le jeu permet en effet de ramasser tout un tas d'objet que l'on peut ensuite combiner avec d'autres items, pour confectionner des armes carrément improbables."

Même si Dead Rising 2 est blindé de zombies, il est toujours possible de tracer sa route en fermant les yeux ; mais avouons que le studio canadien a trouvé un moyen imparable pour inciter le joueur à exterminer du zombie en masse. Le jeu permet en effet de ramasser tout un tas d'objet que l'on peut ensuite combiner avec d'autres items, pour confectionner des armes carrément improbables. Une batterie accrochée à un rateau pour distribuer quelques décharges électriques, une tondeuse que l'on porte à bout de bras afin de broyer les tripes des ennemis, ou bien encore une batte de baseball criblée de clous, voilà un exemple des gourmandises auxquelles nous avons pu goûter en sirotant un café. C'est d'une efficacité redoutable, et il est également possible d'augmenter les points de prestige récupérés à chaque zombie abattu (à condition de posséder la carte combos de l'arme customisée correspondante), dans l'optique d'améliorer les caractéristiques de Greene - attaque, vitesse, distance de lancer, vie, capacité de l'inventaire. Ces fameuses cartes ne se trouvent pas les doigts dans le nez, et il faut vraiment ouvrir l'oeil pour les débusquer. Limite on se demande s'il ne faut pas coucher avec les développeurs de Blue Castle Games, tellement certaines sont quasi impossible à localiser sans connaître l'endroit précis. On pourra toujours passer par les missions annexes pour en obtenir quelques-unes, mais nul doute qu'il faudra lutter pour les cartes les plus intéressantes. Ce qui est également grisant avec Dead Rising, c'est que tout est à portée de main. Un banc, des gants de boxes, un sabre, un poteau, chaque objet est une arme potentielle, ce qui favorise l'exploration des niveaux et donne la sensation que l'on peut faire face à n'importe quelle situation.

La horde

Dead Rising 2, c'est aussi des nouveaux personnages sur lesquels Chuck Greene pourra compter durant l'aventure. A commencer par Rebecca Chang dont les traits asiatiques n'est pas sans rappeler Ada Wong de Resident Evil. Si la première rencontre entre les deux protagonistes est teintée de suspicion (la journaliste s'appuie sur une fausse vidéo montrant Chuck Green en train de libérer les zombies), Chang ne tarde pas à accorder le bénéfice du doute à son compagnon de route, et accepte de lui prêter main forte. L'occasion de souligner le travail réalisé au niveau de l'IA, avec une Rebecca archi habile à la gâchette. C'est simple, elle collait systématiquement un headshot au zombie qui se mettait en travers sa route. Si quelques coups de dents ont été donnés ici et là, elle s'en est sortie comme une grande et donnait l'impression de ne rien avoir à envier à Chuck. Il faudra néanmoins voir ce que cela donne dans des moments un peu plus tendus à gérer. En termes de réalisation, Dead Rising 2 répond également présent. Avec un nombre affolants de zombies affichés à l'écran – 6 500 contre 500 seulement dans le premier épisode –, pas étonnant toutefois que la modélisation des personnages en prenne un coup, bien que l'ensemble demeure correct. et qu'il ne s'agissait pas d'une version définitive. Les différentes expressions faciales sont de bonne facture, et puis il est difficile de rester de marbre devant les courbes de Rebecca Chang. Quant à Fortune City, la ville se montre infiniment plus vaste que le centre commercial de Willamette, et se rendre d'un point à un autre est beaucoup plus aventureux qu'avant, même si le joueur pourra avoir recours à quelques moyens de locomotion. Enfin, on a hâte d'avoir affaire aux boss du jeu que l'on nous promet redoutables. On a d'ailleurs eu un aperçu des festivités avec le tigre qui nous a bien mis en panique, et qui clôturait notre session. Rendez-vous est pris.