Crytek : les créateurs de Crysis rachetés par les Russes de Wargaming ?
Mauvaise nouvelle pour les fans de Crytek, puisqu'on apprend que la faillite ne serait plus très loin pour le studio allemand. Bien que la firme n'ait pas officiellement confirmé l'état de ses finances, nos confrères de chez Gamestar.de expliquent que le studio est sur le point de se déclarer en banqueroute si des financements n'arrivent pas très bientôt.
Les raisons du problème de trésorerie de Crytek sont variées, et commencent pas les ventes plutôt décevantes du moteur graphique Cry Engine 3 qui ne sont pas vraiment au niveau des espérences du studio. En effet, très peu de développeurs ont choisi le Cry Engine pour développer leurs jeux, et mis à part les studios internes, peu de gros jeux sont en préparation avec ce dernier, à l'exception faite d'Evolve (de Turtle Rock) et de Star Citizen (de Cloud Imperium Games). Seconde raison avancée : les ventes de Ryse : Son of Rome qui n'ont vraiment pas été à la hauteur des coûts de développement. CryTek a eu beaucoup de mal à finir cette exclusivité Xbox One et a dû recruter beaucoup d'employés pour sortir le jeu en même temps que la console de Microsoft.
Du coup, et toujours selon nos confrères allemands, la plupart des éditeurs seraient dans les starting-blocks pour racheter Crytek et ainsi mettre la main sur des technologies et un catalogue de licences à prix discount. D'ailleurs, l'éditeur russe Wargaming serait l'un des premiers sur la liste afin de récupérer un joli moteur pour ses free-to-play comme World of Tanks. En parlant de jeux gratuits, il faut également rappeler que Warface, le free-to-play de chez CryTek, a été un flop retentissant de par le monde (à l'exception faite de la Russie), une autre source de pertes pour le studio de développement allemand. Autre signe de détresse, il semblerait que plus de 800 salariés de la société aient étés payés en retard. Outre le délai, il s'agit d'un nombre de développeurs très important pour un studio qui n'a pas sorti de jeu à succès récemment. Dernier détail qui ne trompe pas : on a pu repérer que des employés clef du studio commencaient à postuler à des jobs chez d'autres développeurs.
Aucune réaction officielle n'a encore eu lieu, mais le CEO de l'entreprise, Avni Yerli, a expliqué que de forts investissements devraient arriver bientôt ; de quoi garder le studio sur les rails jusqu'à ce que Homefront : The Révolution soit fini l'an prochain. Mais les problèmes financiers de Crytek ne s'arrêteront probablement pas après.